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Le Père Scalese a enfilé son armure

... pour défendre l'Eglise. Il verrait d'un bon oeil la création d'une Anti-Diffamation League catholique. (28/3/2010)

Je suis à 110% d'accord avec lui.


http://querculanus.blogspot.com/...
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Que celui qui n'a jamais péché lui jette la première pierre!

Que c'est pénible!
Les moralisateurs immoraux de l'Église commencent à se répéter et à manquer d'imagination.
Avez-vous remarqué? Tous les cas signalés ces derniers jours par la presse internationale (dont les titres habituels: le New York Times, Der Spiegel, La Repubblica, ndt: le Père Scalese ne lit pas la presse française!), en plus d'être très vieux, étaient déjà connus, pénalement clos et totalement élucidés. Il y a quelque temps, on a accusé l'Eglise de ne pas dénoncer à la magistrature les prêtres pédophiles; pour les derniers cas signalés par le New York Times, dans l'impossibilité de lancer cette accusation (puisque la magistrature était en effet intervenue, mais avait classé l'affaire),on en arrive à l'impudence d'enseigner son métier à l'Eglise: "Pourquoi le Père Murphy n'a t-il pas été réduit à l'état laïc?". Mais mêlez-vous donc de vos affaires! Qui vous a nommé juges aux tribunaux ecclésiastiques?

En passant (en français dans le texte), appréciez ce joyau, qui en dit long sur la compétence de certains journalistes. Hier, (... un journaliste italien) a écrit que Ratzinger "était à la tête de "Propagande Fidae" (!) comme on nomme aujourd'hui la Sainte Inquisition", Montrant ainsi qu'il connaissait peu de choses, en matière ecclésiastique, et en latin.

Pour en revenir à notre discours, je dirais qu'il n'y a pas trop à craindre de cette campagne de dénigrement contre l'Eglise: ce sont les allégations habituelles, archi-galvaudées; un signe qu'ils n'ont pas d'autres arguments à utiliser. Mais justement pour cela, comme Eglise, nous devons veiller à ne pas prendre trop au sérieux ces allégations; non pas parce qu'il n'y a une situation réelle qui doit être corrigée (avec toutes les ressources de l'Eglise, spirituelles et canoniques); mais parce que, si on ne se déplace avec clarté et fermeté, et si on se laisse entraîner sur ce terrain, le risque est de détruire l'Eglise.

Qu'il existe un complot contre l'Eglise (en particulier contre le pape et les évêques) devrait être désormais bien établi. Les accusations qui sont avancées sont purement instrumentales: comme je l'ai déjà écrit , peu importe aux censeurs de l'Eglise l'intérêt des victimes de la pédophilie ou les prêtres pédophiles, ou la pureté de l'Eglise. La seule chose qui les intéresse, c'est de nuire à l'Eglise (demandant la démission des évêques et même du Pape lui-même; créant la division parmi les fidèles, entre laïcs et clergé, entre les évêques et le Pape, demandant sa soumission totale à un tribunal civil et limitant ainsi son autonomie), et de la dénaturer.
Comme nous le rappelle aujourd'hui Giuliano Ferrara : est-il possible que ce soit lui, un laïc, qui doive rappeler à l'Eglise son caractère distinctif et ses particularités auxquelles elle ne peut renoncer? [ndt: Ferrara écrit que l'Eglise devrait expliquer sans complexe que son identité, dans son noyau le plus profond, est liée à une idée du péché qui est individualisé, agit au cas par cas, ne supporte pas les lois égales et indifférentes aux âmes de chacun, typiques du droit positif; l'Eglise doit proclamer haut et fort que le châtiment pénal, aspiration légitime des tribunaux civils auxquels les clercs doivent apporter leur coopération, n'est qu'un grain de sable dispersé au vent devant le mécanisme d'imputation divine, qui amène à la prise de conscience du péché, au libre repentir de la conscience, et au pardon ou à l'absolution du droit très spécial qui se réalise dans le soin des âmes: l'Eglise a sa manière à elle de punir, de juger de considérer, de voir l'homme dans le péché et le péché dans l'homme... Il en va de la protection et de la défense d'un critère, mi-humain, mi-divin, qui est la clé de voûte du christianisme depuis deux millénaires]

Aux observations de Ferrara, j'ajouterais deux ou trois autres dangers, peut-être encore plus subtils: l'illusion - celle des cathares, et des Lumières - d'une Eglise entièrement pure, qui ignore les dynamiques du péché et de la grâce; et sa transformation en une sorte d'ONLUS (ndt: Organizzazioni non lucrative di utilità sociale, i.e une association à but non lucratif) des bons sentiments, totalement soumise au pouvoir, comme c'est arrivé pour les communautés protestantes.
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À cet égard, je vous invite à lire sur Asia News ce témoignage d'un missionnaire italien en Thaïlande, qui vit en contact quotidien avec des victimes de la pédophilie: c'est l'approche catholique du problème, et pas ce que voudraient nous imposer les médias aux mains de la maçonnerie. Dans les pays du tiers monde - je peux le dire par expérience personnelle - le problème de la pédophilie (en particulier en famille) est un fléau très répandu, et l'Église est l'une des rares organisations qui s'en occupe à travers un réseau de communautés de réadaptation (qui ne balancent pas le monstre dans les gros titres, mais, dans l'ombre soignent avec amour les blessures des victimes).

J'ai dit que nous ne devrions pas trop nous inquièter des accusations qui sont adressées à l'Eglise en ce moment (dans le sens que nous ne devons pas entrer dans le jeu qu'ils veulent nous imposer, aussi parce qu'il a déjà été prouvé que, si on reste, sur la défensive, la défense ne sera jamais suffisante). Mais cela ne signifie pas que nous ne devions pas les prendre au sérieux. Je veux dire que nous devons apprendre à réagir de façon décidée ("a muso duro"): répondre du tac au tac; démasquer l'hypocrisie des accusateurs; poursuivre, si nécessaire, une action juridique. Bien sûr, ce n'est pas le rôle du Pape , qui a raison de maintenir l'attitude stricte, mais de grande hauteur de vue, qu'il a adoptée. Mais cela peut et doit être fait par quelqu'un d'autre dans l'Église. Il faut une Task force (ndt: force opérationnelle) spécialisée.
A mon avis, la constitution, d'une Anti-Defamation League Catholique devient de plus en plus urgente.
En ces jours, certains défendent l'idée que la bonne réputation de l'Eglise n'a pas d'importance. Je suis d'accord que la renommée de l'Eglise n'est pas l'unique valeur, et qu'elle doit être conjuguée avec d'autres valeurs aussi importantes: mais nous ne pouvons pas rester indifférents face à la diffamation de l'Eglise. Si nous sommes légitimement préoccupés par la profanation des sacrements, ne devrions-nous pas l'être aussi de la profanation de ce qui est le "sacrement universel de salut"? Quand l'Église est injustement attaquée, il est juste qu'elle se défende. Jésus, quand il était "mis à l'épreuve", savait comment réagir. Est-il possible que, lorsque l'Eglise, comme la femme adultère, est mise sur la place et accusée d'adultère, il n'y ait personne qui ait le courage de répondre sans complexes: «Que celui d'entre vous qui n'a jamais péché lui jette la première pierre elle » (Jaen 8:7)?

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