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Le P. Scalese commente des propos de Mgr Fellay

"Humainement, on n'arrivera jamais à un accord avec Rome", dit le prélat lefebvriste.
Le Père Scalese provoque: les lefebvristes se rangent à leur insu du côté de la subversion (6/2/2009)

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Relire ici la lettre ouverte du Père Scalese à Mgr Fellay: http://benoit-et-moi.fr/2009-II/...

 


Lu sur le site http://www.dici.org/ :

Treize séminaristes français ont reçu la soutane des mains de Son Excellence Mgr Bernard Fellay, Supérieur Général de la Fraternité Saint-Pie X, le 2 février 2010 au séminaire international Saint-Curé -d’Ars de Flavigny.



Selon les agences de presse, il a dit:
(..) humainement, on n'arrivera jamais à un accord; comme on voit les choses aujourd'hui, humainement ça ne sert à rien.
Mais quand on parle de l'Eglise on ne parle pas de "humainement", on parle d'une réalité surnaturelle[...].
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Pour contourner les raccourcis journalistiques, je me suis permis d'extraire de la longue homélie de Mgr Fellay (http://www.dici.org/ ) le bref passage audio où il fait allusion aux discussions avec Rome: fellay.mp3 [2 290 KB]

Ce n'est pas à moi, laïque, profane, de commenter, encore moins de mettre de l'huile sur le feu.
Je n'y ai aucun titre.
Mais ce que j'entends me paraît tellement intolérant, tellement "sourd", que je me dis que le Saint-Père a fait preuve jusqu'à présent, dans le seul but de recoudre la tunique déchirée du Christ, d'une mansuétude incroyable, et qu'il ne reçoit guère que des pierres en retour.

Je laisse la parole au Père Scalese, il n'est pas difficile de deviner que je partage son sentiment... et que j'aimerais bien qu'il soit entendu.
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Samedi, Février 6, 2010
Herméneutique de la discontinuité
http://querculanus.blogspot.com/
Hier, l'agence ASCA a rapporté les paroles prononcées par Mgr Fellay à la prise de soutane de plusieurs séminaristes, le 2 Février, à propos des pourparlers en cours entre la Fraternité et le Saint-Siège.
La nouvelle a été également été rapportée par Raffaella, qui, à juste titre, a déploré un manque de reconnaissance envers le Saint-Père.

Pour ma part, je m'attendais à plus de discrétion. On dira qu'il ne s'agissait pas d'une déclaration, mais simplement d'une homélie, dans laquelle aucun secret n'a été révélé, mais qui n'était qu'une réflexion spirituelle. C'est vrai. Par-dessus tout, le noeud du débat est tout à fait acceptable: dans l'Église, il existe deux plans distincts, l'humain et le surnaturel. Il est vrai que c'est Dieu qui guide l'Église et que "les choses sont entre les mains de Dieu qui a les moyens de mettre l'Eglise sur les rails."

Il ne me semble cependant pas juste de mépriser plus que nécessaire la dimension humaine de l'Église et donc, dans ce cas, l'utilité des pourparlers en cours. Il semble un peu excessif d'en arriver à dire "Humainement, nous n'arriverons jamais à un accord; oui, humainement, nous ne parviendrons pas à un accord, de la façon dont nous voyons les choses aujourd'hui, humainement, cela ne sert à rien".
Si les négociations ne servent à rien, pourquoi les faire? Autant attendre, du point de vue Lefebvriste, que Rome se convertisse. N'oublions jamais que, dans le mystère de l'incarnation, l'humanité est assumée par le Verbe et devient un instrument de la divinité. Cela s'applique aussi au mystère de l'Eglise.

Mais ce qui m'a laissé le plus amer est ce que Mgr Fellay a dit à propos de la Messe: "On se demande parfois quels sont les points communs [entre la Messe réformés et la Messe traditionnelle, ndr] tellement c'est différent... Quand nous entendons aujourd'hui, même de Rome, que rien n'a changé, que c'est la même chose, on est un peu abasourdi. Quand on dit qu'il n'y a pas de différence entre les deux Messes, je voudrais qu'ils ouvrent les yeux, ce n'est pas difficile".

Je suis désolé, mais en insistant sur cette position, les lefebvristes rendent vraiment tout accord impossible. Mais à ce point, la responsabilité de l'échec de l'accord retombe entièrement sur eux; ils ne peuvent pas continuer à mettre la faute sur Rome.

Le problème n'est pas seulement la Messe, mais, plus généralement, l'interprétation de Vatican II. J'ai l'impression que les lefebvristes n'ont pas compris que la seule chance de rencontre réside dans "l'herméneutique de la continuité", énoncée par le Saint Père dans son discours à la Curie romaine du 22 Décembre 2005. Et ils ne se rendent pas compte que, de fait, ils sont dans l'esprit des progressistes, qui soutiennent l'"herméneutique de la discontinuité et de la rupture". Il est vrai que les extrêmes se touchent: ils pensent qu'ils sont sur des positions opposés, alors qu'en réalité, ils partagent la même vision.

Continuer à répéter que le Novus Ordo constitue une autre Messe signifie aussi être convaincus que le Concile Vatican II marque réellement un «tournant» dans l'histoire de l'Eglise.
Mais, si on soutient cette thèse, on ne peut hélas plus se considérer comme gardiens de la tradition; on se trouve enrôlé, même involontairement, dans les rangs des «subversifs».

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