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Chronologie d'une attaque planifiée

La reconstruction implacable de Francesco Colafemmina (2/4/2010)

Francesco Colafemmina, sur son blog Fides et forma toujours très intéressant et bien informé, a une grande supériorité sur la plupart des autres sites, y compris le mien.
Il n'a peur de rien, ce qui signifie qu'il fait preuve en ce moment d'un grand courage.

Sous le titre "Eglise et abus: chronologie d'une attaque planifiée", il retrace méticuleusement la série des évènements commencés (selon lui) en janvier dernier, et qui semblent culminer en ce Vendredi Saint (espérons qu'il s'agit bien du point culminant).

L'article en italien est à lire sur le site:
http://fidesetforma.blogspot.com/2010/04/chiesa-e-abusi-cronologia-di-un-attacco.html

Si je ne le traduis pas en entier (et j'ai hésité avant de me lancer), ce n'est pas uniquement parce qu'il est très long (j'ai déjà fait bien plus!) mais plutôt pour la raison exposée ci-dessus.

En voici donc de très larges extraits. Cela change de la bouillie insipide (désolée) servie chez nous par ceux qui prétendent défendre l'Eglise mais n'ont pas un mot de compassion pour le Saint-Père, et se battent une fois de plus la coulpe sur la poitrine des autres, en répétant leur "honte " et leur "douleur extrême" devant les "terribles crimes" qui ont été commis! Mais dans quel monde vivent-ils donc, ces habitués des medias? Ignorent-ils que rien qu'aux États-Unis, il y aurait quelque 39 millions de victimes d'abus sexuels sur des enfants (George Weigel). Que chaque année, selon l'UNICEF, plus de 220 millions d'enfants dans le monde sont contraints à des rapports sexuels. Et que tous les jours, des centaines de milliers d'images pornographiques d'enfants sont téléchargés à partir d'Internet par des Allemands (Peter Seewald) - j'ignore les statistiques pour la France, mais j'imagine...

Voici donc les grandes lignes de "l'attaque planifiée" : on remarquera qu'il n'utilise pas le terme "complot", coupant ainsi l'herbe sous le pied à ceux qui croient en savoir plus que les autres; pas de complot, certes, mais un plan. Et beaucoup ont pris le train en marche, pour plein de raisons... inavouables!

Désormais, le journalisme international de tendance "radical chic" (gauche caviar) frôle le ridicule! Ou plutôt, il continue quotidiennement à sombrer dans le goufre d'une hypocrisie portée à son paroxisme. L'attaque constante, ou un jour sur deux, contre le Pontife, s'est transformée en une sorte de défi cynique et obstiné, dont le seul objectif est d'atteindre une fois pour toutes Pierre, et de démontrer que rien ni personne ne peut résister aux reporters aguerris, paladins de la justice et de la vérité.

Janvier:
Le Père Klaus Mertes, recteur de l'Eglise des carmélites, construite en réparation des victimes de l'holocauste et directeur du Collège Canisius de Berlin, tenu par les jésuites et fréquenté par la bourgeoisie berlinoise, envoie une lettre aux anciens élèves, et parle pour la première fois de présumés abus qui auraient eu lieu entre 1970 et 1980. La lettre fait partie de son opération "transparence", lancée en association avec une avocate, Ursula Raue. En moins d'un mois, le nombre des "cas" explose, passant de 30 à plus de 100.

Février:
- Le 8 février, Der Spiegel entre dans la ronde, avec une sordide couverture (citée dans ces pages: c'est personnellement de là que je faisais partir l'affaire). Une armée de panzer-journalistes passe son temps à contacter des diocèses allemands, demandant des détails sur d'éventuels cas d'abus. Les zélés diocèses informent tous de façon détaillée le Spiegel... sauf celui de Ratisbonne, celui de Limbourg, et celui de Dresdes-Mayence.
Résultat: il y aurait 94 prêtres accusé de pédophilie depuis 1995, les faits ont été commis bien avant, parmi eux, 30 ont déjà été condamnés par les tribunaux civils, et 10 sont en phase de jugement. On est donc loin d'un processus d'étouffement.

- Le 15 février, le Pape rencontre les évêques irlandais. Au terme de la rencontre, il qualifie la pédophilie de crime odieux, et de péché contre la dignité de l'homme. Des évêques irlandais commencent à démissionner, et on annonce la sortie prochaine d'une lettre à l'Irlande sur ce thème. Il s'agit d'une grave défaite pour les panzer journalistes. Ils attendent donc, tandis qu'ici et là émerge quelque affaire de religieux impliqués dans des abus insoupçonnés durant des années.

Mars:
- La première bombe éclate. Entre le 4 et le 6 mars, tous les journaux et les télévisions du monde relancent la nouvelle choc! Il semblerait que des abus se soient produits dans le choeur du Dôme de Ratisbonne, autrefois dirigé par le frère du Pape. Finalement, il s'avérera que cela n'avait rien à voir avec Mgr Georg Ratzinger.
Mais le mal est fait: selon une règle de journalisme, accoler un nom à un crime est une technique pour discréditer une personnalité - politique ou autre - que l'on veut abattre. Ici, il s'agit d'une double implication diffamatoire, du fait d'un réseau international, dont les mots-clés sont: "pédophilie", "frère", "pape".
Dans le même temps, les ripostes du Saint-Siège, loin d'être guidées par une vigoureuse statégie anti-diffamatoire, sont uniquement basées sur la mise et point et la clarification, technique inconsistante, du point de vue journalistique.
Le Vatican attend donc que le tollé se dissipe, la Secrétairerie dort d'un sommeil tranquille, et le Père Lombardi dans un éditorial du 9 mars, se contente d'observer que les abus sexuels n'arrivent pas que dans l'Eglise.
Le 10 mars, au contraire, dans une mémorable catéchèse (Catéchèse du 10 mars), le Saint-Père, parlant a braccio, rappelle les dérives anarchiques et utopistes du post-concile.
La réponse ne se fait pas attendre...

- Le 12 mars, simultanément avec l'arrivée à Rome des évêques allemands, c'est au tour du Suddeutsche Zeitung de publier une pseudo-révélation: en 1980, le Cardinal Ratzinger, archevêque de Munich, aurait accueilli un prêtre pédophile dans son diocèse. Les démentis et les explications se succèdent, mais le mal est fait, et l'intention devient de plus en plus évidente: toucher le Pape. Le "piétisme" des panzer-journalistes envers les vistimes, la grande bataille civile qu'ils portent, leur "grand sens moral"... tout cela n'est rien d'autre qu'un moyen vil mais convaincant pour discréditer le Pape et l'attaquer avec une violence et une insolence sans précédent. On dirait presque qu'ils veulent l'anéantir physiquement, ces panzer-journalistes éthiquement et politiquement corrects.

- Tandis que le débat se poursuit dans les medias, le 20 mars arrive la Lettre aux catholiques d'Irlande, La trêve dure très peu de jours. Le temps de métaboliser l'action sereine d'un Pape qui veut changer une certaine mentalité dans l'Eglise et dénoncer avec fermeté et justice non selement les criminels, mais ceux qui les ont couverts.
Les panzer-journalistes de la moitié du monde font des grimaces d'insatisfaction. "ce n'est pas assez!", "trop peu!", "des mots!". On n'arrive pas à comprendre ce qu'ils veulent, ni qui leur confie la tâche de juger l'attitude du Saint-Siège. Et pourtant, l'arrogance des medias, leur agressivité revêtue de civisme humanitaire, font que les lecteurs de la moitié du monde doivent quotidiennement s'ingurgiter des informations construites à dessein pour salire l'Eglise et le Vicaire du Christ. Malgré cela, la Secrétairerie d'état semble vivre dans des limbes, ou le monde merveilleux d'Alice, où rien n'arrive et où tout passe. Peut-être ne réalisent-ils pas que cette attaque lancée avec une grande force, et un déploiement de moyens énormes, a des objectifs plus grandioses que tout ce que l'on peut imaginer.

- Après une fin de semaine calme, voilà que le jeudi 25 mars est effectué le premier bombardement aérien: l'affaire Murphy.
Aujourd'hui, nous savons que derrière, il y a des avocats, et même un avocat, Jeff Anderson, qui s'emploie depuis des années à se faire de l'argent sur les victimes présumées ou réelles d'abus sexuels qui réclament des dédommagements à l'Eglise.
Jusqu'à présent, aucun journal n'a enquêté sur la difficulté intrinsèque de prouver les cas d'abus pédophiles - ou éphébophiles. En Italie, par exemple, il existe un centre d'Etudes sur les faux abus (http://www.falsiabusi.it/index.html) qui enquête et rapporte de très nombreux faits divers attestant la difficulté d'attester des abus. On ignore souvent qu'une grande partie des abus, aujourd'hui, sont reconstruits à travers d'exténuantes séance de psychanalyse qui devraient faire remonter l'abus à la surface. Mais l'abus qui émerge ne correspond pas toujours à la réalité.
Si l'Eglise catholique a dans le passé usé de beaucoup de prudence dans l'évaluation de ces cas, c'est dû en grande partie à cet aspect: la difficulté de prouver l'abus.
Aujourd'hui, la vie de centaines de prêtres, la subsistance de dizaines de diocèses sont en danger, parce que dans cette ambiance de chasse aux sorcières, il lui suffira d'embrasser un enfant pour qu'un prêtre se voit accusé de l'avoir molesté, et le diocèse contraint de verser des indemnités.
C'est ce qui est en train de se passer aux Etats-Unis. C'est ce qui va se passer en Europe, grâce à beaucoup d'évêques et de cardinaux (celui de Vienne, par ex.) zélés qui ouvrent des commissions d'enquête, des lignes téléphoniques de dénonciation, etc.. Ces mécanismes peuvent paraître utiles à la transparence, mais ce sont en réalité des méthodes pour couler l'Eglise, parce que d'un côté, elles semblent démontrer qu'avant, il n'y avait pas de transparence, et de l'autre, elles ouvrent la porte à des dénonciations qui ne seront pas toujours basées sur la vérité des faits.


- Retournant à la chronologie des évènements, il est indubitable que la pseudo-enquête du NYT (née de documents confidentiels communiqués par l'avocat Anderson qui se fait en passant une pub inespérée), marque un tournant fondamental. Le quotidien du "tycoon" (prince) d'origine juive Arthur Sulzberger Jr entre sur le terrain avec une force médiatique énorme. Elle indique l'ouverture d'un front occidental, désormais allié à celui européen qui en deux mois, n'avaient pas enregistré de succès significatifs sur le champ de bataille. Depuis le 25 mars, chaque jour, le NYT dédie un article ou un éditorial de la rousse Maureen Dowd à la question des abus sexuels "couverts" par le Vatican (*)

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Que dire?
Qu'ils s'amusent ainsi, qu'ils continuent à attaquer le Saint-Père. Mais en fin de compte qu'ils changent de métier: nous avons suffisamment de valets du pouvoir, de scribes et de pharisiens qui s'auto-investissent d'autorité civique et morale. Mais qui sont-ils, ces gens? Qui est Maureen Dowd? (*) Que diable a-t-elle fait dans sa vie sinon écrire en se contentant de recopier ici et là?
Là, j'élargirai la question à tous ces Panzer-journalistes, engagés par l'idéologie dominante, par les "pouvoirs forts", par la maçonnerie internationale du mondialisme, par ceux qui haïssent ce pape pour avoir proclamé les vertus héroïques de Pie XII: vous, les Panzer journalistes, qui êtes-vous? Que voulez-vous? Qui vous a envoyés pour salir mon église? Qui vous a donné l'autorité morale et civile pour attaquer mon pape? Pourquoi avez-vous engagé cette guerre?
Nous savons bien qui est derrière.
Mais nous savons bien que non praevalebunt!
...

Jusqu'à la Pentecôte, nous en verrons et entendrons de toutes les couleurs
En attendant, prions pour que la Secrétairerie d'Etat et toute la meilleure partie de l'Église agisse non seulement par la prière et avec le sourire, mais aussi un peu de bon sens et d'intelligence.

Qui est Maureen Dowd?

(*)
Il faut lire la fiche wikipedia de cette Dowd, née en 1952, éditorialiste vedette au NYT, prix Pullitzer; d'origine irlandaise, issue d'une famille "très catholique", nantie d'un "modeste diplôme" (comment a-telle pu faire cette carrière?), acquise à la cause féministe, et - sans rire - un moment placardisée après le nine eleven, à cause de sa "liberté de parole"!!!
Audiard -père aurait dit "une synthèse"

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