Saint-suaire: mauvaise foi
Les critiques militants se font payer pour participer aux débats télévisés! Le témoignage - difficile à réfuter - d'Andrea Tornielli (3/5/2010)
Aujourd'hui, le Saint-Père est à Turin, pour se reccueillir devant le Saint-Suaire.
On peut visiter ici le site officiel de "l'ostension": http://www.sindone.org/...
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J'avoue n'avoir pas de connaissance particulière sur le Saint-Suaire, ne m'étant jamais penchée sur la question. Contrairement à certains, que cela ne gêne nullement, je ne vais donc pas me payer le ridicule de pérorer doctement sur ce que je connais mal (et pourtant, grâce à internet, il me suffirait de quelques clics, et, en toute modestie, je crois que je saurais...).
Ce qui n'empêche pas que ce matin, en regardant l'émission spéciale de la RAI, les larmes me sont venues aux yeux, contemplant brièvement l'image du Crucifié imprimée sur un morceau de tissu. Et la perplexité m'a gagnée en apprenant que la nuit du 11 au 12 avril 1997, le Saint-Suaire avait échappé à un incendie (qui, apparemment, n'était pas le premier).
L'ostension du Saint-Suaire s'achèvera le 23 mai.
Aujourd'hui, le Saint-Père est à Turin, pour vénérer la "mystérieuse" et sainte relique, où il nous est donné la possibilité de contempler le visage torturé du Christ.
Voici une dépêche d'AP, reproduite sur le site du Nouvel Observateur (ni l'un ni l'autre ne peuvent être soupçonnés d'être des piliers de sacristie):
Le Saint Suaire est l'une des reliques les plus importantes du christianisme. Présenté sous une vitrine climatisée pare-balles, il devrait attirer plus de deux millions de pèlerins et de curieux durant son ostension qui a commencé le 10 avril et doit durer jusqu'au 23 mai, selon les estimations de l'Eglise.
C'est la première fois depuis 2000 que la toile de lin de plus de quatre mètres sur un est exposée au public. Elle a été restaurée en 2002: les bouts d'étoffe que des nonnes françaises avaient ajoutés au XVIe siècle pour la réparer après un incendie ont été enlevés, et les marques de plis ont été lissés.
En ouverture de la messe dimanche, l'archevêque de Turin, le cardinal Severino Poletto, a évoqué "ce linge sacré qui parle de façon impressionnante de la Passion du Christ".
Le suaire porte une marque évoquant un homme crucifié, avec des traces de sang au niveau des mains et des pieds. Les croyants pensent que l'image du Christ s'est imprimée dans les fibres au moment de sa résurrection.
Le Saint-Siège ne revendique cependant pas son authenticité.
Une chercheuse vaticane, qui a étudié le linceul grâce à des travaillées par ordinateur, dit avoir découvert une inscription qui prouverait selon elle que le linge a servi à envelopper le corps de Jésus après sa crucifixion.
Toutefois, d'autres scientifiques se réfèrent aux analyses au carbone-14 réalisées sur des fractions de l'étoffe, qui indiquent qu'elle a été tissée au XIIIe ou au XIVe siècles. Certains estiment qu'il ne s'agit pas forcément d'un faux et que les échantillons auraient pu être contaminés; ils réclament une nouvelle analyse.
On peut s'étonner de l'acharnement des militants laïcistes à vouloir démolir l'authenticité de la relique (à coup de reportages-bidons et de faux témoignages), eux qui sont généralement si indulgents avec les "croyances" d'autres religions. A moins qu'il ne s'agisse dans ce dernier cas que de l'indulgence amusée dûe à un certain "folklore", alors qu'il en va bien sûr tout autrement de notre religion.
A ce sujet, voici un témoignage d'Andrea Tornielli, sur son blog
Hier je suis allé à Turin avec ma famille pour voir le Saint Suaire. J'ai fait le voyage, et après environ une heure de marche et de queue (disciplinée et calme) j'ai pu rester pendant quelques minutes devant la mystérieuse et puissante image.
Récemment, MicroMega, la revue dirigé par Florès d'Acais (*) a consacré un numéro spécial à des articles contre l'authenticité du Saint Suaire. L'un d'eux est consacré au "business sacré", l'autre au "Moyen-Âge télévisé du saint-Suaire".
Dans ce dernier article, j'ai été cité comme invité de l'émission réalisée par Claudio Brachino Top Secret: MicroMega ironise sur moi, et le fait que je sois un employé du "Giornale" participant à une émission de "Mediaset" [ndt: Il Giornale et Mediaset sont tous deux censés appartenir au groupe de Berlusconi, mais je ne vois pas en quoi cela les disqualifie plus que certains ... anonymes], et écrit dans les trois lignes qu'il me consacre que je répète, "le refrain habituel".
Le magazine dirigé par Paolo Flores d'Arcais s'en prend aux animateurs et aux programmes TV, coupable de donner peu de place à la critique, qui serait en mesure de démonter (?) en quelques minutes, toutes les thèses des pauvres idiots (poveretti) (peu importe qu'il s'agisse de scientifiques ...) qui au contraire plaident pour son authenticité.
A propos de "business sacré", je voudrais révéler un petit détail: participant récemment à une émission télévisée consacrée au Saint-Suaire, on m'a dit que le seul invité à prétendre à un cachet approprié en espèces, était justement celui qui voulait prouver la fausseté du Saint Suaire.
Peut-être que si les adversaires s'abaissaient à participer gratuitement, comme les autres, on les inviterait plus. Mais au moins qu'ils n'aient pas le culot de parler de "business sacré" ...
Note
Florès d'Acais est une sorte de clone italien de Hans Küng, l'ordination sacerdotale en moins, et donc avec le handicap d'être à l'extérieur de l'institution qu'il entend démolire..
En 2000, le cardinal Ratzinger lui avait fait la grande courtoisie d'accepter de débattre avec lui (dans un débat pipé), et l'échange a fait par la suite, c'est-à-dire après l'élection de Benoît XVI, assurant ainsi la rentabilité de la publication, l'objet d'un livre: "Est-ce que Dieu existe? Dialogue sur la vérité, la foi, et l'athéisme"
Bien entendu, Florès d'Acais a eu les honneurs d'une tribune dans le Monde, sous le titre "La croisade obscurantiste du pape".
Voir aussi: http://beatriceweb.eu/...
Depuis, comme son alter-ego suisse, Florès d'Acais ne perd pas une occasion de déverser son venin contre le Pape...
Il suffit de visiter (si l'on a du temps à perdre), le site de Micro Mega. Par exemple, le sommaire du dernier numéro.
