Actualités Images Visiteurs La voix du Pape Livres Lu ailleurs Index Sites reliés Recherche
Page d'accueil Visiteurs

Visiteurs


Voyages apostoliques 2005-2009 La lettre de Jeannine Affaires de pédophilie dans l'Eglise Benoît XVI à la Synagogue Affaire Williamson, un an Voyages 2010 Intentions de prière

Mgr Léonard, nommé archevêque de Bruxelles

Réflexion de Carlota, qui a traduit un article du blog espagnol www.religionenlibertad.com (19/1/2010)

L’article du 16 janvier rédigé par le Père Alberto Mejía (La diplomatie de l'Evangile ) déjà évoqué est paru très à propos puisque je crois que c’est désormais officiel, l’évêque de Namur va devenir l’archevêque de Malines – Bruxelles et primat de Belgique. Ce pays a une place à part dans le cœur de Espagnols dont les monarques en furent autrefois les souverains et permirent peut-être que cette partie de l’Europe ne passât pas dans le giron de la Réforme. Et puis aussi et bien sûr parce que la veuve du bien aimé roi Baudoin, est née Fabiola de Mora y Aragón. L’on constate bien sûr que ce que dit le Père Alberto va bien évidemment dans le sens du courrier de Jacqueline.
(Carlota)

Espérance pour l’Église en Belgique ?
L’église dans le monde, blog du P. Alberto Royo Mejía (Madrid) sur http://www.religionenlibertad.com

Deux choses ont particulièrement attiré mon attention en visitant les églises de Bruxelles, à part leur beauté, bien sûr. La première chose, c’est que le dimanche elles étaient pleines de personnes âgées, et même pas très pleines en fait, quant aux messes de semaine, ce n’est même pas la peine d’en parler. La Cathédrale était mieux fréquentée, mais à la fin de la messe je me suis rendu compte que la majorité de l’assistance était constituée d’étrangers, parmi lesquels beaucoup d’Italiens, et curieusement, aussi pas mal d’Espagnols. J’espère que nos compatriotes étaient par dévotion et n’étaient pas restés pour écouter l’orgue magnifique.
La seconde chose qui a attiré mon attention a été le mauvais goût généralisé avec lequel on avait mis les autels “coram populo” dans les vieilles églises, qui n’allaient pas du tout avec le style des églises, et comme avait été mal faite l’adaptation des dites églises vénérables à la nouvelle liturgie, presque toujours de façon tout à fait améliorable et souvent frôlant le saugrenu, ce qui je crois, n’aide pas beaucoup à la foi des gens (de fait, cela ne semble pas l’avoir fait). D’un autre côté, l’aspect d’abandon à l’intérieur des églises, sauf en de rares exceptions, n’aide pas à y prior.

Ce furent des impressions superficielles de voyageurs, sur lesquelles évidemment on ne peut construire aucune théorie, mais que se virent confirmées par les statistiques du diocèse de Malines - Bruxelles dont l’Archevêque attend son remplaçant, après trente ans dans ce poste. Avec de la peine, il faut dire que c’est un diocèse, très grand, sur lequel, à ce qu’il semble aurait passé Attila, car l’herbe n’y pousse pas. Le niveau d’incroyance est très élevé, celui des vocations très bas, l’importante de la religion catholique dans la vie publique est pratiquement nulle et les gens qui fréquentent l’église, cela fait des années qu’ils peignent leurs cheveux blancs.

Dans une récente entrevue, l’Archevêque en retraite, - identique à lui-même jusqu’au bout, réaffirme ses sympathies de l’époque de Paul VI et son peu de sympathie pour le style de Jean-Paul II (et moins encore pour le cri de “Santo subito”). Pour Benoît XVI ce qui le sauve pour l’instant c’est qu’il le voit simple et de peu de poids, mais quand il a été élu, il ne lui a pas épargné les critiques. À par ses goûts particuliers sur les papes, qui lui sont permis, le cardinal reconnaît que lorsqu’il était petit, les gens pratiquaient et maintenant moins, mais il l’attribue à des raisons sociologiques, comme si nous pasteurs, nous n’avions que peu de responsabilité dans le manque de pratique religieuse de nos fidèles (*).

Dieu me garde de critiquer un cardinal vénérable, mais c’est vrai que pour le diocèse de Bruxelles -Malines la nécessité d’un changement tombe vraiment à pic. Et il semble que le changement va arriver et va être très bien, si la rumeur sur la nomination de l’évêque de Namur, Mons. André-Mutien Léonard, se confirme pour cet important siège épiscopal. Le dit évêque a dans son séminaire la moitié des séminaristes de Belgique (il y en a 31 au total dans le pays) qui ne sont pas nombreux mais au moins on voit qu’il travaille durement en ce qui concerne la pastorale des vocations, en outre c’est un homme exemplaire et ami de la tradition de l’Église.

Et ce qui est par ricochet un bon signe, Monseigneur Léonard (*) est mal vu par la presse progressiste de son pays et de France, qui ne ménage pas les critiques à son égard. Le prélat s’est déclaré clairement, entre autres choses, contre les expérimentions sur les embryons et les mariages homosexuels, que l’Université Catholique de Louvain, sous le patronage du Primat de Malines, défend, sans que le dit Primat ne s’en soit le moins du monde inquiété. Et moins maintenant, pour le temps qui lui reste en ces lieux…

L’Esprit Saint guide le Pape et ses collaborateurs dans la nomination d’une figure aussi importante pour l’Église de Belgique et par ricochet pour toute l’Église d’Europe.

* * * *

Notes de Carlota:

(*) On peut sans doute trouver la même attitude, toute proportion gardée, dans le diocèse d’Évreux avec un évêque qui se retrouve en opposition avec un simple curé de campagne et son cheptel qu’il a réussi à reconstituer en restant un abbé à l’ancienne. Cf le bloc de soutien à Monsieur l’abbé Michel (qui aurait sans préféré rester à s’occuper de son petit monde plutôt que se trouver sous les feux de l’actualité) http://thiberville-soutien-abbe-michel.hautetfort.com/

(**) On le qualifie déjà de Ratzinger belge. Mais je crois que c’est une fierté d’être ainsi appelé! Dans tous les cas je préfère ce surnom à celui donné hier, sur un blog catholique (e-deo) à l’archevêque de Paris : « Vingt-Trois, v'là les flics ! ». En effet, certains craignent que le seul évêque ayant courageusement participé à cette manifestation, à savoir Mgr Dominique Lebrun, évêque de Saint-Étienne, n'encoure les foudres de Mgr Vingt-Trois pour être venu à Paris avec ses ouailles. Voir l’intéressant article de Perepiscopus qui se pose aussi la question (comme beaucoup d’entre nous d’ailleurs): Et qui sera notre Ratzinger à nous Français, après « le petit Ratzinger » espagnol et le désormais « Ratzinger belge »?

La dignité dans le travail... A Rome et en voyage: le Pape vu de près (I)