Le missel à jeter, et la page 192
Carlota réagit avec vigueur à l'article de Pro Liturgia reproduit hier ici (Lu ailleurs - 24/11: Le missel nouveau est arrivé).
Elle a aussi traduit - ce n'est pas sans rapport - un extrait d'entretien avec le nouvel évêque de Saint-Sébastien, actuel évêque du diocèse de Palencia, Mgr Munilla (*), déjà cité .
(25/11/2009)
Le missel à jeter et la page 192
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"Il y a quatorze siècles, en 610, Mahomet, alors simple caravanier, commença à prêcher pour ramener le peuple de La Mecque à la religion du Dieu unique et lui enseigner la soumission à la volonté divine."
Incroyable, moi qui croyais que la péninsule arabique comprenait aussi de nombreux juifs et chrétiens au septième siècle de notre ère, mais ils avaient du sans doute redevenir polythéistes ou n’étaient pas à la Mecque. Ah, mais bien sûr, j’oubliais les chrétiens avec leur Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit le sont. C’est terrible l’ignorance!
Il me semble bien que ce « missel » était proposé il y a déjà quinze jours au sortir de la messe de ma petite ville de province (et les habituelles vieilles petites dames, pour lesquelles j’ai le plus grand respect mais qui constituent malgré tout la majeur partie de l’assistance, se sont, bien disciplinées, soumises au rituel de l’achat !). Pas étonnant que l’on ait envie de se précipiter ailleurs pour assister à des offices Motu Propio! Deo gratias et le très saint Père Benoît XVI aussi.
J’en viens à me demander si, par lassitude, défaitisme, et je ne sais quoi en isme, la réalisation de ce genre de publication a été abandonné à l’initiative de certains et que des accords financiers font qu’on continue à imprimer ce « truc », qui n’est rien moins qu’une machine lancée mais qui n’a plus de conducteur, et auquel on rajoute quelques lignes chaque année pour faire croire à une mise à jour. Mais en fait qui lit vraiment ce missel ? Avec internet et par exemple l’évangile au quotidien qui existe dans de nombreuse langue européenne, mais aussi en arabe et en arménien, on a toutes les lectures et les saints du jours d’un clic www.levangileauquotidien.org/. Sinon bien sûr il existe la Bible pour compléter son temps de prière.
C’est donc encore un exemple où l’on voit un consensus tellement poussé qu’il va jusqu’à une telle approximation du contexte de l’Hégire que cela en devient quasiment un déni historique. Il serait peut-être de bon ton de suggérer au comité de rédaction pour l’année prochaine, pour reprendre les paroles du cardinal Bertone, l’ajout du 31 octobre, fête des citrouilles !
Mgr Munilla, nouvel évêque de St-Sébastien
Dans un autre domaine mais finalement qui est en rapport avec la position de l’Église, je viens de lire un extrait d’entretien récent sur la chaîne espagnole Cope, concernant Monseigneur Munilla dont j’avais déjà eu l’occasion de parler à l’occasion de la « béatification cathodique » de Mickael Jackson (voir ici: A propos du phénomène Michaël Jackson).
Monseigneur José Ignacio Munilla, actuel évêque du diocèse de Palencia (Castille-Léon) est d’origine basque et vient d’être nommé évêque de Saint Sébastien.
Il va donc retrouver son pays natal au début de l’année 2010.
C’est un évêque de 48 ans qui se voit donc confier un diocèse qui n’est pas traditionnellement le plus paisible d’Espagne et il a déclaré : « Je demande au Seigneur de ne pas perdre, sous la pression médiatique, la liberté et l’impertinence de la prédication de l’Évangile ».
L’évêque s’est rappelé avec tendresse ses années passées à Zumárraga (ndt : ville du pays basque espagnol) et a parlé de la «politisation» de sa terre.
« Le grand défi à relever, a-t-il ajouté, est que le mot soit le fait chrétien et l’adjectif les sensibilités politiques. Dans ce cas, les différentes sensibilités politiques sont enrichissantes. Ce qui est vraiment problématique, c’est l’inverse : quand le mot est idéologie politique et l’adjectif christianisme. Le grand apport de l’Église c’est de dépolitiser les relations et les personnaliser ».
Et à propos de la réforme de la loi espagnole sur l’avortement et le vote des députés catholiques il a ajouté : « Il existe déjà en Espagne l’avortement libre, ce qui est pour nous en jeu est plus conceptuel : « le fait d’appeler droit l’assassinat des innocents. Or nous sommes déjà dans une situation de loi de la jungle. Il ne faut pas l’oublier ».
Monseigneur Munilla a également dit qu’il était fier de la position de l’Église qui était sans équivoque dans la défense des plus faibles.
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Et moi d’ajouter perfide, mais surtout attristée, toujours par rapport au fameux « missel » et à sa page 192 : Quand pensera-t-on aussi aux plus faibles notamment dans les banlieues, ceux qui abandonnés des élites et des services de l’état, doivent se soumettre à la loi du plus fort ?
Carlota, 25 novembre 2009
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(*) A propos de ce nouvel évêque, Carlota m'écrivait en privé: avec Mgr Aillet de l'autre côté de la Frontière, cela va faire une super équipe!
