Actualités Images Visiteurs La voix du Pape Livres Lu ailleurs Index Sites reliés Recherche
Page d'accueil Visiteurs

Visiteurs


Voyages apostoliques 2005-2009 La lettre de Jeannine Affaires de pédophilie dans l'Eglise Benoît XVI à la Synagogue Affaire Williamson, un an Voyages 2010 Intentions de prière

Abus journalistiques

Une analyse d'un journaliste espagnol, Diego Contreras, à propos de l'affaire "Choeur du Dôme de Ratisbonne", traduite par Carlota (6/3/2010)

Article
original ici.


---------------

Abus journalistiques: Ratisbonne, le frère du Pape et des titres de presse.
Par Diego Contreras sur son site http://www.laiglesiaenlaprensa.com/

La crise c’est bien cela:
Le spectacle de titres de presse dans lesquels on affirme que le frère du Pape est « éclaboussé » ou « touché » par les abus sexuels de Ratisbonne.
De deux choses l'une: ou c’est dans une mauvaise intention (des gens qui veulent en réalité impliquer le Pape à tout prix), ou il y a beaucoup d’amateurs chez les journalistes, des gens qui ne savent ni lire ni se documenter, des personnes pour qui “Big Brother” est un modèle de l’activité journalistique.

Voilà les faits : Le diocèse de Ratistbonne a rendu public un cas d’abus ayant eu lieu en 1958, un présumé cas qui aurait eu lieu au début des années soixante et un troisième cas (non encore sûr) qu’on suppose être de 1969.
Les trois ne font en aucune façon référence au chœur des « Domspatzen ». Il s’agit de crimes (ndt c'est-à-dire d’un degré correspondant au crime en droit pénal sans qu’il y a eu mort d’homme), ou de présumés crimes ayant eu lieu dans la résidence ou étaient logés et étudiaient les enfants. Une institution qui avait sa propre direction, indépendante de la direction musicale. Le frère du Pape, Mgr. Georg Ratzinger, fut le directeur de la direction musical du chœur (externe à la résidence) dans la période 1964-1993. C'est-à-dire que non seulement il était éloigné physiquement du lieu des faits, ou présumés faits, mais que ces faits eurent lieu à une période où il n’était même pas directeur (Les données précises concernant le troisième cas indiquent qu’il a eu lieu dix ans après que le présumé coupable ait été en contact avec le chœur).

Voilà qu’elle est l’information disponible, à partir de laquelle on a construit, en titres de première page, l’insinuation par laquelle le frère du Pape était impliqué. Heureusement, il y a des journalistes qui se sont documentés et ont décrit comment étaient en réalité les choses. Ce n’était pas très difficile, en vérité, mais ils l’ont fait. D’autres ont préféré continuer à creuser la fosse d’un journalisme qui peut-être ne les intéresse guère : j’ai peur que ce qui les importe c’est vivre au jour le jour et pouvoir manger.

Article traduit du blog de Diego Contreras (*) – en date du 06-03-2009

(*) Diego Contreras a été correspond de presse à Rome et il a remarqué, contrairement à l’idée reçue, qu’un pourcentage important de nouvelles sur l’Église Catholique touchent des questions éminentes pour l’être humain, qu’il soit ou non croyant, s’agissant de thèmes d’envergure avec lesquels, plus ou moins vite, nous finirons par être confrontés.

Il fait notamment remarquer que l’information sur l’Église est, en outre, un bon thermomètre pour mesurer la santé du journalisme et des pratiques journalistiques. Elle montre mieux que d’autres rubriques de l’actualité, quel est le point de vue de l’auteur sur ce qu’il écrit. Il a consacré un livre à ce sujet (ndt La Iglesia en la prensa – 2004 ; ed Eunsa – Astrolabio – voir couverture)

Le tricorne du Pape La lettre de Jeannine (VI)