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Le Pape qui nous parle avec ses gestes

Le récit plein de sensibilité et de tendresse de la nuit de Noël par une blogueuse italienne qui a observé sur le visage... et dans le phrasé du Saint-Père les effets généralement ignorés de la dure secousse (4/1/2010).
Comme l'avait fait
Sheelagh, au lendemain de l'épisode.

Et c'est l'occasion de découvrir un nouveau merveilleux blog:

Le blog de Maria



Texte ici: http://chiamatiallasperanza.blogspot.com/2010/01/...
Ma traduction:

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Vendredi, Janvier 1, 2010
Le pape qui parle avec des gestes.
Le Magistère «non verbal» de Benoît XVI


"Le pape, qui est tombé au sol pour avoir été poussé par l'italo-suisse Susanna Maiolo, s'est relevé sans faire un pli et est allé dire la messe" (Domitilla Conte, Gazzetta del Sud 28 dicembre 2009).

"Le pape a repris tranquillement son chemin vers l'autel. Il a célébré la messe, puis a prononcé l'homélie, comme si rien ne s'était passé". (Marina Corradi, Avvenire 27 Dicembre 2009)

"Le Pape - légèrement secoué par le geste - a cependant lu l'homélie d'une voix ferme "(Agenzia di stampa Apcom, 25 dicembre 2009)

Avec d'autres expressions plus ou moins similaires, ce sont les phrases avec lesquelles les gros titres des journaux de ces derniers jours ont décrit la force et la sérénité de Benoît XVI, à la suite de l'agression subie au Vatican pendant la Sainte Messe de Noël.
De telles expressions témoignent clairement de la force et la sérénité d'un pontife qui, tout en aimant le contact avec les gens (fait également souligné par de nombreuses sorties récentes), sait qu'il ne peut pas se soustraire "totalement" au risque ....

Mais ...

Mais en réalité, il y aurait d'autres choses à écrire, pour souligner une fois de plus à quel point un pape peut réellement parler avec des gestes. Et même au-delà de l'habituel et très personnel langage "non-verbal"!

Il est vrai, comme l'a souligné la presse, que le Souverain Pontife, après la chute provoquée par Susanna Maiolo, n'a pas interrompu la procession, ni altéré le protocole de la célébration; mais, tandis que les journaux ont suggéré - et continuent à le faire - un Pape qu'on a relevé, coiffé de sa mitre et qui a poursuivi paisiblement sa progression vers le baldaquin de Saint-Pierre, les faits visibles, mettent en lumière des "nuances" différentes dans la réaction de notre bien-aimé Pape.

Personnellement, je peux dire que j'ai suivi l'émission en direct sur RAI 1, que je n'avais ni ordinateur ni téléphone, et donc que je n'ai pu me baser que sur le commentataire de Giuseppe De Carli et sur ce que mon œil pouvait percevoir.
Aucune source extérieure pour confirmer les soupçons ou offrir de nouveaux indices.

Ma seule «source d'information» était tout simplement l'affection avec laquelle j'ai suivi et je suis le Saint-Père, apprenant à le connaître comme un homme qui parle avec ses yeux, avec des gestes, avec un sourire.

S'il est admirable, de la part de la presse, même non catholique, d'avoir souligné la contenance pleine de dignité du Saint-Père, qui n'a pas "profité" de la chute pour interrompre la célébration (ou même simplement pour réclamer un verre d'eau!) affirmant ainsi dans les faits cette "primauté de Dieu" qu'il a si souvent proclamée dans ses homélies (jusque dans celle de cette nuit de Noël!) dans ses audiences, dans ses Angelus, d'autre part, il est indéniable que les médias n'ont décrit qu'une face de la médaille, laissant de côté l'image d'un pape qui n'a pas honte d'exprimer, de différentes manières, son être, comme nous tous, humainement exposé à des émotions, mais aussi en mesure de les dominer, pour nous apprendre comment affronter la vie, et ses imprévus, en chrétien.

Ceux qui suivent le Saint-Père depuis longtemps, savent bien que son œil, toujours vigilant, toujours «interrogateur», exprime une douceur et une sérénité profonde qui, tout en scrutant continuellement les coeurs , est rassurant, car il reflète la clarté de la doctrine, la linéarité de l'orthodoxie, en un mot, la sécurité du Pasteur qui nous guide à vivre la foi.

Après la chute dans la Basilique Saint-Pierre, au moins jusqu'à l'homélie, le Pape avait dans le regard quelque chose de visiblement inquiet, tout en continuant à refléter l'abandon confiant en Dieu: on pouvait y lire la crainte naturelle d'une chute (comment un être humain n'aurait-il pas peur, à la pensée d'un accident?), l'inquiétude pour le cardinal Etchegaray, emmené dans un fauteuil roulant, car tombé dans la bouculade des premiers moments et, ce n'est pas le moindre, l'interrogation sur la raison d'un tel geste, de la part d'une fille, durant la sainte Nuit.

En un mot: la confusion naturelle "intérieure" qui suit, dans l'âme humaine, chaque événement inattendu et inconfortable.

Ceux qui suivent le Saint-Père connaissent bien son si beau sourire, qui accompagne souvent ses bénédictions, ses discours, sa façon de s'adresser aux gens.

Ce sourire, immédiatement après l'agression, a laissé la place à une trace de sourire, comme pour rassurer les fidèles sur sa bonne santé, malgré la chute et l'inquiètude naturelle pour un événement qui aurait pu avoir de graves conséquences.

Et de nouveau, ceux qui connaissent le Saint-Père savent bien que son discours est fluide, mais parfois ponctué par des lapsus naturels, sans doute parce qu'il est étranger et parce qu'il parle plusieurs langues; ils savent aussi que, normalement, les mots de Papa Ratzinger sont accompagnés d'une gestuelle expressive, destinée à signaler les passages les plus importants des textes qu'il prononce.

L'homélie de la Sainte Nuit, au contraire, a laissé filtré une voix qui- je me permets de le dire - n'a pas toujours été aussi ferme que les journaux l'ont dit; les lapsus, d'habitude vraiment rares et très compréhensibles, pour les raisons exposées ci-dessus, se sont succédés de façon plus consistante, jusqu'à un phrasé incertain, où le Saint-Père a "trébuché" sur les mots et, tout en essayant de rétablir de l'ordre dans ses phrases, n'y est pas parvenu.

C'était le moment de la célébration où a émergé plus qu'ailleurs l'homme avec ses émotions, mais qui veut aller de l'avant, insistant sur le fait que Dieu vient avant toute autre chose, même avant les peurs, ou plus simplement, avant le fait d'être secoué par une chute imprévue, et causée par une tierce personne.

Le sang-froid du Pape s'est alors manifesté avec plus de vigueur, d'autant plus qu'aux yeux de ceux qui suivent le Saint-Père, ces petits moments d"'émotion" avaient fait leur chemin.

Dans ces instants, on a vu émerger toute la lutte intérieure d'un homme de 82 ans qui ne se livre pas à l'émotion de l'instant, pas par insensibilité, mais pour continuer à tenir son rôle en tant que pasteur, "humble travailleur dans la vigne du Seigneur" (pour paraphraser le Pape lui-même!), pour rassurer les fidèles qui le suivent et qui l'aiment.

Les instants suivants de la célébration à Saint-Pierre nous ont fait au contraire retouver un Pape plus calme, qui, en présence des enfants, durant l'offertoire, a arboré à nouveau son merveilleux sourire et nous a redonné son regard serein.

J'espère que beaucoup de gens, au-delà du journalisme qui a préféré mettre l'accent sur un aspect de la personnalité du Souverain Pontife manifesté durant la sainte nuit, ont compris par ces « détails », des détails qui rendent encore plus spécial notre Benoît XVI, pourquoi ils le rapprochent de nous, tant dans la joie et le sourire que dans la consternation naturelle face au geste inattendu d'une fille, au Vatican, faisant de lui, en dépit de toute cette "culture" de la "théatralité des sentiments" une véritable homélie vivante du "mettre" Dieu à la place d'honneur, vainquant nous-mêmes nos peurs, dans la "sobriété" de la foi en Dieu

Le magistère de Benoît XVI, c'est aussi cela.

La "conversion" du Cardinal Martini Eric Zemmour sur Pie XII