De la boue dans le caniveau
Attaques croisées contre le frère du Pape! (5/3/2010)
J'ai vraiment hésité avant de mettre en ligne cette nouvelle, dont j'avoue qu'elle me bouleverse.
Doit-on servir de caisse de résonnance à une infamie absolue?
Si je m'y décide, c'est d'abord parce que la vérité ne peut pas faire peur, et surtout que la nouvelle est dèjà bel et bien arrivée en France (doit-on répéter que la France se moque de la papauté, et qu'elle n'a pratiquement accordé aucune place à Caritas in Veritate, par exemple?) et que je tiens à la replacer dans son contexte..
Reprenons les faits, en remarquant qu'en France, c'est l'agence AFP qui est à la source de cette série d'informations fangeuses. Reprise évidemment par les recopieurs de dépêches que sont la plupart des journalistes.
Courant février, elle nous informait en effet:
Un scandale lié à des abus sexuels d'élèves par des enseignants jésuites a encore pris de l'ampleur lundi en Allemagne, plus d'une centaine d'anciens élèves du prestigieux collège Canisius à Berlin étant potentiellement concernés, selon le recteur de cet établissement.
...
Le scandale s'était ensuite étendu à d'autres collèges jésuites en Allemagne, avec notamment l'implication ... de nouveaux établissement jésuites à Hanovre, Bonn et et St. Blasien, dans le sud du pays.
Ces affaires interviennent après plusieurs scandales impliquant des prêtres de l'Eglise catholique, notamment en Irlande. ...
Le 22 février, Courrier International relayait l'hebdomadaire allemand Der Spiegel, à l'origine de toutes les récentes campagnes de calomnie contre l'Eglise et le Pape, en particulier l'affaire Williamson, et qui avait consacré la couverture d'un récent numéro à un montage photographique particulièrement ignoble: Asseeeeeeez!!!
Les cas d'abus sexuels impliquant des membres du clergé se multiplient en Allemagne, plaçant l'Eglise catholique sous pression. Celle-ci semble impuissante, réagissant avec énervement. Maintenant, le gouvernement demande aux évêques de s'expliquer séance tenante", relate l'hebdomadaire allemand. Alors qu'une Conférence des évêques débute ce 22 février à Fribourg, Sabine Leutheusser-Schnarrenberger, la ministre de la Justice, demande à l'Eglise de préciser comment elle va procéder pour "faire toute la lumière" sur ces affaires.
Depuis lors, on assiste à un harcèlement systématique de la presse, qui se comporte comme une meute ayant flairé l'odeur du sang.
Cela s'est traduit par exemple par des tribunes accordées par la presse gauchiste internationale au pauvre Hans Küng, qui profite de l'occasion pour faire du commerce (en l'occurrence, vendre le deuxième tome de ses roboratives mémoires).
Mais ce n'est pas fini. Le pire est à venir, et on patauge désormais littéralement dans la fange . On attaque à présent pas moins que le propre frère du Pape, Mgr Georg Ratzinger, ex-maître de choeur du Dôme de Ratisbonne (on comprend bien que ce n'est pas lui qui est attaqué, mais son frère!).
En tout cas, on le cite explicitement, sans aucune preuve , et pour cause! (je voudrais dire que je n'ai pas osé parler à Mgr Georg, lorsque je suis allée par deux fois à Ratisbonne, mais j'aurais pu facilement, une de mes amies l'a fait, et a pu s'entretenir avec lui, c'est une personne attachante, délicate, et ingénue, comme son frère). J'attends de voir si ceux qui se sont rués pour défendre Mgr Fisichella, ou Dino Boffo, ou qui sais-je encore, ou même les thons rouges (!!!) vont lever le petit doigt pour lui.
Voici donc une dépéche de l'AFP, reproduite grosso modo sur le Figaro, et La Croix . Soit deux journaux réputés avoir un lectorat modéré, pas forcément hostile à l'Eglise. Mais je la vois aussi sur le site d'Europe 1, et là, je n'ai même plus besoin de m'interroger sur l'origine de la boue. (notons qu'on parle de Mgr Georg comme de l'"évêque Ratzinger", ce qui prouve le sérieux de l'article... en fait une méconnaissance totale du sujet).
Honte à eux, ce n'est plus de l'information, mais de la diffamation.
Abus dans le choeur de Ratisbonne
AFP
05/03/2010
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L'évêché de Ratisbonne (sud de l'Allemagne) a reconnu que des abus sexuels avaient eu lieu dans son célébrissime choeur de garçons, notamment lorsque le frère du pape Benoît XVI en était le chef, selon une "lettre aux parents" .
Cette nouvelle affaire intervient alors que la conférence épiscopale allemande a chargé fin février l'évêque de Trêves, Stephan Ackermann, de faire la lumière dans ce scandale qui secoue l'Eglise catholique allemande depuis six semaines et qui ont déjà provoqué plusieurs démissions d'éclésiastiques. Dans sa missive aux parents, l'évéché de Ratisbonne dit "avoir eu connaissance d'un cas d'abus sexuels (...) dans les années 50". "Le directeur de l'internat de l'époque a, à notre connaissance, été condamné. Il est décédé depuis lors", poursuit le texte qui assure vouloir enquêter et demande à toutes les victimes potentielles de se faire connaître.
Mais le porte-parole de l'évéché, Clemens Neck, a dit à l'AFP disposer "d'informations sur des abus présumés entre 1958 et 1973". "Nous voulons enquêter en toute transparence", a-t-il assuré. Le frère du pape Benoît XVI, Georg Ratzinger, 86 ans, était de 1964 à 1993 chef de ce choeur internationalement réputé, fondé en 975.
Le président de la conférence épiscopale allemande Robert Zollitsch doit avoir le 12 mars au Vatican une rencontre avec le pape consacrée aux abus sexuels dans son Eglise.
L'adage selon lequel "calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose" va une fois de plus s'avérer cruellement vrai.
Bien sûr que maintenant, il va falloir faire la lumière!
Mais gageons que ceux qui la réclament à cor et à cri n'y tiennent pas plus que cela, bien au contraire, et pour cause.
Que de haine! Et de la part de gens qui ont littéralement un sexe à la place du cerveau, qui font l'apologie de toutes les déviances, qui ne pensent qu'à ça, qui en parlent tout le temps, et qui veulent impliquer les autres dans leurs propres turpitudes.
Et comment douter de l'existence du démon, qui ne s'est pas remis sans doute des mésaventures de la papesse Kassmann!!
Heureusement, tout le monde n'est pas dupe, et parmi les commentaires, sur le Figaro, je lis avec soulagement:
Tout est fait pour apporter le discrédit et le déshonneur sur la personne de notre pape. Je pense que Benoît XVI doit gêner un grand nombre de personnes sur cette terre pour être à ce point-là attaqué de toute part.
Notre affection, notre soutien, nos prières, sont très importantes pour entourer en ce moment le Saint-Père et son frère, dont on peut imaginer la souffrance.
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Pour compléter la dépêche très elliptique de notre agence nationale, j'ai comme d'habitude consulté le site de Raffaella, qui est incomparablement plus bretteuse que moi.
Elle nous apprend (et je n'ai aucun doute que ce soit la réalité des faits, connaissant son honnêteté et son sérieux dans le choix des sources qu'elle croise à l'infini):
- Le scandale est né, non pas d'une lettre de l'évêque aux parents, mais d'un article dans le Sueddeutsche Zeitung, journal gauchiste bien connu (pléonasme!!), depuis toujours méprisant envers Ratzinger, et ex-soutien de la papesse protestante.
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Ce n'est pas le SZ qui a fait ses titres sur le frère du Pape, qui n'est accusé de rien, mais le quotidien gauchiste La Repubblica, repris ensuite par d'autres titres et des agences italiennes.
Sur le site du diocèse de Ratisbonne, il n'y a aucune trace de la lettre. Il semblerait qu'elle figure sur le site personnel de l'évêque. Ne lisant pas l'allemand, il m'est difficile de faire une recherche, mais mon amie Teresa semble s'en est chargée:
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Georg Ratzinger, parlant à la radio bavaroise Bayerischen Rundfunk a précisé:
"Je n'ai connaissance d'aucun cas de pédophilie dans le milieu du cheour à l'époque où je le dirigeais.
Je ne veux rien dire sur ce thème".
