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Citoyenneté honoraire de Freising

Samedi 16 janvier. Très beau reportage de Radio Vatican en Italien. Confidences du Saint-Père, premières photos. Et des photos personnelles de Freising (17/1/2009)

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Photos sur le site de Gloria .

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Le beau reportage ci-dessous, signé Alessandro De Carolis, est traduit du site de Radio Vatican en italien:
http://www.oecumene.radiovaticana.org/it1/..

Il es doublé du commentaire audio, où l'on peut entendre par moment la voix du Saint-Père: http://212.77.9.15/audio/ra/00195032.RM

Reportage d'Alessandro De Carolis

Benoît XVI reçoit la citoyenneté honoraire de Freising.
Evocation des années du nazisme: le Christ est plus fort que toutes les tyrannies


Les années de formation au séminaire après le nazisme, la conviction que le Christ est "plus fort que toute tyrannie", la conscience d'être des "hommes nouveaux" dans un monde qui renaissait de ses ruines historiques et spirituelles. Avec des mots remplis d'émotion, Benoît XVI a retracé les années de sa jeunesse, culminant avec l'ordination sacerdotale, devant la délégation de la ville allemande de Freising, venue au Vatican pour conférer au pape la citoyenneté honoraire. Avec Munich, Freising forme le territoire de l'archidiocèse que le cardinal Joseph Ratzinger a dirigé de 1977 à 1982 avant d'être appelé à Rome par Jean Paul II à la tête de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi.

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Les yeux de la mémoire retournent pour quelques instantss à ce que le pape appelle "la géographie du cœur." Dans ce paysage intérieur, il a confié à la délégation qu'il était "ému" de recevoir la citoyenneté honoraire: "la ville de Freising joue un rôle très particulier. Ici, j'ai reçu la formation qui a déterminé ma vie et c'est pourquoi la ville est toujours présente en moi et moi en elle". Un lien témoigné par la présence des symboles du Maure de Freising et de l'ours de Saint-Corbinien, dans un premier temps sur les armoiries épiscopales et plus tard pontificales de Benoît XVI. Parmi les nombreuses images réveillées par les souvenirs, le Pape a rappelé un moment du milieu des années quarante, dans l'immédiat - et dramatique - après-guerre en Allemagne. Le 3 Février 1946, après une longue attente, "le séminaire de Freising put rouvrir ses portes aux rescapés, c'était encore un hôpital pour les prisonniers de guerre, mais nous dit Benoît XVI:


"Wir konnten anfangen Nun, und es war ein Augenblick ...
... nous pûmes reprendre [nos études] et ce fut un moment significatif dans notre vie: commencer enfin le parcours pour lequel nous nous sentions appelés. Vu d'aujourd'hui, nous avons vécu de façon très "spartiate" et sans confort: nous dormions dans les dortoirs, nous étudiions dans des salles d'étude, mais nous étions heureux, non seulement parce que nous avions échappé aux misères et aux périls de la guerre et de la domination nazie, mais parce que désormais nous étions libres. Et surtout, parce que nous nous préparions à notre vocation. "

Nous savions, a poursuivi le pape a braccio, sur le fil de la mémoire, que le Christ est plus fort que toutes les tyrannies, la force de leur idéologie et de leurs mécanismes d'oppression »:


"Wir wußten, Christus und die Zeit gehört die Zukunft ...
Nous savions que le temps et l'avenir appartiennent au Christ; nous savions qu'il nous avait appelés et nous savions qu'il avait besoin de nous, qu'il y avait besoin de nous. Et nous savions que les hommes de ce temps nouveau, nous attendaient, attendaient des prêtres qui venaient avec un nouvel élan de la foi pour bâtir la maison du Dieu vivant. "

Rappelant les professeurs de son ancien lycée - qui le vit d'abord étudiant puis enseignant - Benoît XVI dit: "Ils étaient non seulement des enseignants, mais avant tout des maîtres qui ne se contentaient pas d'offrir les premiers fruits de leur spécialisation mais dont "l'objectif principal" était d'enraciner la foi chez les élèves, les rendant capables de la transmettre dans une époque nouvelle avec de nouveaux défis."

Certitudes intimes qui renouent avec l'intimité spirituelle la plus personnelle pour un prêtre, celle du jour de son ordination. De ce 29 Juin 1951, Benoît XVI a rappelé l'image de lui-même allongé sur le sol devant l'autel, tandis qu'étaient entonnée la litanie des saints:


"Man wird sich noch mal, daliegend, seiner ganzen ...

Quand tu es là, allongé, tu es conscient une fois de plus de ta misère et tu te demandes: mais je vais vraiment être capable de cela? (...) Ensuite, l'imposition des mains (...) a été profonde et significative pour nous tous. [Nous] avions eu conscience que le Seigneur lui-même imposait ses mains sur moi pour dire tu m'appartiens à moi, tu n'appartiens plus seulement à toi-même: c'est toi que je veux! Tu es à mon service! "

Nouveau "fondu enchaîné" et les souvenirs du pape touchent les "trois années inoubliables" avec ses parents, passées à la Lerchenfeldhof, la "maison des alouettes", qui, reconnaît-il, "ont fait qu'à Freising je me suis senti vraiment chez moi", immergé dans la luxuriante nature environnante. Et puis, encore, les tours de la ville qui se dressent sur le Domberg, la colline sur laquelle se trouve le Dôme. Ces tours, non loin de l'aéroport de Munich indiquent - a suggèré Benoît XVI - une altitude différente de celle que l'on peut atteindre avec l'avion: elles indiquent l'altitude vraie, celle de Dieu, d'où provient l'amour qui fait de nous des hommes, qui nous donne la véritable être un homme". Le Dôme indique aussi "le chemin" et "l'amplitude" de la vie divine, parce que, en plus de conserver des "siècles de foi et de prière", en lui est présente "toute la communion des Saints, de tous ceux qui avant nous ont cru, prié, souffert et se sont réjouis". "Une amplitude", a conclu le Pape, "qui va au-delà de la mondialisation, parce que dans la différence et le contraste des cultures et des origines, elle donne la force de l'unité intérieure, elle nous donne ce qui peut nous unir: la force unifiante d'être aimé par Dieu lui-même. "

Note

Durant l'été 2006, sur les pas de Joseph Ratzinger, j'ai eu la chance de visiter la petite ville de Freising.
On trouvera ici quelques photos pour illustrer (un peu), cette promenade du Saint-Père dans sa mémoire: en particulier le Dôme, le Domberg, le séminaire, et l'endroit où il a vécu avec ses parents:
http://beatriceweb.eu/baviere/freising/..

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