La diplomatie de l'Evangile
Après les voeux du saint-Père au corps diplomatique, Carlota a traduit un article issu d'un site espagnol, www.religionenlibertad.com (13/1/2009)
Lundi, Benoît XVI a prononcé son traditionnel discours de voeux au corps diplomatique accueillant les ambassadeurs accrédités auprès du Saint-Siège avec ces mots magnifiques:
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"(...) le Successeur de Pierre tient sa porte ouverte à tous et désire entretenir avec tous des relations qui contribuent au progrès de la famille humaine...
Depuis quelques semaines, de pleines relations diplomatiques ont été établies entre le Saint-Siège et la Fédération de Russie, c’est là un motif de profonde satisfaction. De même, a été très significative la visite que m’a faite récemment le Président de la République Socialiste du Vietnam, pays cher à mon cœur, où l’Eglise célèbre sa présence multiséculaire par une Année jubilaire. Dans cet esprit d’ouverture, au cours de l’année 2009, j’ai reçu de nombreuses personnalités politiques venant de divers pays ; j’ai aussi visité certains d’entre eux et je me propose à l’avenir, dans la mesure du possible, de continuer à le faire. L’Eglise est ouverte à tous parce que, en Dieu, elle existe pour les autres ! Elle participe donc intensément au sort de l’humanité"
Carlota a traduit, pour illustrer cette image de Gloria, un article extrait écrit par le Père Alberto Royo Mejia (Diocèse de Madrid) et lu sur son blog hébergé par http://www.religionenlibertad.com
Commentaire de mon amie:
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Plus je lis les textes de BXVI plus je suis en admiration..
Mais je crois que dans les situations très difficiles, l'église a toujours eu des papes extraordinaires. Ceux qui ont pu les entendre et les comprendre les ont particulièrement aimés et admirés. Cf Pie XII.
Magnifiques photos que celles des rencontres avec les diplomates dont certains ont l'air très heureux.
Combien de divisions ? Un état de quelques kilomètres carrés; un vieil homme conspué, une religion attaquée de toute part.
Les apôtres qui sont partis évangéliser vers l'Occident: cela a permis la rencontre de la religion chrétienne avec un peuple européen dont ON NE PEUT, en toute honnêteté, NIER le génie singulier, un génie qui lui a permis de soutenir la Papauté. C'est pour cela que j'enrage de voir ce reniement de ce génie.
L'orgueil, il faut tuer le père pour se croire adulte.
La « diplomatie de l’Évangile » vaticane continue à abattre des barrières
Texte en date du 11 janvier 2010 écrit par le Père Alberto Royo Mejia (Diocèse de Madrid)
Traduction Carlota
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Comme le montrent les statistiques présentées par le Vatican, sa “diplomatie de l’Évangile” (expression du Cardinal Bertone) rencontre de moins en moins de barrières, même s’il en reste quelques unes encore. Actuellement les pays qui ont des relations diplomatiques pleines et entières avec le Saint Siège ont atteint le nombre de 178 (*), selon un communiqué publié ce lundi. À ce chiffre il faut ajouter l’Union Européenne, l’Ordre Souverain de Malte et une mission au caractère spécial : le Bureau de l’Organisation pour la Libération de la Palestine (OLP). Quant aux organisations internationales, le Saint Siège est présent à l’ONU en qualité d’ “État observateur” et est membre de sept organisations ou agence du système ONU, observateur de huit autres et membre ou observateur dans cinq organisations régionales.
Dans certains cas les relations diplomatiques remontent à plusieurs siècles, dans d’autres cas elles sont plus récentes. En Espagne par exemple il y a eu un Nonce (ndt : du latin Nuntius, envoyé) accrédité dès 1577 (ndt sous Philippe II d’Espagne); en France depuis 1583 (ndt sous Henri III auquel succèdera Henri IV en 1589) ; auprès de la Fédération de Russie seulement depuis 1994. Il y eu une Délégation auprès des Etats-Unis à partir de 1893 mais elle ne fut présidée par un Nonce qu’en 1998. Il y a également des cas particuliers. Par exemple ce n’est que le 16 janvier 1982 que les relations diplomatiques pleines et entières reprirent entre le Saint Siège et le Royaume Uni, après avoir été interrompues pendant 447 ans, puisque Henri VIII d’Angleterre s’était séparé en 1535 de l’Église Catholique en établissant la confession anglicane.
L’année 2009 qui vient tout juste de s’achever a été plutôt positive en ce qui concerne les relations entre le Saint Siège et les états. Nous ne pouvons pas oublier que le 9 décembre 2009, il a été établi des relations diplomatiques avec la Fédération de Russie, au niveau d’une Nonciature apostolique du côté du Saint Siège et d’une ambassade en ce qui concerne la Fédération. Le Vatican et l’Ex-Union Soviétique avaient établi déjà des relations diplomatiques en 1990 après la chute du régime communiste, mais seulement par l’intermédiaire de simples bureaux de représentation. Egalement en décembre, mais le 10, on a procédé à l’échange de documents de ratification de l’accord avec le Brésil, signé le 13 novembre 2008. Et le 17 décembre s’est conclue une nouvelle convention monétaire entre l’État de la Cité du Vatican et l’Union Européenne, qui s’est substituée à celle du 29 décembre 2000 et est entrée immédiatement en vigueur.
Toutes ces données sont extrêmement positives, surtout si l’on considère qu’il y a encore peu d’années, concrètement en 1978, le nombre d’états avec lesquels le Saint Siège avait des pleines et entières relations diplomatiques était de 84 (*). Parmi les 178 pays avec lesquels le Saint Siège maintient des relations diplomatiques, il y a aussi la Chine de Taiwan, où cependant depuis 1979, le Nonce ne réside plus, mais où se trouve un simple “chargé d’affaire ad interim”. Cela dans l’attente de pouvoir transférer la nonciature à Pékin.
Cependant il reste encore quelques pays avec lesquels le Saint Siège n’a pas de relations, plus exactement 17 états, en général d’Asie mais aussi d’Afrique et d’Océanie, majoritairement islamique ou avec des régimes communistes ou dictatoriaux. Dans neuf de ces états il n’y a aucune envoyé du Vatican: Afghanistan, Arabie Saoudite, Bhoutan, Chine populaire, Corée du Nord, Maldives, Oman, Tuvalu et Vietnam. Il y a seulement des délégués apostoliques (représentant pontificaux auprès des communautés catholiques locales mais non auprès des gouvernements dans huit autres pays: quatre en Afrique (Botswana, Comores, Mauritanie y Somalie) et quatre en Asie (Brunei, Laos, Malaisie, Myanmar (ndt ex Birmanie).
Ainsi donc, en plus de la Chine, le Saint Siège ne maintient pas de pleines et entières relations diplomatiques avec 16 autres pays. Certains d’entre eux, cependant, ont envoyé une délégation aux cérémonies officielles de fin du pontificat de Jean-Paul II et au début de celui de Benoît XVI. À la messe de début de pontificat de Benoît XVI étaient en effet présents les représentants d’Afghanistan, d’ Arabie Saoudite, des Émirats Arabes Unis, de Malaisie, Oman et Vietnam. Aux funérailles solennelles de Jean-Paul II, se trouvèrent des représentants de Brunei et de Somalie. Par contre, outre la Chine (malgré des conversations non officielles sur le sujet entre l’Ambassade et Chine auprès de l’État Italien et des hauts représentants du Secrétariat d’État), neuf autres pays ne se montrèrent pas: Bhoutan, Botswana, Comores, Corée du Nord, Laos, Maldives, Mauritanie, Myanmar et Tuvalu.
Il faut en outre ajouter qu’il y a des pays, comme l’Afghanistan et la Somalie (avant la crise), qui en privé avaient montré un certain intérêt à établir des relations diplomatiques avec le Saint Siège; il y a aussi le Vietnam qui a manifesté publiquement cette volonté; tandis que du côté de la diplomatie pontificale les travaux continuent pour obtenir de mêmes résultats avec le Sultanat d’Oman. Dans son discours de début de cet année, Benoît XVI a évoqué les pas de rapprochement que la République Socialiste du Vietnam est en train de faire vers le Saint Siège, “pays que je ressens très près et où l’Église célèbre sa présence multiséculaire avec une Année Jubilaire (ndt le catholicisme est arrivé au Vietnam en 1533, avec des missionnaires français, espagnols et portugais).
Restent imperméables à toute discussion quelques pays islamiques comme l’Arabie Saoudite, où est toujours officiellement interdit le culte catholique, ou comme les Maldives, où on ne permet même pas l’entrée de prêtres pour qu’ils puissent assister les très nombreux touristes catholiques présents dans l’archipel. Actuellement il y a environ 70 pays qui ont une ambassade permanente à Rome. Les autres sont en général représentés par des diplomates résidents dans d’autres capitales européennes car le Saint Siège n’accepte pas des ambassadeurs également accrédités auprès de l’État Italien.
(*) Ndt : Soit plus du double en trente ans. Ce chiffre était lui-même considérable par rapport au début du XXème siècle, pour ne pas parler de la fin du XVIIIème siècle (de l’ordre de la dizaine). En effet alors que l’on parle aujourd’hui sans cesse d’une grande Europe sans frontière, le nombre de pays souverains dans le reste du monde a connu au contraire une augmentation pre
