Actualités Images Visiteurs La voix du Pape Livres Lu ailleurs Index Sites reliés Recherche
Page d'accueil Actualités

Actualités


Voyages apostoliques 2005-2009 La lettre de Jeannine Affaires de pédophilie dans l'Eglise Benoît XVI à la Synagogue Affaire Williamson, un an Voyages 2010 Intentions de prière

Rencontre avec les évêques d'Irlande

Le Pape sur le point de remettre les points sur les "i" (15/2/2010)

Précédent

Suivant



Les évêques d'Irlande convoqués par le pape
----------------------
Regardant LCI ce midi, j'ai vu défiler en boucle, sur un bandeau en bas de l'écran, l'information selon laquelle le Saint-Père allait recevoir les évêques irlandais, pour évoquer avec eux les actes de pédopholie commis pendant des années par des membres de leur clergé.
Attaque (à peine) subliminale contre l'Eglise.
Ces faits ont bel et bien eu lieu, et il n'est pas question ici de les contester (j'ai déjà dit mon opinion, sans doute peu charitable, sur les mauvais prêtres qui ont trahi leur mission).
Ce qui est troublant, c'est l'emphase qu'on leur attribue dans les medias qui par ailleurs ne parlent jamais de l'Eglise, mais plutôt qui ne parlent que de sexe!

Voici par exemple, cet article sur le site de L'express.fr:
-------------

Des groupes de victimes ont l'intention de réclamer des compensations financières, ce qui pourrait plonger l'Eglise irlandaise dans une grave crise financière.
Aux Etats-Unis, touchés par un scandale du même ordre en 2002, sept diocèses ont déposé une demande de protection contre la faillite, dans le sillage de centaines d'accusations d'abus sexuels lancées contre des prêtres.
"Beaucoup de ceux qui ont souffert tout au long de leur vie à la suite de sévices sexuels commis par des prêtres prennent conscience aujourd'hui que leur souffrance et leur peine auraient pu être évitées si les responsables de l'Eglise et les autorités avaient agi en conséquence en recevant les plaintes des victimes", indique une "lettre ouverte" adressée au pape.
Ce dernier a sévèrement condamné les sévices sexuels imputables à des membres du clergé lors de déplacements aux Etats-Unis et en Australie, deux pays touchés par des scandales de grande ampleur. En décembre, il a dit toute "son indignation, son sentiment de trahison et sa honte" face au scandale irlandais.
Mais ses détracteurs estiment que le Vatican et l'Eglise n'ont pas suffisamment agi pour permettre l'ouverture du procès des violeurs présumés.

Le rôle central de l'Eglise dans la société irlandaise était l'une des raisons qui ont permis de garder sous silence les abus commis par une minorité de prêtres, selon le rapport Murphy.
Lire ici: Affaires de pédophilie en Irlande

En attendant la lettre attendue du Saint-Père, qui doit décidément prendre sur lui toutes les fautes de membres de l'Eglise, je donne donc la parole à Salvatore Izzo (Raffaella).

Pédophilie: le Pape réunit les évêques irlandais au Vatican
(Salvatore Izzo)
----------------------
La réunion des évêques Irlandais convoquée par le pape Ratzinger il y a un mois pour régler la question dramatique des abus sexuels commis par des prêtres sur des enfants s'est ouverte au Vatican.
Benoît XVI a complété ces jours derniers le texte d'une lettre à l'Église d'Irlande avec des instructions claires et très sévères.
"Choqué et peiné" par les deux rapports ministériels sur les abus des prêtres, en Irlande et dans le diocèse de Dublin, dont les conclusions ont été confirmées par les dirigeants irlandais de l'épiscopat, le pape avait assumé publiquement le 11 Décembre dernier des engagements précis envers les victimes: les responsables devront payer, avait-il assuré en annonçant la Lettre pastorale sur le douloureux épisode.
Pour ajouter à l'indignation du pape, il y a le fait que les prêtres coupables (cinquante) ont souvent été simplement réprimandés et déplacés par leurs évêques. Dans un communiqué, le pontife avait de nouveau exprimé "son profond regret pour les actions de certains membres du clergé qui avaient trahi leurs promesses solennelles à Dieu, ainsi que la confiance placée en eux par les victimes et leurs familles et la société en général".
"Le Saint-Père - comme il l'avait dit lui-même - partage l'indignation, la trahison et la honte éprouvée par de si nombreux fidèles en Irlande, et se joint à eux dans la prière pendant cette période difficile dans la vie de l'Église", invitant en même temps les catholiques Irlandais et partout dans le monde à "se joindre à lui dans la prière pour les victimes, leurs familles et tous ceux qui sont touchés par ces crimes odieux."
Dans le texte, on trouve aussi l'assurance "à toutes les personnes intéressées que l'Eglise continuera à suivre la grave question avec la plus grande attention, afin de mieux comprendre comment ces événements révoltants ont eu lieu, et la meilleure façon d'élaborer des stratégies efficaces, pour d'éviter qu'ils ne se reproduisent".
Le Saint-Siège, du reste, comme cela a été affirmé dans une note du Vatican, prend très au sérieux les questions fondamentales soulevées par le rapport, y compris les questions relatives aux responsables locaux qui avaient la responsabilité ultime dans le soin pastoral des enfants.
Le communiqué du 11 Décembre, qui exprime sans aucun doute "l'attitude et le style du Pape", comme l'a souligné le porte-parole du Vatican, le Père Federico Lombardi, se termine par l'annonce de l'intention du Pape d'adresser une lettre pastorale aux fidèles irlandais, dans laquelle seraient clairement indiquées les initiatives à adopter pour répondre à la situation", ainsi qu'une dernière invitation du Pape Benoît XVI adressée à tous ceux qui, dit-il, "ont consacré leur vie au service généreux des enfants "afin qu'ils persévérent dans leur bonne oeuvre, à l'imitation du Christ , le bon Pasteur".
Si l'on ne prend pas des mesures appropriées, avait dit le pape en 2006 aux évêques irlandais, "le travail appréciable et le dévouement de l'immense majorité des prêtres et des religieux en Irlande finira par être obscurci par les transgressions de certains de leurs confrères".
Le Pape Ratzinger, avait demandé en particulier aux prélats "d'établir ce qui s'est réellement produit dans le passé, et de prendre toutes les mesures pour s'assurer que ces cas ne se reproduisent pas". Et de "s'assurer que les principes de justice soient pleinement respectés, indemnisant tous ceux qui ont été touchés par ce crime grave". "Ce n'est qu'ainsi - a-t-il conclu - que l'Eglise en Irlande pourra grandir, plus forte, et être encore plus capables de porter le témoignage de la puissance rédemptrice de la croix du Christ".

Mais au cours des dernières semaines, le pape a dû constater combien cela est malheureusement resté en grande partie lettre morte.
Dans d'autres réalités, au contraire - en particulier aux États-Unis, où le pape en 2008 a fait un voyage mémorable - c'est la ligne de la "tolérance zéro" qui paie, mise au point par Ratzinger quand il était encore préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi pour surmonter le triste phénomène de prêtres pédophiles.
Depuis la publication des "nouvelles règles" (2001), les nouveaux délits ont été en nette diminution, comme le démontre une étude du "John Jay College», qui constate le "déclin remarquable" des cas signalés depuis le début des années 2000. L'opinion publique ne s'en est pas aperçue, parce que les procès en cours continuent à faire les titres. Sur ce terrain, le pape allemand est beaucoup plus rigoureux et exigeant que son prédécesseur Jean-Paul II, qui n'avait pas hésité à déposer la hache, y compris devant des hommes d'Eglise puissants jusque-là considérés comme intouchables, comme l'évêque John Magee, 73 ans, qui avait été avait été le secrétaire privé de trois papes: Paul VI, Jean Paul 1er et Jean Paul II, désormais à la tête du diocèse de Cloyne (Irlande): il aurait en effet omis de prendre des mesures contre deux prêtres de son diocèse accusés d'abus sexuels sur des mineurs et Benoît XVI a déjà choisi son remplaçant, l'archevêque Dermot Clifford.
C'était justement Joseph Ratzinger, comme Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, qui avait codifié la politique de "tolérance zéro", en plein accord avec le Sommet des évêques américains réunis à Rome par le Pape Wojtyla.
Le document de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi "De delictis gravioribus" définissant les lignes directrices du motu proprio par lequel Jean-Paul II renforçait les pouvoirs de l'ex Saint-Office dans les affaires de violence et de harcèlement, demandait en effet "non seulement d'aider à prévenir des crimes aussi graves, mais aussi de protéger avec les sanctions nécessaires le caractère sacré du sacerdoce".

© Copyright (AGI)

Visite à la Caritas de Rome Défense de Mgr Fisichella