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Néo-paganisme et défense de la vie

Carlota, à propos du dernier article traduit du Père Scalese, et de la superbe manifestation "pro-vie" de Madrid, hier (19/10/2009)

Je n’ai pas osé regarder la video du texte sur les nouveaux barbares du Père Scalese (Retour à la barbarie ).
Mais j’y vois de nouveau un culte païen qui me fait bien dire que le petit père Darwin avec sa théorie de l’évolution, il s’est bien mis le doigt dans l’œil, tout au moins en ce qui concerne le cerveau humain.
En effet ces vieux Chinois en mal de viagra à peine particulier (puisque la loi de l’enfant unique met, de facto, sur le marché un quantité considérable de fœtus, autant les utiliser !), ne sont pas pire dans l’absolu que les manipulateurs d’embryons et les faiseurs de fécondations in vitro. Tout cela n’est en fait que de nouveaux dons aux dieux et l’un des dieux est tout simplement l’Homme qui veut tout, même l’impossible, pour son bien être. Des hommes qui allaient autrefois jusqu’au sacrifice humain (sacrifice qu’Abraham était prêt à accomplir lui aussi en tuant son fils Isaac, si le vrai Dieu ne l’avait pas arrêter à temps) et qui recommencent comme si de rien n’était.

Et pourtant le christianisme à son tour avait mis fin aux dons, d’ailleurs complètement irrationnels puisque toujours plus importants, ils n’apportaient jamais l’effet désiré aux divinités toujours plus nombreuses et exigeantes (cf la nouvelle bande dessinée de Brunor ). Et si l’on peut critiquer les manières brutales de certains conquérants européens, on ne peut nier, même si c’est aujourd’hui faire preuve d’un manque de relativisme coupable, qu’ils ont fait arrêter les sacrifices et pas seulement d’animaux dans plusieurs contrées du globe, des pyramides aztèques du XVème siècle aux bûchers des veuves indiennes du XIXème (*).

Sans doute mes comparaisons sont osées et je risque de me faire arracher les yeux par des femmes en souffrance qui veulent coûte que coûte un enfant, et qui ne veulent pas, dans certains cas, transmettre une maladie génétique, ou qui ne veulent garder l’enfant qu’elles portent pour différentes raisons très honorables à leurs yeux. Sans doute mon incompréhension envers la souffrance de ces femmes est inhumaine. Mais qui pense à la souffrance des petits êtres humains sacrifiés et sans défense ? Et je suis presque sûre qu’allant dans un zoo et regardant les restes des repas (genre petites souris blanches ou petits poussins) d’un bel oiseau de proie ou nocturne, ça va beaucoup plus nous tracasser…

C’est pour cela que je crois devoir affirmer que le magnifique cri espagnol du 17 octobre dernier, ce cri pour la vie, correspond, quoiqu’on en dise, y compris les organisateurs (qui s’expriment ainsi pour des raisons sans doute essentiellement tactiques), au germe d’un terreau fertile authentiquement catholique.
Ce terreau qui a pu se constituer en terre espagnole, malgré la stérilité spirituelle des années quatre-vingts et plus, a permis à la graine semée de se développer et de devenir un arbre plein de promesses, même si rien n’est encore gagné contre « la culture de mort » néo-païenne.

Bien sûr l’Église dans une société plus que sécularisée et surtout vis-à-vis de la religion catholique, doit se montrer toujours plus humble, mais néanmoins ferme, pour ne pas réveiller l’anticléricalisme à fleur de peau et facilement irrationnel de la plupart de nos contemporains qui véhiculent toujours les mêmes slogans, encouragés par des médias complices. Je remarque par exemple ce dimanche 18 dans mon quotidien régional, quelques lignes en fin de journal sur la manifestation anti-avortement, et non pas pour la vie, des près de deux millions d’Espagnols dans les rues madrilènes et du pays, et une demi-page pour les quelques 3500 (certains journaux en ligne avancent 15.000 ?!) manifestant(e)s parisien(e)s pour dénoncer, en autres choses, le droit d’avorter qui serait menacé, et réaffirmer le magnifique travail du planning familial…

Oui, c’est bien l’Église Catholique (celle dont le Pape est le premier vicaire, et pas celles de certaines déclarations entendues ça et là), qui n’a jamais cédé sur la valeur de la vie, même s’il n’est pas de bon ton de le souligner aujourd’hui.
L’Église de Rome a réussi à échapper, sans doute plus que d’autres églises en particulier protestantes aux tentations libertaires et toujours plus individualistes qui se sont épanouies surtout dans la seconde partie du XXème siècle dans un Occident comblé et même gavé de biens de consommation.
Fidèle à sa tradition bimillénaire, l’Église de Rome s’est en effet toujours efforcée, malgré la difficulté des époques traversées, de pratiquer une charité chrétienne universelle des plus petits aux plus puissants, en tous lieux et toutes circonstances. Ce qui est une attitude unique dans l’histoire du monde et des religions. Et ce sont souvent aujourd’hui des hommes et des femmes, qui initialement n’appartenaient ni à la culture européenne, ni à la religion catholique, qui en témoignent mieux que nous qui sommes tellement habitués aux valeurs chrétiennes qu’elles nous paraissent avoir toujours existées d’une manière naturelle.

Alors entre nous, catholiques tiédasses ou post-catholiques de la post-modernité, ou ex-tout, si nous voulons vraiment nous montrer encore une dernière fois intellectuellement honnêtes et rationnels (encore des attitudes très chrétiennes, eh oui !), nous devrions peut-être essayer de comprendre mieux l’Espagne d’hier, dire bravo à l’Espagne d’aujourd’hui, et suivre pour le futur, une Espagne qui, pour le droit à la vie, ne va pas forcément dans le sens de Europe. Mais est-ce vraiment de cette Europe-là dont nous rêvons?

Carlota, 19 octobre

Notes

(*) Il faudrait relire à ce sujet ce qu'avait dit le Saint-Père, lors de son voyage au Brésil, la volée de bois vert qui lui était tombée dessus (voir aussi Luigi Accattoli), de la part de mouvements manipulés par l'extrême-gauche, et revoir aussi l'extraordinaire film de Mel Gibson, Apocalypto, assez peu apprécié de la critique "officielle")
(Béatrice B.)

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