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Affaire des "abus sexuels"

Derniers développements: le gouvernement allemand mettrait en cause personnellement le Pape. Mise au point bienvenue de Radio Vatican en français, qui "explique" l'instruction de la CDF signée par le Cardinal Ratzinger. (9/3/2009)

Berlin critique l'Eglise.

(et ce n'est pas la première fois...)
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Selon une dépêche de l'AFP, Berlin aurait "vertement" critiqué lundi le rôle de l'Eglise catholique dans les scandales d'abus sexuels dont la liste ne cesse de s'allonger en Allemagne, [concernant notamment la chorale des petits chanteurs de Ratisbonne que dirigeait le frère du pape allemand Benoît XVI] (!!!).
« La ministre de la Justice, Sabine Leutheusser-Schnarrenberger, a reproché au Vatican d'avoir entravé les enquêtes sur les abus sexuels dans des établissements scolaires catholiques, où régnait, a-t-elle dit, "un mur de silence".
En vertu d'une directive de l'Eglise datant de 2001, "des abus aussi graves sont soumis à la confidentialité du pape et ne doivent pas être divulgués à l'extérieur de l'Eglise", a déploré la ministre.
Cette lettre aux évêques, qui déterminait les "délits les plus graves" dont le Vatican doit être informé, émanait du cardinal Joseph Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi et qui devait devenir Benoît XVI.»
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Radio Vatican en français réagit

Le site de Radio Vatican en français a très bien réagi, publiant immédiatement une claire mise au point, et expliquant (décryptant, selon le mot à la mode) de façon simple le contenu de la lettre de la CDF imputée à Joseph Ratzinger, De delictis gravioribus

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« Les accusations de la ministre de la Justice allemande sont injustifiées
La ministre allemande de la Justice a reproché au Vatican d’avoir entravé les enquêtes sur les abus sexuels dans des établissements scolaires catholiques. La ministre réagissait, lors d’une interview radiophonique, à une série de révélations de cas d’abus, souvent anciens, commis sur des mineurs en Allemagne. Selon elle, en vertu d’une directive de 2001, les abus graves sont soumis à la confidentialité du Pape et ne doivent pas être divulgués à l’extérieur de l’Église. Visiblement la ministre allemande ne maîtrise pas le dossier.»
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Les explications d'Olivier Bonnel. (Il commence par clarifier: si ses propos ont été correctement rapportés la ministre se trompe). Suit un résumé de la lettre, telle qu'on a pu la lire sur ce site: www.nystagmus.me/
Audio ici: http://212.77.9.15/audio/ra/00201780.RM

Et le Père Lombardi:

Le Père Lombardi a de son côté fait une mise au point (VIS) que l'on peut lire en entier sur le site ESM.

En voici le passage le plus significatif:
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« Depuis quelques mois, le grave problème des abus sexuels sur mineurs dans des institutions gérées par des organismes ecclésiastiques et par des personnes ayant des responsabilités dans l'Eglise, en particulier des prêtres, touche l'Eglise et la société irlandaise. Récemment, le Saint-Père a montré son intérêt, notamment au cours deux rencontres, d'abord avec les plus hauts représentants de l'épiscopat, ensuite avec tous les évêques ordinaires, et prépare la publication d'une lettre sur ce sujet pour l'Eglise en Irlande.
(..)

Ces faits mobilisent l'Eglise dans l'élaboration de réponses appropriées et s'insèrent dans un contexte et une problématique plus large concernant la protection des enfants et des jeunes contre les abus sexuels dans la société.
Les fautes commises dans les institutions et par des responsables ecclésiaux sont évidemment particulièrement répréhensibles, au vu de la responsabilité éducative et morale de l'Eglise. Mais toutes les personnes objectives et informées savent que le problème est beaucoup plus large, et qu'il n'est pas juste de concentrer ces accusations sur l'Eglise seulement. Ainsi, par exemple, des statistiques récemment fournies par les autorités compétentes en Autriche disent que, sur une même période de temps, les cas avérés dans les institutions dirigées par l'Eglise étaient au nombre de 17, alors que 150 autres étaient recensés dans d'autres institutions. Il serait bon de se préoccuper aussi de ceux-là.
(...)
En plus de ces considérations, rappelons encore que l'Eglise est insérée dans la société civile dans laquelle elle assume ses responsabilités, mais qu'elle a aussi un ordonnancement spécifique distinct, canonique, qui répond à sa nature spirituelle et sacramentelle, et dont les procédures judiciaires et pénales sont d'une autre nature (par exemple, elle ne prévoit pas de peines pécuniaires ou de privation de liberté, mais l'empêchement d'exercer le ministère, la privation des droits dans le cadre ecclésiastique, etc). En droit canonique, le crime d'abus sexuels sur mineurs a toujours été considéré comme un des plus graves entre tous, ce que les normes canoniques ont constamment réaffirmé, en particulier la Lettre "De delictis gravioribus" de 2001, souvent citée de façon inopportune comme la cause d'une "culture du silence". Qui sait et comprend de quoi il s'agit, sait qu'elle a été un signal déterminant pour rappeler la gravité du problème à l'épiscopat et donner une impulsion réelle à l'élaboration de directives sur ce sujet. »

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