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Rôle de la CDF

Le cardinal Ratzinger avait-il quelque chose à voir avec les affaires de pédophilie, avant 2001? Essai de réponse à une question d'une lectrice (11/4/2010)

Lucie pose une juste question:
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Le cardinal Ratzinger était-il en charge, à la CDF, des affaires de pédophilie avant 2001?
Je vois qu'en Amérique on remonte à Mathusalem pour "coincer" notre cardinal.
Etait-il vraiment en charge de ces crimes à l'époque?
[Il semble qu'] avant 2001, les affaires n'étaient pas de la compétence du préfet de la CDF mais des évêques et qu'on ne peut nullement incriminer le cardinal.
Alors, pourquoi parle -t-on d'échanges de lettres, antérieurs à 2001, entre des évêques et la CDF au sujet de la gestion de ces affaires? On dirait que certains évêques sans scrupules essaient de se défausser sur Rome. Qui ment? Les évêques? Les journalistes?
Il y a quelque chose que je ne comprends pas; nous aurions besoin des explications d'un canoniste.
Si avant 2001, la CDF n'avait aucun pouvoir d'intervenir dans les diocèses, il est facile de répondre aux loups.

La réponse que je peux personnellement apporter est ici: Cas Kiesle (les explications du Père Fessio, un jésuite américain, directeur des éditions Ignatius, l'éditeur américain de Joseph Ratzinger) là: Le Père Scalese (l'interview accordée au journal italien L'Avvenire par Mgr Charles J.Scicluna, Promoteur de justice de la Congrégation pour la doctrine de la foi) et là: L'affaire Kiesle très clairement démontée (Massimo Introvigne).
..
Et surtout, ici, le texte en français de l'instruction de 2001 de la CDF: de delictus gravioribus.

Le traitement des affaires de pédophilie était jusqu'à l'instruction de 2001 de la responsabilité des épiscopats locaux.
Il me semble comprendre toutefois que les attributions de la CDF étaient très larges: c'était de loin le dicastère le plus important, et il couvrait en quelque sorte beaucoup d'autres.

Le Père Fessio dit:
"en quoi la CDF est-elle impliquée de quelque façon? Ce n'était pas la congrégation qui s'occupait des cas d'abus, sauf les cas d'abus où la Confession jouait un rôle. La CDF était impliquée dans les cas de dispense du célibat"
(...)
Absolument rien n'empêche un évêque de
1. retirer à un prêtre l'ensemble de son ministère;
2. supprimer ses habilitations;
3. le dénoncer aux autorités civiles. Il n'est même pas nécessaire d'informer Rome pour cela. La seule situation (jusqu'en 2001 ou en cas d'abus de la confession) qui nécessite de s'adresser à Rome est si le prêtre fait appel des décisions de l'évêque
".

De son côté, Mgr Charles J. Scicluna écrivait:
"Après la promulgation du Code canonique de 1983, il y a eu une période d'incertitude sur les Delicta Graviora qui devaient être de notre compétence. C'est seulement avec le Motu Proprio de 2001 que le crime pédophile est redevenu de notre exclusive compétence, et à partir de là le Cardinal Ratzinger a géré avec fermeté ces affaires".

Enfin, Massimo Introvigne explique très clairement la différence entre les deux formes de la perte de l'état clérical: une "punition" imposée par le droit canon pour un crime particulièrement grave, ou un requête du prêtre lui-même, qui se verrait ainsi attribuer une "faveur".

La peine pour le crime de pédophilie - la punition - était jusqu'en 2001 imposée par les diocèses; la compétence est passée à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi en 2001. L'examen des demandes de dispense de l'état clérical - la faveur - relevait déjà en 1985 de la compétence de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi

La lettre en latin à l'origine de l'affaire Kiesle Cadeau d'anniversaire