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La lettre de Jeannine (V)

Retour (formidable!) sur les évènements des dernières semaines (19/2/2010)

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La couverture du journal "Der Spiegel", les mots écrits par Bernard Violet pour parler des grands problèmes de société: tout concourt à prouver que notre monde est asservi au sexe.
Vous pouvez attaquer n'importe qui, n'importe quoi, même les causes les plus nobles, les réactions seront quasi inexistantes et peu rapportées mais si vous osez élever le ton contre le sexe qui est étroitement lié à la conception de la "liberté" alors là les langues se délient, les plumes et les doigts retrouvent leur agilité pour vilipender ceux qui osent se manifester. Rien ne les rebute : la trivialité, les attaques mensongères, les propos diffamatoires, les montages photographiques écœurants, tout est bon pour défendre la citadelle assiégée. Comment peut-on se rabaisser ainsi et publier une telle photo destinée à salir, à dévaloriser, à semer le trouble? Pour se comporter aussi bassement il ne faut avoir aucun respect de soi ni des autres et je trouve cela lamentable.

Les abus sexuels sont malheureusement bien réels et ils sont inexcusables, intolérables.
Benoît XVI les fustige avec des mots très durs, traite le problème et il a raison. Je regrette bien souvent que les sanctions tardent tant à être appliquées mais il me revient en mémoire un article qui traitait du problème irlandais et parlait d'un possible remaniement de cette Eglise; vu sous cet angle il est bien évident qu'une décision rapide n'est pas envisageable. Mettre en sommeil de telles affaires ne sert à rien; tôt ou tard elles refont surface entraînant des dégâts considérables voire irréversibles. La confiance perdue peut se regagner mais cela demande du temps et une collaboration effective des deux parties. Pour avancer il ne faut pas oublier mais arriver à dépasser ces évènements douloureux pour reconstruire un avenir solide. Un célibat vécu avec un corps sain et une tête bien équilibrée n'entraîne pas de perversion. L'Eglise n'est pas un refuge pour des personnes "mal dans leur peau" qui pensent peut-être que la foi est suffisante pour se lancer dans l'aventure et tout arranger. Dans la vie il faut avoir le courage de bien se connaître, de prendre conscience de ses faiblesses et de faire en fonction de tous ces paramètres. Il ne faut pas oublier que même les êtres qui vivent une sexualité sans interdits, sans contraintes ne sont pas à l'abri de ces dérapages qui sont rapportés avec force détails lorsqu'il s'agit de l'Eglise. Que dire des pères incestueux qui s'approprient leurs filles, des mères aveugles ou lâches qui ne voient rien et refusent d'entendre les plaintes de leurs enfants, de celles moins nombreuses qui se livrent aux mêmes turpitudes, des violeurs, des pervers qui pourrissent la vie de ceux qui ont la malchance de croiser leur route? Je considère que ce sont des malades, de dangereux désaxés et qu'il faut les mettre hors du circuit dans lequel ils peuvent nuire.

Je retrouve le sujet qui me plait : notre Pape.
Le 31 janvier, il y a eu l'Angelus avec le lâcher de colombes . Il aime beaucoup cette séquence avec deux enfants dans ses appartements. On le retrouve avec des gestes doux, s'effaçant derrière ses jeunes invités, attentif aux paroles qui lui sont adressées, souriant et puis les colombes apparaissent et d'un vol gracieux quittent, plus ou moins facilement, la fenêtre tant regardée. Pour moi, lorsque je les vois prendre leur envol, je pense immanquablement à la liberté qu'il a perdue en disant"oui"; je suis bien consciente de mon manque de hauteur spirituelle.

Les photos de Spaziani dans votre site mettent en valeur la beauté des vêtements liturgiques pour la célébration des Vêpres du 2 février. Les couleurs blanc et or conviennent à l'élégance naturelle de notre Pape qui était fort bien coiffé ce jour là. Sur le direct de KTO j'ai remarqué la bénédiction donnée à la petite fille lors de la procession d'entrée: douceur, sérénité de l'homme déjà dans la célébration mais pas pour autant indifférent à l'accueil que les fidèles présents lui réservent.
Les Angelus et audiences sont toujours des moments chaleureux avec l'enthousiasme des visiteurs, le visage souriant du Saint-Père, ses applaudissements et bien sûr la profondeur des textes qu'il nous fournit. Rien de ce qu'il dit n'est anodin et à travers ses paroles on retrouve l'homme qu'il est vraiment; il se livre un peu mais en toute discrétion . C'est un personnage fort riche, dommage que tant de langues de vipères s'acharnent à lui inventer une personnalité qui n'a rien à voir avec lui.

Du 11 au 14 février nous avons été particulièrement comblés par trois célébrations qui, outre leur beauté et la profondeur des textes du Saint-Père ont contribué à mettre en valeur les qualités humaines de ce pape. Inutile de revenir sur son potentiel intellectuel qui est immense et qui pourtant ne l'a pas transformé en un personnage imbuvable; sa modestie et son humilité naturelles lui ont évité ce travers. Notre Benoît XVI a décidé de célébrer une messe pour la Journée mondiale des malades La basilique était archi-comble et il était là, calme, serein avec toujours le souci de l'autre, du plus faible. Lors de la procession des offrandes j'aime particulièrement la qualité de son écoute, légèrement penché vers les personnes agenouillées devant lui et un sourire rassurant comme pour dire "oui vous êtes aimées".

Le 12 Benoît XVI a rendu visite au Séminaire Majeur de Rome et a pris le repas du soir avec les séminaristes. Cette rencontre a surtout été marquée par la lecture spirituelle (ainsi qualifiée par le Père Denis Metzinger qui commentait l'évènement). des chapitres 15 et 16 de l'Evangile de Jean. J'ai écouté du mieux que j'ai pu mais ce sera à reprendre avec d'autres documents. Benoît XVI a été égal à lui-même; dès le chant d'entrée son visage est éclairé d'un sourire discret alors qu'il accompagne la chorale, puis très simplement, alors qu'il est assis et écoute les paroles d'accueil le sourire se dessine, il ferme les yeux et se cale un instant dans son fauteuil, très humain tout cela. Pendant toute la lecture il nous offre un jeu de mains et de lunettes pour se reporter au texte qu'il a devant lui mais qu'il regarde fort peu. C'est Joseph Ratzinger qui parle; il expose, guide tout au long de cet exercice d'une très grande profondeur et fait que ses paroles s'articulent pour former un ensemble cohérent. Le suivre n'est pas aisé même si la présentation donne une impression de facilité.. Dans ces rencontres il offre un visage calme, serein,éclairé par une joie intérieure liée à une foi indéracinable.

Le 14 dans la matinée il a visité la Caritas de Rome. Sa venue a été appréciée. C'est un visiteur agréable qui sait écouter, qui pose des questions prouvant l'intérêt et le respect qu'il porte à ce qu'il visite. Marchant à petits pas, légèrement penché vers ceux qui l'encadrent il paraît fragile et malgré les années qui passent le fond de timidité est toujours présent. Il est très à l'aise avec les petits, les humbles tout comme l'était le Cardinal Ratzinger qui en soutane et béret noirs traversait tranquillement la place Saint-Pierre, échangeait quelques mots avec les SDF, les mendiants, donnait de l'argent et poursuivait sa route vers son bureau. Des moments d'émotion ont rendu cette visite chaleureuse, émouvante lors de l'inauguration de la plaque commémorant sa visite, mais le pic a été atteint lorsque Madame Cataldo lui a remis le Christ et fait un discours touchant (L'anonyme de la Caritas ).
KTO nous a donné un gros plan un peu prolongé sur le visage de notre Pape et la larme qui est venue perler au bord de sa paupière était bien réelle. Avoir un côté humain avec sobriété n'est pas choquant pour moi et cela m'a touchée. Les nombreux applaudissements contribuaient à cette fête. J'ai apprécié la douceur, la délicatesse du geste du Saint-Père pour la remercier en l'entourant de son bras, un geste plein d'affection et de respect. De même, avant de quitter les lieux j'ai bien aimé la main de notre Benoît posée sur la chevelure argentée d'une dame qui lui était présentée. Dans les couloirs parcourus et pièces visitées il y a eu cette anonyme qui, ayant pu embrasser sa main l'a gardée un petit moment en la caressant, ensuite elle a essuyé ses yeux, elle venait d'avoir un merveilleux cadeau . Faisant partie d'un milieu défavorisé elle s'était sentie aimée et c'était cela qui comptait. Benoît XVI dans sa simplicité n'a pas besoin d'un long discours pour faire comprendre à l'autre qu'il est aimé, compris et que l'attention dont il est l'objet n'est pas une simple attitude mais une écoute réelle. De cette visite j'ai gardé une impression de joie intense, d'émotion avec un Pape chaleureux, disponible qui n'est pas l'homme que les médias braqués sur un portrait-type qu'ils ont fabriqué de toutes pièces s'acharnent à véhiculer. Pourquoi? mystère; quelle haine les anime? Il faut être descendu bien bas pour jouer ce rôle méprisable.

La semaine passée la spécialiste du Vatican pour Paris Match a réussi à "tartiner" (pardonnez-moi ce mot ) une double page sur "la disgrâce" ( c'est de moi) du postulateur de la cause de Jean-Paul II. Rien d'extraordinaire à dire puisque tout était déjà connu et sur le défunt pape et sur la religieuse guérie; désolée mais un simple article m'aurait paru suffisant. Dans l'emplacement réservé à sa prose il y avait un rappel discret de son dernier livre et dans La Croix d'avant-hier un encart rouge très voyant pour le même pavé; la vente aurait-elle besoin d'être revigorée? C'est la même personne qui dans un entretien sur RND a réduit le succès du Saint-Père auprès des foules à la simple présence des touristes qui occupent leur temps comme ils peuvent, aucun mérite pour lui, on vient à Rome, on voit le pape, une attraction comme une autre! Que peut-on en attendre puisqu'il ne voit personne, ne reçoit personne et ne parle qu'à ses stylos. Elle n'est plus invitée à la messe privée du pape donc il s'isole dans sa tour d'ivoire. Elle lui trouve un visage dur (avant de parler des autres il faudrait commencer par balayer devant sa porte) mais c'est un être humain et à ce titre il a bien le droit de changer d'expression au cours de la journée. Il n'embrasse pas les enfants et fait la grimace si on veut lui en approcher un, n'importe quoi!!! Je tente de comprendre comment on peut écrire, publier, diffuser des contre-vérités aussi criantes, aussi pernicieuses. Ces médias ne regardent-ils jamais les reportages, les comptes rendus des audiences et autres célébrations? Sont-ils sourds aux paroles prononcées autour d'eux, suffisamment lâches pour ne rapporter que le "journalistiquement" correct établi par un mot d'ordre, par une ligne éditoriale qu'il faut respecter?
On me reprochera d'être pro Benoît XVI et donc d'avoir des œillères. Je ne dis pas que je le connais car ce serait faux. Depuis 2005 je le suis sur votre site, dans les directs de KTO, sur vatican.va, sur Radio Vatican, sur d'autres sites que vous nous indiquez, je lis des livres et, à moins d'être une parfaite idiote (ce que je ne suis pas), il est impossible d'adhérer au portrait falsifié qui nous en est donné par une bande d'obstinés fabulateurs et malveillants. Un proverbe dit que l'amour rend aveugle; avec moi rien à craindre; ni affection, ni amitié, ni amour n'ont le pouvoir de me faire voir blanc ou rose ce qui est noir ou gris.

La lettre de Jeannine (VII) A Rome et en voyage: le Pape vu de près (II)