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Messe chrismale

Quelques photos, et extraits de l'homélie (1er/4/2010)

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Le Saint-Père a consacré la catéchèse du mercredi saint à expliquer les temps forts du point culminant de l'année liturgique, le "triduum pascal".
Il a célébré ce matin dans la Basilique Saint-Pierre la messe chrismale, qu'il nous présentait en ces termes hier:

La Messe chrismale, prélude matinal du Jeudi Saint, réunira demain matin les prêtres avec leur évêque. Au cours d'une célébration eucharistique significative, qui a lieu d'ordinaire dans les cathédrales diocésaines, sera bénie l'huile des malades, des catéchumènes et le Chrême. En outre, l'évêque et les prêtres renouvelleront leurs promesses sacerdotales prononcées le jour de l'ordination. Ce geste revêt cette année une importance très particulière, car il se situe dans le cadre de l'Année sacerdotale, que j'ai proclamée pour commémorer le 150e anniversaire de la mort du saint curé d'Ars. A tous les prêtres, je voudrais répéter le vœu que je formulais en conclusion de la Lettre de proclamation : « A l'exemple du saint curé d'Ars, laissez-vous conquérir par le Christ et vous serez vous aussi, dans le monde d'aujourd'hui, des messagers d'espérance, de réconciliation et de paix ! ». (traduction ESM)
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Regardant ce midi les informations télélévisées, je voyais défiler en boucle en bas de l'écran, l'information selon laquelle le NYT se défendait contre le Vatican, affirmant que ses révélations étaient le fruit d'investigationse minutieuses (tiens donc: il y aurait un problème?).
La présentatrice ânonnait simultanément que "le Pape s'est à nouveau exprimé contre l'avortement. Pas un mot, en revanche (disait-elle), sur les nombreux cas de pédophilie qui éclaboussent l'Eglise".
Je ne lui en veux pas, pour une raison qui n'est peut-être pas flatteuse pour elle. Peut-elle comprendre?

J'ai préfèré lire directement ce que le Saint-Père a vraiment dit, expliquant la symbolique de "l'huile", puis prolongeant ses explications en une réflexion qu'on est tenté (sans en être certain, car il se place au-dessus) de relier à sa propre situation, en ce moment.
Pour le moment, l'homélie est disponible en italien.
J'ai traduit un ou deux passages qui pourraient s'appliquer à aujourd'hui.


La lutte des chrétiens consistait et consiste non dans le recours à la violence, mais dans le fait qu'ils étaient et sont toujours prêts à souffrir pour le bien, pour Dieu. Elle consiste dans le fait que les chrétiens, comme de bons citoyens, respectent la loi et font ce est juste et bon. Elle consiste dans le fait qu'ils refusent de faire ce qui, dans les systèmes juridiques en vigueur n'est pas le droit, mais l'injustice. La lutte des martyrs consistait dans leur "non" concret à l'injustice: rejetant la participation au culte idolâtre, à l'adoration de l'empereur, ils ont refusé de s'incliner devant la fausseté, l'adoration de personnes humaines et de leur puissance. Avec leur «non» à la fausseté et à toutes ses conséquences, ils ont élevé le pouvoir du droit et de la vérité. Donc, ils ont servi la paix véritable.

Aujourd'hui encore, il est important pour les chrétiens de suivre le droit, qui est le fondement de la paix. Aujourd'hui encore, il est important pour les chrétiens de ne pas accepter une injustice qui est érigée en droit - par exemple, quand il s'agit de tuer des enfants innocents à naître.

C'est de cette façon que nous servons la paix, et que nous nous retrouvons à suivre les traces de Jésus-Christ, dont Saint-Pierre dit: «Insulté, il ne répondait pas aux insultes; maltraité, il ne menaçait pas de vengeance, mais il se confiait à celui qui juge avec justice. Il a porté nos péchés en son corps sur le bois de la Croix, afin que nous ne vivions plus dans le péché, mais pour la justice»(1 P 2,23 s).

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Dans l'Église primitive, l'huile consacrée était considérée, de manière particulière comme un signe de la présence de l'Esprit Saint, qui à partir du Christ se communique à nous. Lui est l'huile de joie. Cette joie est quelque chose de différent du divertissement ou de l'allégresse extérieure que la société moderne espére. Le divertissement, à sa juste place, est certainement quelque chose de bon et d'agréable. Il est bon de rire. Mais le plaisir n'est pas tout. Ce n'est qu'une petite partie de notre vie, et là où il veut être tout, il devient un masque derrière lequel se cache le désespoir ou au moins le doute que la vie soit vraiment bonne, ou qu'il vaudrait peut-être mieux ne pas exister.

La joie qui nous vient du Christ, est différente. Il nous donne la joie, oui, mais cela peut certainement aller de pair avec la douleur. Il nous donne la capacité de souffrir et, dans la souffrance, cependant, de rester profondément reconnaissants. Il nous donne la possibilité de partager la souffrance des autres et donc de rendre perceptible, dans la disponibilité mutuelle, la lumière et la bonté de Dieu

Le récit des actes des Apôtres, selon lequel, après que le Sanhedrin les ait fait fouetter, les apôtres étaient "très heureux d'avoir été jugés dignes de subir des injures pour le nom de Jésus" (Actes 5.41) m'a toujours fait réfléchir.
Qui aime est prêt à souffrir pour l'aimé, et à cause de son amour, et fait donc ainsi l'expérience d'une joie plus profonde. La joie des martyrs a été plus forte que les tourments. Cette joie, à la fin a vaincu, et a ouvert au Christ les portes de l'histoire.

L'étrange évêque de Milwaukee (2) Main légère de Wojtyla, main de fer de Ratzinger