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Pardon au frère du Pape

Un article d'Antonio Socci. (8/3/2010)

Accusations de pédophilie sans fondement
Boue traîtresse sur le frère de Ratzinger
::: Antonio Socci (voir ici)
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Hier, une information sans fondement, très douloureuse, dont tout le système médiatique devrait s'excuser, a été mise sur le tapis.
Mais ils ne s'excuseront pas, j'en suis certain. Ils ne le font jamais.

Le broyeur médiatique - instrument moderne de torture - a cette fois saisi un gros poisson: le frère du pape, et donc, par personne interposée, le Souverain Pontife lui-même. Et sans regarder les choses en face, il a démoli l'innocent.

Et c'est ce qui s'est passé. Avant-hier, les journaux ont diffusé l'information en ces termes: "Pédophilie dans le chœur du frère du Pape".
Le pauvre Don Georg Ratzinger, donc, à 86 ans révolus, ignorant tout de tout, s'est retrouvé dans un océan de boue, sans avoir rien fait et sans être accusé de rien.

La chose est déjà injuste en soi, dans la mesure où il n'y a pas de responsabilité objective du directeur d'une chorale qui est chargé de la musique, plutôt que de l'internat et de choses de ce genre: les responsabilités, tant pénales que morales sont personnelles (chacun est personnellement responsable d'éventuels délits).
Mais dans le cas du frère du pape, l'injustice était double, parce qu'on a écrit que les abus sexuels dans le milieu du célèbre chœur des garçons de Ratisbonne ont été commis au moment où il a dirigeait ce choeur, alors que cela s'est avéré faux.

Le porte-parole de l'évêque de Ratisbonne, Clemens Neck, a dit clairement qu'aucun des abus qui ont jusqu'à présent été signalés ne remonte à l'époque où Georg Ratzinger dirigeait ce chœur.

En effet, il a été directeur de 1964 à 1994. Alors que les cas en question concernent un prêtre - directeur adjoint de l'école - qui a été reconnu coupable d'abus commis en 1958. Et un autre prêtre condamné en 1971 pour des abus qui ont eu lieu en 1969, mais sans avoir rien à voir avec la chorale dirigée par Georg Ratzinger, où il n'avait passé que huit mois en 1959. En substance, ce sont des méfaits qui n'ont rien à voir avec la direction du chœur du temps de Don Georg.

Donc, avoir associé le nom du pauvre Don Georg, un homme bon et austère, mais aussi âgé et malade (ndlr: Mgr Georg n'est pas forcément malade, même s'il souffre des maux dûs à son âge), à de nouvelles de ce type est dénuée de tout fondement, arbitraire et injustifiable (et le serait même si certains de ces crimes avaient été commis -- mais ce n'est pas le cas - dans la période ded sa direction, n'en ayant eu pour sa part aucune information).

Bien sûr, se trouver si injustement cité dans les journaux a dû être une grande douleur pour Don Georg, et aussi grande pour son frère, le Pape.
Mais personne ne s'en excusera.
Donc, si vous le permettez, je le fais ici, au nom d'une catégorie entière, incapable de le faire. Surtout quand ceux qui ont été touchés sont les prêtres et l'Église, si faciles à asperger de boue.

L'aspect tragi-comique de cette vilaine histoire, c'est que les noms de deux prêtres accusés et reconnus coupables de ces actes (tous deux décédés en 1984) n'ont pas été rendus publics et qu'on ne les connaît pas. Alors que sur tous les journaux, on a eu droit au nom et à la photo de Don Georg, qui n'a rien à y faire et qui est totalement innocent.

Dans ce cas, d'ailleurs, il est évident que le nom du pauvre don Georg n'est cité que parce qu'il est le frère du Pape: sa culpabilité est d'être le frère du pape (le pape tellement haï). Donc, forcément, toute, l'affaire est devenue - indirectement - une giclée de boue sur Benoît XVI.

Il ne s'agit peut-être pas d'une attaque délibérée, dûe à une quelconque hostilité idéologique (ndlr:???). C'est sans doute juste un accident dû à la superficialité, à l'incurie du système médiatique.

Mais c'est aussi dû au fait que depuis des mois, l'information et la politique, souvent inextricablement liées aux affaires judiciaires, "ont mis le caca dans le ventilateur" (hanno messo la cacca nel ventilatore) et cette matière organique éclabousse tout et tout le monde, sans règles, sans critères, sans discernement et sans respect. Dans une sorte de carnaval quotidien irresponsable.

Aujourd'hui, la mesure semble vraiment comble. Il est temps de dire "cela suffit". Mais comment fait-on pour dire assez? Ce que nous pouvons réellement faire, en attendant, c'est peut-être ceci: rétablir la vérité, au cas par cas. Jour après jour. Ponctuellement, avec ténacité.
Parce que la dignité de chaque personne est sacrée. C'est peu, mais c'est déjà quelque chose.
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A ce sujet, voici un article étonnant de la Repubblica (qui souffle bizarement le chaud et le froid) à propos de l'attaque massive contre le Pape, via son frère.
On y apprend que le Saint-Père était informé depuis quelque temps, et c'est la raison pour laquelle son frère s'est rendu récemment à Rome.
C'est beau, de penser qu'ils sont deux, à porter ce fardeau....
Et il semble bel et bien que le but de l'opération est de faire pression pour lui avant la publication de la lettre aux prêtres irlandais.
Bien entendu, ceux qui espèrent cela en seront pour leurs frais.
Mais l'affaire aura laissé des traces dans l'opinion. C'est l'un ds buts recherchés.
(extrait, ma traduction)

Pédophilie dans le clergé allemand: «colère» de Benoît XVI
Entre le pape et son frère, entretien au Vatican
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"Chagrin, souffrance, colère, mais aussi grand désir de punir les coupables et paroles de pitié pour les jeunes victimes."
Benoît XVI n'a pas caché son dépit lorsqu'il a appris ces jours derniers que dans le choeur de Ratisbonne aussi, il y avait eu des cas d'abus sexuels d'enfants durant les années où le maître de chœur était son frère, Mgr Georg Ratzinger. L'affaire a été rendue publique vendredi dernier par les évêques allemands, mais le pape avait été informé, en privé, la semaine dernière au Vatican, alors qu'il s'employait à la rédaction de la lettre aux prêtres et religieux irlandais. Lettre qui devait être publiée pendant le carême, au plus tard à Pâques, le 4 avril.
Mais les nouvelles révélations sur les événements passés scabreux dans le chœur de Ratisbonne ne lui facilitent pas la tâche (ndlr: tiens donc?). Et au Vatican, tout le monde ne jure pas que le texte verra le jour.
L'allégation d'agressions sexuelles dans le chœur de Ratisbonne a été signalée au pape par Mgr Gerhard Ludwig Müller, celui-là même qui est chargé de la publication de ses œuvres complètes en Allemagne. Et presque certainement Benoît XVI a également été informé par son frère Georg, qui, était son hôte ces jours derniers (ndt: probable: lors de la prière d'Angelus, il y a deux ou tros semaines, on a bien entendu sa voix...).
Quand le Pape a été mis au courant des nouveaux cas de pédophilie survenus - en plus - dans sa ville de Ratisbonne, "il s'est senti comme blessé, il a ressenti une grande douleur", selon quelqu'un qui était proche de lui à ce moment, mais il a tout de suite réagi "avec force", ordonnant à Mgr Muller de rendre public le triste épisode.
Un choix en parfaite harmonie avec "la ligne de transparence, de fermeté et de volonté de nettoyage, poursuivie avec décision par le Saint-Père, face à des tragédies aussi graves que les cas de pédophilie qui se sont produits dans le passé du fait de certains membres du clergé", assure le Père Federico Lombardi, directeur du Bureau de Presse du Saint-Siège et porte-parole du Pape.
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© Copyright Repubblica 7 Mars 2010

Père Scalese: quelque chose commence à bouger "Interrogatoire" du frère du Pape