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La couronne d'épines de Benoît XVI

Très belle interviewe de Mgr Fisichella, dans la presse italienne (Il Messagero). Il croit au complot. (5/4/2010).

Source: Raffaella.
Ma traduction.

Mgr Fisichella: représailles contre une Église qui se bat pour la vie
Ratzinger est la solution, pas le problème

Franca Giansoldati
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- Selon vous, Mgr Rino Fisichella, nous assistons à la Via Crucis de Papa Ratzinger, ou s'agit-il d'une comparaison hasardeuse?
- C'est une station du Chemin de Croix, la sixième, le couronnement d'épines. Comment ne pas voir qu'on resort des événements douloureux du passé avec une intention instrumentale et stratégique rien que pour attaquer Benoît XVI? Ce qui est difficile à comprendre est la myopie avec laquelle on affronte (en différents lieux) cette stratégie. On ne voit pas pourquoi certains ne veulent pas comprendre que sa personne est la solution, pas le problème. "

- On n'a jamais vu une crise de cette ampleur. Et vous, quelle est votre réponse?
- C'est vrai, on n'a jamais vu dans le passé une succession d'attaques aussi violentes et de ces proportions. Certainement, à la base, il y a le rôle que l'Eglise tient, par opposition à différentes idéologies dominantes, qui voudraient imposer la culture de la mort. La voix de l'Eglise au niveau international est la seule référence authentique et crédible pour la défense de la vie innocente et de la dignité de la personne. Jamais, dans les dernières décennies, depuis Evangelium Vitae, elle ne s'est fait entendre si forte, si cohérente et si convaincante. Face à ces prises de position, on voit se matérialiser des pouvoirs contraires, à la fois aux niveaux culturel, économique et médiatiques, qui ne supportent pas cette présence claire et crédible. Ce qui est en train de se passer est une atteinte à la crédibilité globale de l'Église. "

- Vous qui connaissez bien Papa Ratzinger, comment vit-il ce moment?
- En tant que prêtre, il vit ce moment comme une épreuve très forte dont il sait qu'elle implique directement toute l'Eglise. Sa pensée et sa formation le poussent à transformer le mal en bien. Le moment doit devenir une forme ultérieure de purification de l'Eglise et un pas en avant pour accomplir encore mieux sa mission. "

- Les enjeux sont élevés: la crédibilité de l'Eglise est en chute libre et une enquête affirme que la popularité du pape a chuté de 13 points depuis 2006 ..
- Heureusement pour moi, je ne crois pas dans les sondages. Je parlerais plutôt de faits objectifs, autrement dit des conversions qui mûrissent aux Etats-Unis. L'année dernière il y avait 55 mille cas. En plus, il y a 60 paroisses presbytériennes qui entrerait dans le bloc. Si le New York Times avait été mieux informé, peut-être serait-ce moins déséquilibré. Vu que ce sont des faits, et pas des sondages, on peut vraiment se demander si la crédibilité est si faible que l'on insiste pour nous le faire croire? Ne serait-ce pas pour éviter de parler de ce mouvement?"

- Le scandale de la pédophilie parvenu en Europe est-il une sorte d'opération "mains propres"?
- Comme homme d'Eglise, je suis abasourdi d'apprendre des faits et des crimes impliquant des enfants, par des prêtres dont la mission devrait être le culte de la défense de la vie innocente. J'ai du mal à croire que cela ait pu arriver, et je me sens aussi frustré, devant le poids que ces jeunes victimes devront porter toute leur existence. D'un autre côté, cependant, si nous voulons protéger les enfants, nous devons agir: le phénomène est si répandu dans la société qu'il devrait imposer un changement radical dans la pensée mondiale. "

- Vous croyez à la théorie d'un complot contre l'Eglise?
- Certainement, plusieurs faits ne peuvent pas être dûs au hasard. Pour toute personne dotée d'un minimum d'intelligence, la répétition continuelle d'accusations qui remontent aux années cinquante et soixante, les faisant passer comme si elles étaient nos jours, ne peut qu'induire à penser qu'il s'agit d'une stratégie pour empêcher l'Eglise de faire sa mission. "


- Plus simplement, n'est-ce pas que la question morale, qui a investi tous les secteurs de la société devait, tôt ou tard, arriver à l'Eglise?
- L'Eglise vit dans le monde et est faite d'hommes. Du moment qu'il existe une culture mondialisée qui conduit à ces comportements horribles, il est évident qu'il y a quelques prêtres qui, trahissant leur mission, sont tombés dans cette erreur. Je tiens à souligner, toutefois, que le premier à avoir soulevé l'urgence de l'éthique a été Benoît XVI. Dans les documents qu'il a publiés comme cardinal, il a écrit que la victime est obligée de dénoncer. Un principe comme celui-ci ne doit pas conduire un certain évêque au silence et àe ne pas coopérer avec la justice. Mais ce n'est certainement pas à l'évêque de dénoncer un prêtre: il ne peut pas. C'est à la victime ou à ses parents. La collaboration de l'évêque avec la justice vient après la plainte. L'évêque a le devoir de mener des enquêtes internes et de prendre des mesures"

- Le monde anglo-saxon de plus en plus critique des catholiques est de retour pour monter la polémique. Les anglicans critiquent les Irlandais, ils ne veulent pas la visite du pape à Londres. Qu'est-ce qui se cache derrière?
- En Grande-Bretagne il y a encore une forte composante discriminatoire à l'égard du monde catholique, qui équivaut à être marginalisé et discriminé. A Londres, sont à l'oeuvre des lobbys très puissants, les sociétés pharmaceutiques multinationales en faveur de l'avortement, de la recherche qui va à l'encontre de l'être humain ... Il est donc facile de voir dans ce qui se passe l'aversion envers l'Eglise et la clarté de son enseignement".

© Copyright Il Messagero, le 4 avril 2010

Le Cardinal Vingt-Trois chez Elkabach, hier Lundi de Pâques