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Inquiètante ingérence dans l'ordre canonique

Importante réflexion du Père Scalese sur une nouvelle stratégie médiatique d'attaque contre l'Eglise (8/4/2010)

Le Père Scalese consacre un nouveau billets aux retombées des "affaires"
Après avoir évoqué une nouvelle stratégie du Saint-Siège pour parer aux attaques quotidiennes (réfuter les cas un par un), et souligné que chacun commence à réaliser que la gestion interne des causes par l'Eglise n'a jamais entravé le cours de la justice externe, il s'inquiète du "fait gravissime" que constitue la réponse des medias à cette volte-face: il constate en fait une ingérence intolérable (*) dans la vie interne de l'Église - le NYT s'érigeant en cour de justice internationale, et prétendant intervenir dans l'ordre canonique.
On aimerait que parmi nos excellences (il est vrai qu'on leur donne peu la parole) certains au moins aient le courage de tenir des propos aussi dérangeants...
Texte en italien: http://querculanus.blogspot.com/...
Ma traduction.

Mercredi 7 avril 2010
A propos de la nouvelle stratégie
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Tous les observateurs ont noté ces derniers jours, un changement de stratégie de la part du Saint-Siège, face à l'assaut des médias sur les affaires de pédophilie. Tous ne sont pas d'accord sur l'opportunité de crier au complot et préférent la politique de réfutation systématique des cas au fur et à mesure qu'ils sont exposés. Je ne sais pas: il y a probablement besoin des deux à la fois (j'ai personnellement apprécié l'intervention du cardinal Sodano le jour de Pâques, qui, au-delà des intentions, finit par être une leçon de style pour les actuels responsables de la secrétairerie d'Etat).

Jusqu'à présent, - avouons-le - il y avait eu des réactions plutôt embarrassées, qui laissaient supposer que le Saint-Siège avait quelque chose à cacher ou du moins se sentait coupable d'avoir manqué à ses devoirs de surveillance et de répression des abus. De ce qui est en train d'émerger, il apparaît au contraire que la politique suivie par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, en particulier après 2001, a été extrêmement rigoureuse. Le fait quon n'ait pas parlé en public d'une bonne partie (peut-être de la majorité) des cas ne signifie pas que ces cas ont été «enterréss», mais simplement qu'ils ont été traités avec cette réserve qui était - et est - prévue par les règles en vigueur.

Il est évident qu'il s'agissait d'une gestion "interne": l'Eglise a un ordre qui lui est propre (l'ordre "canonique"), et elle a le droit-devoir inné de traiter certains cas. Mais la gestion interne n'a jamais empêché ou entravé le cours de la justice «externe». Bien entendu, le cardinal Ratzinger n'a jamais dénoncé un prêtre devant les tribunaux civils, mais pourquoi l'aurait-il fait? Y a-t-il une règle qui lui impose? Du reste, ce n'était même pas nécessaire, puisque la plupart du temps, la cause ecclésiastique était entamée lorsque la procédure civile était déjà en cours.

Mais désormais, à ce qu'il semble, la presse aussi s'est rendue compte du fait que la justice civile n'a jamais été entravée par celle canonique; c'est pourquoi ils ont changé de tactique: ils ont commencé à s'immiscer dans la gestion des causes ecclésiastiques (rapports entre diocèses et Saint-Siège, déroulement des procès, sanctions prescrites, etc).
Et c'est là un fait très grave: il s'agit d'une ingérence intolérable dans la vie interne de l'Église.
Pour autant que je sache, le New York Times n'est pas une cour internationale de justice (et, même si elle l'était, elle n'aurait aucun moyen d'intervenir dans l'ordre canonique). Comment osent-ils exprimer des opinions sur le travail de la justice ecclésiastique? Comment osent contrôler si tel prêtre a ou n'a pas été réduit à l'état laïc? Comment se permettent-ils de prétendre qu'un évêque doit être destitué, ou même que le Pape doit démissionner?

Une dernière observation: ce qui se passe devrait démontrer à quel point l'imposition du secret dans ces affaires était sage: le "secret du Saint-Office" (sous peine d'excommunication) dans l'instruction Crimen sollicitationis de 1962 et le «secret pontifical" dans la lettre Ad exsequendam de 2001. Un secret qui non seulement protégeait la victime et l'accusé (pas toujours nécessairement coupable), mais aussi empêchait le massacre auquel on assiste ces jours-ci. Le secret n'a jamais empêché, mais au contraire a permis le bon déroulement des procès (canonique et civile) loin des projecteurs.
Je ne pense pas que nous devions nous sentir embarassés par le fait que les règles ecclésiastiques prévoyaient - et prévoient - une totale confidentialité. Nous voyons les dommage incalculables que la violation de la confidentialité porte à l'Eglise.
Et de cette violation, hélas, les responsables en sont, avant le New York Times, ces membres du clergé qui lui ont fourni certains documents confidentiels (ndt: mais ne sont-ce pas les mêmes qui sont personnellement impliqués dans ce type de délit?). Ne faudrait-il pas appliquer, contre ces religieux, les sanctions prévues par la loi?
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Un article emblématique du Canada

Voici un extrait d'un article (pourri de mensonges, mais ce n'est pas le problème) lu sur un site canadien qui fait depuis longtemps de l'antipapisme viscéral son fond de commerce; l'article confirme à 100% l'analyse lumineuse du Père Scalese: il prétend rien de moins que d'exiger l'ouverture des archives secrètes du Vatican... afin que les avocats du monde entier, sans doute, se ruent dessus pour obtenir des réparations sonnantes et trébuchantes pour des exactions remontant au règne de l'empereur Constantin!!!

Pendant des années, les responsables de diocèses partout à travers le monde ont reçu l'ordre du Vatican de sauver à tout prix la réputation de l'Église catholique en niant et en cachant les déviations sexuelles de leurs prêtres. Les évêques et archevêques devaient faire taire les victimes par tous les moyens y compris la menace d'être excommuniées. Il était interdit aux prélats de dénoncer à la police les prêtres fautifs. Ils devaient plutôt les réaffecter dans d'autres tâches ou d'autres diocèses. C'est justement pour cette raison que des prêtres pédophiles déplacés ont continué à faire de nouvelles victimes dans d'autres paroisses, dès qu'ils ont été en contact avec des jeunes. Les cas répertoriés sont nombreux et vérifiables pour tous ceux qui sont à la recherche de la vérité.

Cette politique du secret absolu continue encore au Vatican. C'est ainsi que Benoît XVI s'oppose toujours fermement à ouvrir ses archives secrètes qui permettraient d'en apprendre beaucoup sur le fonctionnement interne de l'Église catholique et sur un passé assez troublant. L'institution n'est vraiment pas le modèle de transparence et de vérité qu'elle tente de faire croire aux gens qu'elle cherche à évangéliser. Il y a là une hypocrisie bien tangible et contraire aux valeurs du Christ.
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Mise en garde du Père Viot Mort de Lech Kaczynski dans un accident d'avion