Actualités Images Visiteurs La voix du Pape Livres Lu ailleurs Index Sites reliés Recherche
Page d'accueil Actualités

Actualités


Voyages apostoliques 2005-2009 La lettre de Jeannine Affaires de pédophilie dans l'Eglise Benoît XVI à la Synagogue Affaire Williamson, un an Voyages 2010 Intentions de prière

Georg Gänswein chez Susanna Maiolo?

C'est une information de la presse italienne (2/1/2010)



Selon le site italien Il Tempo, Don Georg Gänswein a rendu visite jeudi matin à Susanna Maiolo, dans l'unité de soins psychiatriques de l'hôpital de Subiacco où elle a été admise apès son agression contre le Pape.
La rencontre, qui s'est déroulée dans la plus grande discrétion (Padre Georg était arrivé à bord d'une voiture aux vitres fumées) a duré une petite demi-heure.
Interrogé par les journalistes, le directeur de l'hopital, qui n'a voulu faire aucun commentaire sur la rencontre, a toutefois précisé que "la patiente collabore aux soins, et n'est pas soumise à un traitement obligatoire. Le problème du transfert (où?) ne s'est pas encore posé, mais ce sera à elle de décider".
(note de moi: et si elle simulait, tout simplement?)
* * * * * *

C'est bien dans la façon délicate du Saint-Père: il lui a pardonné, bien sûr, mais en plus, il le lui fait savoir. Sa présence physique étant impensable, il envoie un messager qui lui est très proche. Et comme "le pardon (comme la charité) ne se donne pas en spectacle", tout se passe loin des caméras.

Le pardon du Saint-Père - évident dès le début - quoiqu'il en soit, n'annule pas la faute devant la justice des hommes, dont je persiste à penser qu'elle devrait être plus sévère, au moins pour qu'à l'avenir, cela ne se produise plus.
Car l'alibi de l'instabilité psychique est un argument bien fragile, et surtout trop facile, pour fuire ses responsabilités.
Dans quelle mesure y a-t-il simulation?
L'Agence de presse AGI reproduisait le 28 décembre le témoignage de Francesco Bruno, titulaire de la chaire de criminologie à la prestigieuse Université La Sapienza de Rome:
--------------
"La personne psychologiquement fragile est gauche dans ses mouvements, peu coordonnée. Là, au contraire, la dame est agile et rapide, précise, lucide."
La version donnée par Susanna Maiolo, qui prétendait avoir voulu embrasser le Pape lui semble "plutôt un prétexte pour limiter sa responsabilité".
Et de conclure par un rapprochement avec l'agression contre Silvio Berlusconi, survenue 2 semaines plus tôt: "Le fait que dans l'espace de 15 jours se soient avérées deux agressions de la part de personnes psychologiquement instables donne à réfléchir: les fous existent vraiment, mais avec une vraie lucidité, il y a des gens sans scrupules qui sont prêts à les instrumentaliser, ou à les utiliser".
---------------
"La" Maiolo a pu être instrumentalisée, en effet, plus ou moins à son insu (le fait qu'elle portait ce fameux pull-over rouge, très identifiable, mais assez incongru pour assister à une messe présidée par le Saint-Père dans ce décor solennel a tout de suite suggéré à ma fille l'idée qu'il pouvait s'agir d'un de ces "défis" lancés ou destinés à être publiés sur l'un des réseaux sociaux d'Internet).
Car l'autre fait inquiétant autour de cette agression, c'est l'apparition de groupes de soutien sur Facebook et autres. Ce que les commentateurs ont appelé "la stupéfiante mobilisation des blogueurs". Ils se sont mobilisés par milliers "pour exprimer leur satisfaction, pour déplorer l'échec des agressions, pour exalter les nouveaux héros d'une rage exercée contre le pouvoir quel qu'il soit" (lu dans la Stampa du 27/12, sous le titre "les fous sont parmi nous").

Le plus étrange, ou le plus choquant, dans cette affaire, c'est que sur les blogs qui invitent aux réactions des lecteurs, il y a en général une petite note de bas de page qui nous rappelle que la police de la pensée (i.e. un modérateur) veille, et qu'il convient de signaler tout propos qui serait une incitation à la haine (procédé hypocrite comme les pubs pour l'alcool, accompagnées d'une note sur l'abus qui nuit à la santé, ou pour le foie gras et le saumon fumé, en nous enjoignant toutefois de "bouger plus"!!!).
Mais là, de quoi s'agit-il, sinon de haine et d'incitation à la haine, voire au passage à l'acte? Est-ce cela la liberté d'expression?
Mais où est la limite?

Les fous sont parmi nous, certes, mais surtout le mal. On ne peut pas l'ignorer.


* * * * * *

>>> Lire aussi: Après l'agression.

Images des "fêtes" 2009-2010 Le Pape auprès des pauvres