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Mauvais journalisme

La réflexion d'un italien sur le "mauvais journalisme", la "vengeance" de Paolo Rodari et la mauvaise foi de John Allen (28/3/2010)

Voici, sans trop de commentaires, trois articles que je livre à la réflexion de ceux qui persistent à ne voir le mal nulle part et à croire qu'il ne s'agit que d'une manifestation nécessaire de la vérité, au pire d'un malheureux concours de circonstances
Personnellement, j'assume ma conviction absolue qu'ils se trompent.

La leçon américaine

Le mauvais journalisme fait une percée en Italie (ndt: ça, c'est un italien qui l'écrit. Que dirait-il de la France?)
Source: Raffaella.
Giovani Tridente
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En regardant les journaux italiens de référence, (ndt: tiens: eux aussi?) ce matin, et les gros titres s'étalant sur neuf colonnes, à propos de la grande leçon de journalisme qui nous vient d'outre-Atlantique, de la cathédrale du journalisme qu'est le New York Times ( "Ratzinger a étouffé les cas de pédophilie"), je me suis permis d'en tirer humblement la considération suivante.
Que serait-il arrivé si le Corriere della Sera, La Repubblica (ndt: et le Monde, le Nouvel Obs, et ainsi de suite) et toute cette belle compagnie italienne, au lieu de reprendre tel quel - entre autre, sans fournir le contexte, et en évitant de rapporter avec l'importance voulue les éléments de clarification très précis, fournis en abondance par la salle de Presse du Vatican et Avvenire - le titre et les accusations insensées et fausses du NYT contre le pape, avaient préféré titré, comme il était juste: "Le canular du NYT: il accuse injustement le pape; fausse reconstitution des faits". Ou bien: "Le NYT en première page des nouvelles fausses. Vilaine page de mauvais journalisme"?

Je crois au contraire que cette situation est commode pour un peu tout le monde, et comme on le voit, "la leçon américaine" dont Paolo Rodari (voir ci-dessous, ndt) se fait l'écho dans son blog (une leçon faite de toute évidence par les "maîtres" du journalisme ») continue malheureusement à être la seule à faire une percée dans le cœur et le travail des professionnels de l'information chez nous. (ndt: cette presse est sous tutelle, et comme je l'ai dit, ce sont les mêmes intérêts financiers qui, à travers le monde entier, dictent "l'agenda").
Honneur et respect à ceux - journalistes, intellectuels, gens honnêtes et de bonne volonté - qui ont dépensé leur temps pour expliquer comment les choses se sont vraiment passées, tant dans ce cas précis que tout au long de la campagne de diffamation, fausse et malhonnête concoctée contre Benoît XVI.
Le seul qui, dans ce cas une fois encore, donne au monde la vraie et grande leçon du Pasteur.

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La leçon américaine (2)

Source: blog de Paolo Rodari.
25 mars 2010
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Je voudrais dire quelque chose sur le journalisme américain.
Souvent, des collègues américains disent que nous, les vaticanistes italiens, rapportons des nouvelles qui en réalité n'existent pas. Nous anticipons des choses qui, peut-être un jour auront lieu, ou peut-être pas, qui sait. La chose est parfois vraie. D'autres fois non.

Mais aujourd'hui,il faut se poser une question.
C'est du journalisme qu'a fait le NYT en première page aujourd'hui?
C'est du journalisme, la trouvaille de sortir de nulle part un cas vieux de nombreuses années pour dire (sans démontrer quoi que ce soit) que Ratzinger et le Vatican auraient étouffé les abus d'enfants par un prêtre? Personne ne nie que le Père Murphy a commis des abus pas même le Père Lombardi ce matin).
Mais après avoir lu cet article (celui de l'Avvenire, ndt)- et j'espère que demain il y en aura bien d'autres - des leçons de la part des collègues américains, je ne veux plus en entendre parler.

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C'est peut-être avec John Allen que Paolo Rodari réglait à son tour ses comptes.
Allen qui, en octobre dernier, dans un article au vitriol intitulé "Le Pape: une affaire italienne" (ici: http://benoit-et-moi.fr/2009/... - décidément, quel prophète, cet Allen! le pape est redevenu une affaire mondiale, par la grâce de ses talentueux collègues américains) écrivait, mesquinement:
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Certes, le journalisme italien a ses points forts. C'est plus de l'art que de l'artisanat, ainsi les correspondants sont invités à apporter leur personnalité dans la couverture. Ce qui rend souvent leurs essais provocateurs et très originaaux. Le souci d'exactitude des faits, cependant, ne figure pas au premier rang parmi leurs vertus. Parfois, des conjectures ou des hypothèses occupent les pages des nouvelles, sans beaucoup d'indications qu'elles ne sont pas à prendre au sérieux.

Bien sûr, les Italiens savent tout cela, et ils sont très forts pour lire entre les lignes. Lorsque ces spéculations sont traduites dans d'autres langues et prises comme vraies nouvelles, toutefois, elles peuvent causer beaucoup de mal - surtout, peut-être dans la culture anglo-saxonne, où nous sommes encore un peu enclin à supposer que ce qui apparaît sur les pages des nouvelles est factuellement vrai.
Par conséquent, si le quasi-monopole italien sur la couverture du Vatican se renforce, la règle pour la compréhension des nouvelles sur le Pape devra de plus en plus être Caveat lector: "Au lecteur de prendre garde".

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John Allen ne veut pas attribuer la moindre faute à la grosse presse de son pays. Normal, il travaille pour elle.
S'il a l'honnêteté de reconnaître la totale injustice de la mise en cause de notre Pape, qu'il qualifie de véritable héros de cette bataille [contre la pédophilie] au sein de l'Eglise, il ne remet nullement en cause la démarche de ses collègues du NYT: la faute incomberait à la méthode "vieille, obsolète et inefficace" choisie par le Vatican pour se défendre. Allant jusqu'à comparer le Vatican à l'URSS, pour l'opacité!!! La seule différence qu'il consent à admettre (et le goulag?), c'est que l'Eglise ne va peut-être pas s'edffondrer comme l'ex empire soviétique.

Au fait: que fait-il en Irlande? Est-il venu flairer l'odeur du sang, comme ses "collègues" du NYT, j'imagine?

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Une interviewe d'Allen, dans La Stampa

Source en italien: Raffaella.
Entretien avec John Allen

«La substance est faible mais les dégâts énormes"
Maurizio Molinari
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Ratzinger est le héros de la bataille contre la pédophilie mais l'impression est qu'il n'en fait pas assez, parce que le Vatican réagit tardivement et mal à un scandale qui menace de s'amplifier encore plus. "

John Allen, correspondant du Vatican du National Catholic Reporter, est parmi les observateurs les plus attentifs de ce qui se passe au Saint-Siège et parle d'un « désastre colossal en cours».

- Que pensez-vous de l'attaque du NYT contre Ratzinger?
" Il a deux aspects, l'un concernant l'image et l'autre la substance."

- Partons de la substance.
" Il y en a très peu. Ratzinger n'a eu connaissance du cas Murphy qu'à la fin des années 80. Murphy est décédé peu après. C'était trop tard pour faire un procès canonique. Difficile de contester la gestion.

- Et sur le plan de l'image?
" Pour le Saint-Siège c'est un désastre colossal. Le scandale de la pédophilie atteint le pape. Eux ne savent pas ou ne veulent pas se défendre. L'avalanche de nouvelles investit le monde entier. Tant et si bien que l'attention ressemble à ce qui arrive quand un pape meurt.

- Cela signifie que le scandale de la pédophilie a investi l'Europe?
" C'est ce qui se passe déjà. En Irlande, où je me trouve, une ébullition supérieure à ce qui s'est passé en Amérique, est en cours. En Allemagne, il y a une grande tension. "

- Les militants des groupes SNAP, les anciennes victimes de violence, parient que de nombreux scandales en Europe vont émerger
" C'est ce qui s'est passé en Amérique. Les victimes ne se manifestent que lorsque la campagne est déjà bien avancée. Elles ne font jamais le premier pas. On peut s'attendre à la multiplication des dénonciations pour abus en Europe. "

- Quelle opinion vous êtes-vous faite du scandale de la pédophilie dans l'Église catholique?
" Tout a commencé en Amérique, puis ce fut le tour de l'Australie, de la Grande-Bretagne, de l'Irlande, de l'Allemagne et à présent, il investit le Saint-Siège. Nous parlons de nombreux pays, mais attention: les deux tiers des catholiques vivent dans les pays de l'hémisphère sud qui ne savent encore rien ...".

- Et alors?
" Le scandale pourrait être loin d'être terminé. Il pourrait bientôt s'étendre à de nouveaux pays. Aussi parce que, avouons-le, il est propulsé par les luttes juridiques d'avocats qui cherchent à extirper des compensations substantielles à l'Eglise. Même les documents publiés par le New York Times ont été obtenus par les avocats des victimes de Milwaukee. "

- Comment jugez-vous l'action de Benoît XVI dans cette histoire?
" Il est dans une situation paradoxale, car il a fait beaucoup plus que Jean Paul II contre la pédophilie. Il l'a condamnée en termes sans équivoque, il a rencontré les victimes, il a déclaré qu'il était favorable à une procédure civile pour les responsables. Pour ceux qui observent de près le Vatican, il ne fait aucun doute que Ratzinger est le véritable héros de cette bataille au sein de l'Eglise. Mais le fait demeure que, pour ceux qui observent de l'extérieur, Ratzinger n'en fait pas assez, il hésite, devrait être plus énergique et ainsi de suite".

- C'est ce qui a été dit lorsque Mikhail Gorbachev a commencé la Perestroïka en URSS ...
" Oui, il existe un parallèle entre les deux situations car il s'agit de faits qui se déroulent à l'intérieur de systèmes difficiles à pénétrer. Mais avec une différence: je ne pense pas que l'Eglise catholique va s'effondrer comme cela est arrivé à l'Union soviétique".

- Comment jugez-vous la méthode choisie par le Vatican pour se défendre?
" Vieille, obsolète et inefficace. Accuser les médias de comploter contre le Pape, d'attaquer l'Eglise et autres choses semblables ne sert qu'à affaiblir encore davantage l'image du Pontificat.
L'Eglise devrait penser à communiquer non pas avec les sceptiques, les accusateurs ou des opposants, mais avec les fidèles qui, quoi qu'il arrive sernt toujours dimanche à l'église dans des dizaines de pays à travers le monde.
A ces catholiques, l'Église doit dire la vérité, expliquer en termes clairs qu'il s'agit de responsabilités individuelles qui doivent être punie. Peu de mots suffisent, mais qui soient très clairs. Au lieu de cela, voyez ce qui se passe, par exemple, à Munich.
Le Vatican n'a même pas encore parlé ouvertement du scandale qui fait la une en Allemagne".
© Copyright La Stampa 27 mars

Une petite lueur Je suis un "catho ultra"