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Une infirmière ougandaise au synode

Elle rentre chez elle en emportant "le regard du Pape" ("Traces", transmis par Marie-Anne). (1/1/2010)

Marie-Anne (un grand merci à mon amie pour ce magnifique texte, qui donne du Saint-Père une image vraie, non pas inédite, certes, mais tellement différente de celle véhiculée par les medias!) m'envoie un texte tiré de la revue "Traces" du mouvement "Communion et Libération", fondé par Don Giussiani.

Marie-Anne précise:
Le Cardinal Ratzinger leur a prêché une retraite en 1986, sur le thème de "la foi, l'espérance, la charité", dont témoigne son livre "Regarde le Christ".

Sans Dieu, nous ne pouvons rien. C'est lui qui fait tout avancer
ALESSANDRA STOPPA
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Après avoir participé au synode comme auditrice, Rose, l'infirmière ougandaise retourne chez elle, en emportant le regard du pape : « c'est un père qui est avec nous».
Elle explique pourquoi il l'a changée...


Elle retourne chez ses femmes en Ouganda, pour leur raconter ce qu'elle a vu à Rome. Elle a vu la tombe de saint Pierre. « Cet homme a existé. Cet homme qui a vu Jésus face à face, qui a été choisi, c'était un homme comme nous, fait de chair et d'os. Il s'est retrouvé en prison avec Paul, j'ai vu l'endroit où ils ont été arrêtés. Je n'en doutais pas, mais cela m'a confirmé que ma foi est fondée sur quelque chose de vrai, pas sur une légende ».
Rose Busingye retourne au Meeting Point de Kampala après avoir passé vingt jours au synode africain. Elle a été invitée à participer à l'assemblée comme auditrice, et de retour chez elle, elle parlera de Pierre. Et surtout du pape. « J'ai vu un père qui a toujours été avec nous. C'est un père qui s'assoit à côté de toi, il ne t'enlève pas tes problèmes, mais il t'accompagne ».
Vingt jours de comptes-rendus et de travaux de groupe, toute la journée. Du matin jusqu'à sept heures du soir ; une pause pour le déjeuner. Mais Rose n'a jamais ressenti le poids de la journée, parce qu'elle ne s'est jamais lassée de regarder le pape Benoît XVI. Le regarder éveillait son désir et le courage de revenir l'après-midi, ainsi que le lendemain et le surlendemain.
« Le pape était là, tout comme un père avec ses enfants, nous étions tous ses enfants. Je n'oublierai jamais son regard de tendresse ».
Mise à part l'audience du mercredi, Benoît XVI a suivi tous les travaux du synode, et lorsqu'il s'absentait on sentait la différence. Sa présence, le seul fait qu'il était là, me rappelait le contenu de ce qu'il nous avait. dit, le premier jour, quand il avait expliqué que les choses ne dépendent pas de notre organisation, la pauvreté, les violences, les politiques d'immigration, le fondamentalisme, le Sida, l'avortement ».

IL Y A « QUELQU'UN »
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« Malgré tout ce que le pape entendait, tous les faits graves qui étaient rapportés, et toutes les questions soulevées, il était tranquille, jamais perturbé. On voyait clairement qu'il est constitué par quelque chose de plus grand. Et c'est pour cela qu'il n'a pas peur. On voyait avec certitude que la valeur de tout ne dépend pas de ce que l'on fait, de ce que l'on construit ou de ce que l'on ne construit pas... mais la valeur est dans l'appartenance à l'histoire de l'Église. Avec lui, on voit que le christianisme ne dépend pas de l'organisation ou des conditions, parce qu'il y a."Quelqu'un" qui fait avancer ». Le travail de l'assemblée synodale a été utile surtout pour comprendre cela : « Il n'y a pas un drame ni un problème qui puissent arrêter le christianisme, rien ne peut empêcher le Mystère, Il opère ».
Le matin, Rose quittait la maison à sept heures, jusqu'à sept heures du soir. La pause durait de midi à seize heures. Marchant dans Rome, elle a encore plus compris le contenu du synode.
« J'ai réalisé que le problème qu'il y a en Afrique est le même que celui en Europe, le manque de foi. On voit les gens dans la rue, on les rencontre dans les magasins et beaucoup sont tellement tristes. Ils ont tout, et pourtant ils sont tristes. Il y a des visages que je ne rencontre même pas en Afrique, là où les gens ont si peu. Alors on se demande : mais qu'est-ce qui rend l'homme heureux? ».
Si on découvre que, même en enlevant tous les problèmes, la vie n'est pas résolue, on se demande qu'est-ce qui la résout? En répondant, Rose pense à un visage dont elle s'est découverte amie durant ce synode. Rudolf Deng Majak, évêque de Wau et président de la conférence épiscopale du Soudan. « Chaque fois qu'il prenait la parole, il nous renvoyait au fait que sans Dieu rien n'est possible, il répétait sans cesse : "Sans Lui, nous ne pourrons rien faire" ». Sachant que la région d'où vient Deng est l'une de celles qui ont le plus de problèmes dans le continent noir, Rose s'attendait à rencontrer une personne affligée, frustrée. Il en fut tout autrement. « Il nous racontait que chez lui, tout manque, et il souriait ». Comme si les problèmes rendaient le Mystère encore plus imposant. « Non pas que le fait d'être pauvre soit beau, mais parce que le point n'est pas d'enlever les problèmes, mais de découvrir le sens des choses ».

« C'EST LA TERRE DES MARTYRES»
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À la fin des journées synodales, le pape a voulu déjeuner avec tous les participants du synode. Il a voulu les saluer, chacun, par petits groupes, pour les embrasser un par un. « Quand il s'est approché, je l'ai remercié, je lui ai transmis le bon souvenir de mes femmes et lui m'a dit "C'est la terre des martyres"
Il a voulu me rappeler mon appartenance, me dire à nouveau que la certitude de la foi est arrivée jusqu'en Ouganda ». En le voyant, Rose a mieux compris ce que dit le père Carrôn, « que l'homme qui appartient crie vers Dieu : oui, on voit que BenoîtXVI, dans son appartenance, crie vers Dieu que sa volonté soit faite, et c'est justement vrai qu'un "moi" en rapport avec le Mystère est capable de tout changer autour de lui ».

Lettre ouverte à Benoît XVI Doux Christ sur la terre