Actualités Images Visiteurs La voix du Pape Livres Lu ailleurs Index Sites reliés Recherche
Page d'accueil Actualités

Actualités


Voyages apostoliques 2005-2009 La lettre de Jeannine Affaires de pédophilie dans l'Eglise Benoît XVI à la Synagogue Affaire Williamson, un an Voyages 2010 Intentions de prière

La discrète hirondelle de Jean Madiran

Ou comment "l'effet Benoît XVI" commence à se faire sentir, jusque dans les journaux hostiles. (3/1/2010)

J'ai trouvé "Présent", hier, à la boutique "Relay" où je consulte (et achète parfois) la presse.
Il y avait un éditorial de Jean Madiran, qu'il fallait vraiment "décrypter".
Un texte "à clés", comme on parle d'un "roman à clés"... au point qu'il m'est venu des doutes.
Hilarant, mais pour initiés.
Il y était question d'une certaine Catherine Panzoni, ayant fait ses humanités à l'Institut romain San Congariano (!!!), jusqu'à son Grand Prix Mahous du reportage, en passant par ses apprentissages au Pomadin-Magazine et à Pomadin-Madame (pomadin = coiffeur, et effectivement, les journaux qui publient les articles de cette dame sont lus principalement chez le coiffeur), et actuellement reporter à "Prurit-Match".
Des précautions dont il convient peut-être de prendre exemple...
Bref, j'étais intriguée, tout en sachant fort bien de qui il s'agissait, pour l'avoir moi-même sévèrement étrillée, à la suite de certains articles particulièrement méchants.
Jean Madiran est un journaliste, ou un philosophe, ou ..., qui a payé au prix fort le fait de penser autrement.
J'ai scanné l'article de "Présent", bien consciente que la direction du journal n'accepte pas la logique de la gratuité (comme cela a été dit), et toute prête à retirer l'article, si on me le demande. Convaincue, aussi, que la plus large diffusion est le meilleur service qu'on puisse rendre à la lutte pour la "réinformation" .

Une hirondelle, peut-être...
• A moins que vous le regardiez aujourd'hui même 31 décembre sur votre écran, où il est visible à partir de midi, daté du lendemain selon la coutume des quotidiens dit « du soir », ce numéro de Présent qui vous arrivera comme le premier de l'année nouvelle est pour nous le dernier de l'année 2009. Ce pourrait être l'occasion d'un bilan de cette année, très marronnier, un bilan anecdotique ou chronologique. J'hésite. J'incline plutôt à ne retenir qu'un seul petit fait tout récent : cette fois, Catherine Panzoni nous a heureusement étonné.
• Vous êtes supposés la connaître, cette franco-italienne à la mode élyséenne. Celle-ci est journaliste et non point chanteuse. Je vous ai rapidement retracé sa carrière, le 20 mars dernier, depuis ses études classiques chez les Dominicaines de l'Institut romain San Congariano jusqu'a son Grand Prix Mahous du reportage, en passant par ses apprentissages au Pomadin-Magazine et à Pomadin-Madame. Je vous disais qu'elle est maintenant « grand reporter » à l'hebdomadaire Prurit-Match. En mars de cette année, elle avait fait contre Benoît XVI le plus mécha4t article de la presse parisienne. Elle a été la semaine dernière « envoyée spéciale à Rome » pour une investigation sur l'éventuelle béatification de Pie XII, et alors, surprise, elle a fait merveille. Noël ! La grâce de Pie XII, puissante au point d'avoir pu, en 1944, convertir au catholicisme le grand rabbin de Rome Eugenio Zolli, est sans doute passée par là.
• Dès lors, Catherine Panzoni a mieux regardé Benoît XVI. Frappée par son courage, elle a cherché à le comprendre. Elle lui a trouvé une sympathique volonté de franchise et de transparence sur les grands sujets qui agitent Rome ; elle s'est aperçue qu'« il préfère régler les problèmes plutôt que les étouffer », et que, « secret sur luimême », il agit « sans triomphalisme mais avec détermination ». Et surtout, c'est presque miraculeux de la part d'une professionnelle de cet univers médiatique clos sur luimême, elle a compris que « ce pape si peu enclin à communiquer »,' c'est qu'il « n'a jamais oeuvré pour l'opinion publique mais pour l'éternité de la sainte Eglise apostolique et romaine ». Et là, cette jolie formule, qui est une belle définition pour un pontificat Benoît XVI, écrit-elle, « ne parle qu'à Dieu et à son peuple ».
• Je commente : il parle à Dieu, c'est son oraison ; il parle à son peuple, c'est sa charge de l'instruire et de le guider. Il ne cède pas plus à la tyrannie des médias que son prédécesseur à qui Catherine Panzoni a consacré naguère tout un livre : Jean-Paul II secret (ndt:!!).
Mais c'est d'une autre manière que Benoît XVI résiste aux médias. Jean-Paul II s'imposait à eux parce qu'il maîtrisait souverainement la musique médiatique ; Benoît XVI est tout à fait immunisé contre les sirènes qui lui chantent cette musique-là. Une telle immunité tranquille appartient à un univers étranger aux journalistes formatés par le virtuel mensonger des gros médias. Mais en voici une qui a discerné que ce n'est point « maladresse » de Benoît XVI, elle a discerné que c'est sa force. Une hirondelle, me direz-vous, ne fait pas le printemps. Certes, surtout au temps de Noël, ce n'est pas la saison. Mais dans ce ciel hivernal, c'est un joli coup d'aile, et la bienveillance d'un sourire.
• Ah, j'allais encore oublier de vous le dire, comme je l'avais déjà oublié le 20 mars dernier. On n'est pas obligé à Paris de savoir ce qu'est un « pomadin ». Dans le langage populaire de Bordeaux, c'est un coiffeur, voilà tout. Sur ce, bonne année ! Bonne année à Catherine Panzoni. Bonne année à tous. Si possible, une année un peu souriante.
JEAN MADIRAN



Bonne année à vous, Jean Madiran, et merci!

L'article de C.P. dans l'hebdomadaire P.M., le voici, également scanné par moi à partir de l'édition papier (c'est sans doute à lui que faisait allusion mon amie Jeannine, évoquant les membres de la Curie qui souriaient devant le prétexte peu fin pour justifier le décalage horaire de la messe de "minuit"...)
Certes, la dame répand des informations sur la santé du saint-Père qui relèvent davantage du ragot que de l'analyse. C'est plus fort qu'elle, elle le fait à chaque fois. Elle répond à une commande. Et je soupçonne qu'elle n'a pas la moindre information sur ce sujet, qui ne la regarde pas, ni nous...
Mais c'est vrai que par rapport à ses articles précédents, on peut parler de "divine surprise". Ou, plus poétiquement, comme Jean Madiran, d'"une hirondelle". par ailleurs, merveilleusement illustrée...

Le courage de Benoît XVI

... Ne pas étouffer les problèmes

A l'ombre du sapin de Noël de 30 mètres de la place Saint-Pierre, venu des Ardennes et offert par les Belges, 2009 risque, pour Benoit XVI, de se terminer comme elle avait commencé, dans la tourmente.
Le pape s'est en effet montré politique et dogmatique, prenant tout le monde par surprise, le 19 décembre, en proclamant en même temps «vénérables serviteurs de Dieu » Jean-Paul Il mais aussi le contesté Pie XII et le père polonais Jerzy Popieluszko, assassiné par la police du régime communiste. Une décision non pas solennellement annoncée du haut de son balcon, dimanche dernier, après la bénédiction de l'Angelus, mais de façon plus discrète en signant des décrets publiés samedi, dans le quotidien du Saint-Siège, « L'Osservatore Romano ». Ainsi, cette nouvelle, sortie le jour du shabbat, respectueusement suivi en Israël et par les Juifs pratiquants, n'a pu suscité de réactions immédiates de la communauté juive, d'ailleurs fort divisée sur cette question. De plus, aux quatre coins de la planète, peu de quotidiens paraissent le dimanche. Quant à l'État d'Israël, il a depuis longtemps fait savoir qu'il ne prendrait pas officiellement position car il considère qu'il n'a pas à s'immiscer dans les affaires internes de l'Eglise catholique. Il demande néanmoins l'ouverture des archives du Saint-Siège sur l'époque controversée de la papauté de Pie XII (1939-1958).
Benoit XVI a donc planifié minutieusement cette annonce où il a souligné la continuité du pontificat. Au-delà de la diversité de deux figures marquantes de la papauté, il a voulu honorer de la même manière le pape le plus aimé des Juifs et celui à leurs yeux le plus controversé. Alors, pour les défunts Wojtyla et Pacelli, si être «vénérables serviteurs de Dieu » ne signifie pas encore être béatifiés, c'est déjà une progression décisive avant la dernière étape: celle de la reconnaissance d'un miracle attribué au béatifié après sa mort.
Après s'être rendu en mai dernier à ]érusalem, et avant d'aller dans un mois à la grande synagogue de Rome, le 265eme successeur de Pierre a préféré annoncer la nouvelle sans triomphalisme mais avec détermination.
Concernant Wojtyla, le pape a été pris dans un mécanisme quasi implacable. En effet, le lobby polonais, avec à sa tête l'ancien secrétaire de Jean-Paul II, le cardinal Stanislaw Dziwisz, a fait de la béatification une cause internationale, orchestrée à Rome par un certain nombre de cardinaux. Déjà, lors des funérailles, la «vox populi», entraînée par la communauté des Focolari, avait brandi sur place des banderoles avec écrit « Santo Subito » (« saint tout de suite »), paroles reprises en choeur par les pèlerins. Toutefois, la double annonce de la signature du décret de Renoit XVI a étonné bon nombre de cardinaux et la communauté juive.
Ce pape « séquentiel » - qui tente de régler calmement les problèmes un par un - a, en effet, un autre défi secret, qui est de se rapprocher des orthodoxes et de relancer le dialogue avec eux. Il va se rendre en juin 2010 à Chypre, où la majorité des chrétiens est orthodoxe, certes, mais surtout où ont eu lieu la plupart des négociations et commissions mixtes entre les deux Eglises pour tenter de reconstruire l'unité des chrétiens. Il s'agit d'une étape qui pourrait créer un climat propice à une future rencontre entre Benoit XVI et le patriarche de Moscou, Cyrille 1er, à la tête de l'Eglise orthodoxe russe.
Légitime défi, pour le Souverain Pontife, de vouloir réussir là où son prédécesseur avait échoué. Toutefois, la croisade risque d'être longue car les orthodoxes eux-mêmes s'entendent mal, Entre les métropolites de Grèce, de Serbie, du Kosovo, des Etats-Unis, le Primat historique de l'orthodoxde, Bartholomeos 1er, et celui de Moscou, à la tête du plus important nombre de fidèles, estimé à quelque 80 millions, il ne règne guère d'harmonie. Mais l'homme de foi ne désespère pas d'y arriver, d'autant qu'il est déjà parvenu, fin novembre, à apaiser les inquiétudes des protestants.
L'archevêque de Canterbury, Rowan Williams, primat de l'Église anglicane, venait d'apprendre que Rome s'apprêtait à accueillir favorablement des membres masculins de son clergé qui souhaiteraient se convertir au catholicisme. Bon nombre désapprouvent leur Église à cause de l'ouverture du sacerdoce et de l'épiscopat aux homosexuels et aux femmes. Sans heurt, le Saint-Siège leur permettra de garder leur liturgie, leurs pasteurs devenus prêtres, et souvent mariés, et leur système où l'on n'est pas à la tête d'un diocèse mais d'une communauté.
Ce pape ne manque évidemment pas de courage. Ces dernières semaines, il s'est excusé pour les crimes abominables des prêtres irlandais pédophiles envers quelques milliers d'enfants dans des pensionnats. Ces prêtres furent, entre 1975 et 2003, dans le diocèse de Dublin, couverts par leur hiérarchie. Le pape a donc obligé l'évêque de Limerick, Mgr Donald Murray, à démissionner. Et, avant la fin de cette enquête, d'autres suivront... De fait, si bon nombre de catholiques reprochent vivement à Benoît XVI son traditionnalisme, mais surtout son conservatisme, ce pape austère est aussi très sévère et d'une grande rigueur. (???)
Il préfère régler les problèmes plutôt que de les étouffer. Ce qui, jusqu'alors, n'était guère dans le style du Vatican qui évitait d'évoquer des questions aussi pénibles, y compris le pape polonais qui avait gardé les réflexes de l'Eglise du silence. De fait, sa volonté de transparence et sa franchise déconcertent certains membres du Sacré Collège. Dans cet Etat souverain où le silence règne en majesté depuis des temps immémoriaux, justement, chacun se pose aujourd'hui «mezza voce» d'inévitables questions sur la santé du pape. Car avancer la messe de minuit à 22 heures, en théorie simple mesure de prudence destinée à rendre un peu moins fatigante la période de Noël au cours de laquelle il devrait être si actif, fait sourire la Curie romaine ; des explications guère prises au sérieux au Vatican. D'autant que le jour de Noël, à l'inverse de Jean-Paul II, qui célébrait une grand-messe à Saint-Pierre, il prononce juste, de la loge centrale de Saint-Pierre, son message urbi et orbi en 70 langues, relayé en mondovision. Une digne excuse qui a forcément troublé son entourage. De fait, l'organisation d'une messe suivie par des millions de téléspectateurs dans le monde n'a rien d'anodin. La tradition de la messe de minuit, jadis appelée « messe des anges », date de 440 et remonte au pontificat de Sixte III. Elle est célébrée sous sa forme actuelle depuis le concile de Vatican II (1962).
Ce pape est singulier, voire troublant (???), puisqu'il applique une réelle transparence sur les grands sujets qui agitent Rome, alors qu'il reste mystérieux, voire secret, sur lui-même.
L'actuel Souverain Pontife, contrairement à Jean-Paul II, qui était soigné à la polyclinique Gemelli de Rome, bénéficie chez lui d'une unité médicale de pointe, avec une salle d'opération, soit un véritable petit hôpital privé au troisième étage du Palais apostolique.
(etc..)
Le pape veut être en pleine forme pour la cérémonie des béatifications.
Une date?
On avance octobre prochain. C'est le mois anniversaire de l'élection au poste suprême trente-deux années auparavant de Jean-Paul Il, ainsi que celui de la mort de Pie XII. Au Vatican, on affectionne les anniversaires. Ce que l'on ne sait guère est que ce pape si peu enclin à communiquer, et qui n'a jamais oeuvré pour l'opinion publique mais pour l'éternité de la sainte Fglise apostolique et romaine, vient de démontrer que, pour des raisons autant spirituelles que diplomatiques, il ne parle pas qu'à Dieu mais aussi à son peuple. Ainsi, en béatifiant ses prédécesseurs, entrera-t-il de son vivant au Panthéon de l'Histoire. ?





La mauvaise presse de Benoît XVI La "conversion" du Cardinal Martini