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Le Cardinal Vingt-Trois chez Elkabach, hier

Une déception. (5/4/2010)


« Rien n'enhardit autant l’audace des méchants que la faiblesse des bons »
Léon XIII, encyclique Sapientæ Christianæ, 10 janvier 1890
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Aujourd'hui, on en est venu au point d'attaquer le Pape non sur ce qu'il a dit, mais sur ce qu'il n'a pas dit. Non sur ses propos, mais sur ceux prononcés par d'autres en sa présence.
Les ennemis ont verrouillé le débat à leur profit grâce à une ingénieux système d'épée de Damoclès suspendue au dessus de la tête des déviants par les mots magiques "tollé-polémique-vive indignation", couplé à un arsenal judiciaire qui interdit toute riposte.
Et, conscients eux-mêmes de l'énormité de leurs ficelles, ils neutralisent par avance les interrogations légitimes des gens de bonne foi en accusant l'Eglise de se poser en victime de complot. Comme si la simple idée d'y penser (alors que de plus en plus d'indices convergent vers cette interprétation, au moins partielle) devait être tournée en dérision, et discréditée d'emblée. Une technique bien rôdée dont certains se souviendront qu'elle a déjà servie, en France, pour écarter du débat politique un empêcheur de tourner en rond (même si évidemment, les personnalités en cause sont très différentes, et les circonstances sans rapport).

Le Cardinal Vingt-Trois en a fait l'expérience hier sur Europe 1 (http://www.europe1.fr/... )
Confronté aux mensonges évidents de ses contradicteurs qui n'avaient guère d'autres arguments que la lecture en diagonale des titres du NYT et ne connaissaient donc pratiquement rien du dossier - des arguments si misérables qu'il aurait été facile de les réduire en miettes - il est resté constamment sur la défensive, plaidant très frileusement la cause du Saint-Père, sans chaleur, tout prêt à admettre les éléments à charge des journalistes qui l'avaient pris en tenaille, allant jusqu'à proférer cette énormité: "Il y a quelque chose qui est particulier à Benoît XVI. Il a une personnalité qui peut donner prise à une certaine agressivité"....
Sans doute lui même ne connaissait-il pas bien les faits. Une fois ou deux, il a mis ses interlocuteurs en difficulté, ce qui n'était pas difficile, mais il n'a pas poussé son avantage. Il aurait dû, car dans cette affaire, ce qui est en jeu dépasse largement sa personne, et même l'Eglise en France. Son manque d'envergure intellectuelle, son côté bureaucrate glacé, étaient cruellement évidents (dans la presse français, certains ont osé le comparer à notre Saint-Père, établissant en parallèle entre les successions Wjtyla/Ratzinger et Lustiger/Vingt-Trois!!!).
Certes, tout n'était pas négatif, il a pu marquer quelques points, emporter l'adhésion des gens honnêtes, et à sa décharge, la règle du jeu lui imposait de répondre à des questions "choisies" dans un ordre et avec un timing bien précis par des "pros" de la communication/manipulation.
Je sais que beaucoup écriront ou ont déjà écrit: "il a eu du courage de venir, dans ce contexte".
D'une certaine façon, il s'est mis dans la gueule du loup.
Mais ne jouons pas sur les mots.
D'abord, avait-il le choix? Et est-ce là tout le courage qu'on peut attendre d'un cardinal lorsque l'Eglise et le Pape sont traînés dans la boue. J'ai sous les yeux les propos de Mgr Negri qui lui n'est que l'évêque de Saint-Marin (un évêque qui fait son devoir): Sainteté, vous connaissez nos coeurs, vous savez que nous nous serrons dans une étreinte à Votre Personne, prêts à mourir pour Vous et pour l'Eglise.

Personnellement, je l'ai plaint, mais en cette instant, j'aurais préféré qu'il m'inspire d'autres sentiments que la pitié, et il m'a paru bien oublieux de la symbolique de la pourpre cardinalice dont il est en principe revêtu.
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Le cardinal Vingt-Trois a également accordé une interviewe acceptable au Parisien:

Lorsqu’on a préparé la visite de Benoît XVI à Paris en septembre 2008, on nous a dit : « Si vous faites une grand-messe sur l’esplanade des Invalides, ce sera vide ! » Or il y a eu 280 000 personnes.

Je ne lui fais pas dire. Mais si sa capacité de mobilisation est telle, qu'attend-il pour organiser une grande "rencontre" de prière et de soutien?

Il n'en a pas parlé!! La couronne d'épines de Benoît XVI