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Les bobards du NYT

Paolo Rodari s'est penché sur les "documents à charge" du NYT. Certaines attaques se basent sur de grossières erreurs de traduction, en particulier des traductions automatiques de Yahoo!!! (7/4/2010)
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Document du NYT


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Les bobards du NYT
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Ils semblent de plus en plus énormes, et cela va peut-être sortir, même si évidemment le scandale américain n'est pas le seul... et si le mal est fait (mais si j'en juge par les acclamations extraordinaires à l'audience d'aujourd'hui, ce n'est pas si évident!!).
Derrière cela, côté "pouvoirs forts", la lutte d'influence entre deux géants de la presse mondiale (Magister: Le Pape en accusation. Une question...) . Côté italien, la vengeance des vaticanistes italiens (Mauvais journalisme) qui n'ont pas apprécié le mépris dans lequel ils sont tenus par leurs collègues anglo-saxons.
Paolo Rodari nous l'apprend, les documents apportés par le NYT pour accuser le pape se basent tout simplement sur .... une traduction erronée de documents originaux en italiens, fournie par le traducteur automatique de Yahoo.
Si j'étais journaliste professionnel, et si j'avais à disposition une équipe de collaborateurs, j'irais consulter ces documents sur le site du NYT (ici: http://documents.nytimes.com/reverend-lawrence-c-murphy-abuse-case , il me semble, étrange qu'on ne trouve le lien nulle part), je les traduirais méticuleusement, et confronterais les deux versions (anglais et italien). Une tâche qui n'est pas à ma portée, mais assurément à celle des "grands journaux".
Tout ce que j'ai eu le temps de faire, c'est de consulter un des documents, particulièrement éloquent.

Voici donc les deux derniers articles de Paolo Rodari, sur son blog très bien informé, "Palazzo Apostolico".
Ma traduction.

Ce que le NYT ne traduit pas. Surprise...

Quello che il NYT non traduce.
Sorpresa, il Vaticano non insabbiò su Murphy. Tutta colpa del computer?
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Ce que le New York Times ne traduit pas. Surprise, le Vatican n'a pas enterré l'affaire Murphy. Tout est la faute de l'ordinateur?
6 avril 2010

Dimanche dernier, l'éditorialiste du New York Times (NYT) Maureen Dowd (Qui est Maureen Dowd?) est revenue à la charge contre le pape. Commentant les propos de l'exorciste Don Gabriele Amorth, lequel avait dit que derrière les prêtres pédophiles, il y avait la patte du diable, Dowd a suggéré à l'Eglise catholique un moyen pour résoudre le problème: prendre un "sexorciste".
Pourtant, à lire les accusations que le NYT a adressées au Pape actuel dans le cas du prêtre pédophile Lawrence Murphy, c'est le quotidien américain qui semble avoir besoin de consultants. Derrière ces accusations, en fait, émerge un arrière-plan inédit: à la base de la thèse rapportée par le NYT le 25 mars, selon laquelle à la fois Joseph Ratzinger et Tarcisio Bertone auraient couvert - alors qu'ils dirigeaient la CDF - les abus du père Murphy, il y aurait une grossière erreur de traduction.

Voici ce qui s'est passé: le 25 Mars, Laurie Goodstein construit les accusations portées par le NYT contre Ratzinger et Bertone de deux façons.
Elle signe un article dans lequel elle résume les faits.
Elle joint sur le site du journal la correspondance qui a eu lieu entre l'ex-Saint-Office et le diocèse de Milwaukee sur l'affaire (http://documents.nytimes.com/reverend-lawrence-c-murphy-abuse-case).
C'est dans cette correspondance qu'est également reproduit le compte-rendu de la rencontre, le 30 mai 1998, entre les dirigeants de la Doctrine de la foi et Mgr Robert Weakland, alors archevêque de Milwaukee, son évêque auxiliaire Richard Skilba et l'évêque de Superior, Raphaël Fliss. Il s'agit d'une réunion très importante car elle révèle la ligne que Bertone, au nom de Joseph Ratzinger, a décidé de suivre une fois les faits connus. L'histoire de la rencontre sert de support à la thèse écrite par la Goodstein pour le NYT. A première vue, tout est correct. Sur le site du journal on trouve à la fois la version originale du compte-rendu de la rencontre de 98, en italien, et une traduction en anglais. Mais on oublie de mentionner une chose: la version anglaise est une traduction de l'italien, grossière et incorrecte, faite avec le "Yahoo translator", une traduction que le vicaire-juge du diocèse de Milwaukee, Thomas Brundage, avait envoyée à son supérieur, l'évêque Fliss pour l'aider à la compréhension de la version italienne.

Pour Brundage, il était prévu que Fliss en prenne connaissance, sans oublier la version correcte: "C'est une traduction très approximative" écrit Brundage à Fliss, "parce que l'ordinateur ne peut pas distinguer certains des termes du droit canon". Brundage n'aurait jamais pu imaginer que plus d'une décennie après, le NYT, délibérément ou par simple superficialité, écrirait un article dans lequel la plupart des accusations se fonderaient sur la version anglaise. Ici, le traducteur de Yahoo change le sens des mots et montre Bertone très accomodant avec Murphy. Au point qu'on peut dire, si la source est seulement cette version anglaise, que Ratzinger et son adjoint ont tenté d'étouffer l'affaire en 98. Mais ce raisonnement ne tient plus avec un travail correct de lecture des sources, autrement dit si on se base sur le texte officiel, rédigé en italien par la Doctrine de la Foi.

C'est là, dans la version italienne, que des choses importantes son dites. Il est dit que lors de la rencontre avec le cardinal Bertone, Weakland "s'emploie à obtenir de Murphy - qu'il assimile à un enfant "difficile" - une déclaration de repentir". Il est dit que le père Murphy a été examiné par trois psychologues qui estiment que c'est "un pédophile type" et que par conséquent "il se croit victime." Il est expliqué que, ou bien le père Murphy "donne des signes clairs de repentir", ou bien un procès canonique sera mené à son terme et arrivera à sa démission de l'état clérical.
Au contraire, dans la version en anglais, qui a servi de base au NYT, non seulement certains passages ont été omis, mais il est souvent dit tout autre chose chose.
Quoi?
Que Weakland s'engage non pas à obtenir de Murphy une déclaration de repentir, mais simplement un "empêchement d'exercice du ministère". On n'y trouve pas que trois psychologues ont jugé le père Murphy un pédophile "typique" et que la chose a été admise par la Doctrine de la Foi. On ne dit pas que, sans repentir, le père Murphy sera condamné à la peine maximale prévue par le droit canon, la démission de l'état clérical. En somme, à lire la version anglaise, il semble que Bertone n'a pas pris toutes les mesures possibles contre Murphy. On ne dit pas non plus, que la Doctrine de la Foi le considère comme un pédophile et que sans repentir de sa part, la procédure se poursuivra. C'est vrai, Bertone a demandé d'examiner la condition physique précaire de Murphy, qui en fait est mort peu après. Mais il ne dit jamais qu'en raison de cette condition, la procédure doit être arrêtée. Bertone dit, et cela est omis dans la traduction "automatique" en anglais, que pour favoriser le repentir du père Murphy "il lui soit concédé une période de retraite" faute de quoi les mesures sont "plus rigoureuses".

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Que de bobards dans le NYT

Quante sono le balle del NYT
6 avril
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Il arrive que quelqu'un écrive un article consacré au New York Times, au fait que l'un des principaux journaux du monde ait écrit que Ratzinger avait couvert les méfaits d'un prêtre pédophile, en se basant sur une traduction d'un document de la Doctrine de la Foi complètement délirante (sconfusionata). Il arrive qu'un lecteur de ton blog te fasse voir d'autres erreurs dans cette traduction. Et alors tu te demandes comment il est possible que des professionnels du journalisme soient d'aussi mauvaise foi. Et ne trouvant pas de réponse tu te décides à publier ces autres fautes grossières, en espérant que des visiteurs de ton blog répondront à tes questions.

Voici d'autres perles dans la traduction considérée comme bonne par le NYT, du memorandum de la Doctrine de la Foi consacré à la rencontre entre Bertone et les dirigeants du diocèse de Milwaukee, à Rome le 30 mai 1998, sur les mesures à prendre à propos du père Murphy.

Dans la version italienne on lit: "difficulté de prouver le délit dont l'interprétation doit être faite stricto sensu" (“difficoltà di provare il delitto la cui interpretazione dovrà essere fatta stricto sensu”); dans la version anglaise stricto sensu est traduit par “strict secrecy” (secret strict).



Et encore: version italienne: "difficultés qu'ont les sourds-muets à fournir des preuves et des témoignages sans aggraver les faits, en raison de leur déficience et du temps écoulé" (“difficoltà che hanno i sordomuti a fornire prove e testimonianze senza aggravare i fatti tenuto conto delle loro menomazioni e del tempo trascorso”); en anglais: "difficultés qu'ils ont à fournir des preuves et des témoignages sans augmenter le scandale ..." ( évidemment, un anglophone qui lit “without increasing the scandal” comprend tout autre chose que ce qu'entend Bertone).

Et aussi: que la traduction erronée de l'article 2 du memorandum soit très importante pour les accusateurs du Vatican est attesté par une note du cabinet d'avocats chargé de l'affaire, et qui rapport en ces termes la rencontre du 30 mai: 30 mai 1998: a rough translation of the Holy See’s latin notes on the meeting state that the Holy See was concerned about the difficulty of trying the crime of solicitaion in the confessional because it must be done with STRICT SECRECY and that getting testimony and proof of the crimes would only INCREASE SCANDAL”! Ce qui suggère que ces avocats se sont basées seulement sur la mauvaise traduction!

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[L'article se conclut avec le lien vers un site en anglais http://idlespeculations-terryprest.blogspot.com/ qualifié de "phénoménal", pas moins! Si mes journées faisaient 48 heures, j'irais le visiter.
Là, je ne peux pas... au moins pour l'instant.

Magister: Le Pape en accusation. Une question... Herméneutique de la réforme