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Bien connaître l'ennemi pour le combattre

Carlota rappelle l'attaque du ministre de l'égalité du Royaume Uni en décembre 2009 pour déclarer contraire à la loi le célibat des prêtres. Traduction d'un article du blog religionenlibertad.com (14/3/2010)

-> Relire:
Menace à la liberté

Carlota:

Pour bien combattre son ennemi, il faut le bien connaître.
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La remarquable analyse de Francis Colafemmina sur la stratégie de la tension, montre bien que les forces du mal sont à l’œuvre (et combien le Père Amorth parle d’or).
J’ai aussitôt repensé à un titre de journal que j’avais lu il y a trois mois dans la presse espagnole : « En Grande-Bretagne la ministre de l’Égalité veut redéfinir les conditions d’accès à la prêtrise catholique ».
J’avais cru alors rêver ou plutôt faire un mauvais cauchemar. La « perfide » Albion serait-elle revenue au temps d’Henri VIII et de ses successeurs persécuteurs de l’Église catholique, où bien s’agissait-il d’un nouveau livre de politique fiction s’inspirant d’Orwell, ou tout simplement de l’époque stalinienne voire des textes de loi de l’actuel gouvernement chinois ? C’était pire encore, comme j’ai pu le constater en découvrant la version originale de l’article de Simon Cadwell paru dans le journal britannique Catholic Herald du 11 décembre 2009.
Certes ce texte date un peu et je crois que pour l’instant l’affaire est restée en l’état de projet, mais je n’ai aucun doute que l’actuelle campagne anti-catholique qui repart de plus belle depuis l’Allemagne, ne va pas laisser indifférents certains politiciens, d’autant que le Saint Père est attendu à l’automne outre-Manche.
Je n’ai pas compris dans le détail tous les éléments juridiques avancés dans l’article de Simon Cadwell cité ci-dessus.
Mais ce qui m’a semblé le plus grave c’est l’intention elle-même qui vise à dicter à l’Église des lois qui auraient pour conséquence qu’elle ne serait plus l’Église catholique, donc de l’éradiquer. Elle est très significative d’un état d’esprit qui n’appartient pas qu’à la Grande-Bretagne dont pourtant depuis le « siècle des Lumières » nos philosophes avaient l’habitude de louer sa tolérance soit disant emblématique.
L’attitude de cette ministre, alors même que la pratique de la charia est autorisée en Grande-Bretagne, montre la déconnexion totale des élites au pouvoir avec la réalité, leur fuite en avant devant les épreuves à affronter tant sur le plan économique que de civilisation, en enfourchant des chevaux de bataille idéologiques insensés et suicidaires, et en voulant détruire l’Église Catholique, la seule véritable grande autorité morale qui résiste encore au niveau mondial.
Oui, comme d’autres d’ailleurs, ce grand pays et ce grand peuple ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes et si en France nous avons sans doute besoin d’une nouvelle Jeanne d’Arc pour faire face aux graves menaces pour notre avenir, notre chère Pucelle version XXIème siècle, si elle se présente, devra aussi voler au secours des quelques Godons survivants encore outre-Manche. Mais cette remarque pourrait sans doute s’appliquer outre-Rhin. Heureusement le texte de l’Évêque de Rastisbonne que vous nous avez signalé est remarquable contrairement aux interventions plus douteuses de certains hauts prélats autrichiens sur cette « nouvelle affaire Ratzinger ».

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Ma traduction à partir du texte de www.religionenlibertad.com

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« En Grande-Bretagne la ministre de l’Égalité veut redéfinir les conditions d’accès à la prêtrise catholique ».
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Les prélats ne pourront pas empêcher que des prêtres ordonnés se marient avec des femmes, ni qu'ils forment une union civile homosexuelle, selon la loi d'égalité (equality bill) que prépare le ministre britannique de l'Égalité, Harriet Harman. Les évêques ne seront pas habilités à interdire aux prêtres qu’ils changent de sexe, aient une vie ouvertement dissolue ou effectuent tout autre type d'activités reconnues comme formes légales d'expression sexuelle.

Richard Kornicki, un ex haut fonctionnaire du Ministère de l'Intérieur, qui travaille comme coordinateur parlementaire pour les évêques, assure que l'Église pourrait être poursuivie pour discrimination sexuelle si elle n’admet pas des femmes ou des homosexuels actifs comme candidats à la prêtrise. « Le Gouvernement dit que l'Église ne peut pas maintenir ses croyances propres en ce qui concerne ses prêtres », assure Kornicki. Si le projet de loi finit par être approuvé et si les évêques défient le Gouvernement, non seulement ils pourraient être accusés de discrimination sexuelle, mais, dans le pire des cas, ils pourraient faire face à des peines de prison, de lourdes amendes ou des embargos de leurs actifs. Les propositions de Harman, si elles deviennent lois, mettront inévitablement l'Église catholique du Royaume-Uni dans une position d’opposition frontale avec le Gouvernement, - en particulier avec la puissante Commission de l’Égalité et des Droits de l'homme en ce qui concerne la liberté religieuse.

Le dernier avertissement sur la menace posée par le Gouvernement britannique a été effectué lors d’une réunion tenue par la Conférence Épiscopale Catholique d'Angleterre et du Pays de Galle, quelques jours avant que soit tenue la seconde lecture de la proposition à la Chambre des Lords. Les évêques ont expliqué que la proposition réduisait radicalement la capacité de l'Église à déterminer le mode de vie de ses membres.

Le projet de loi stipule qu’est seulement exigible une cohérence dans le mode de vie pour les personnes qui dirigent le culte ou enseignent la doctrine et les principes moraux de la foi catholique. Mais comme l'ont signalé quelques experts aux évêques, la rédaction de cette loi rend « illégal qu'on demande qu'un prêtre catholique soit un homme, ou un homme, célibataire ou qu'il n'appartienne pas à une association civile, à partir du moment au aucun prêtre ne pourra démontrer que son temps est principalement consacré à la promotion et à l’explication de la doctrine. Le projet de loi ne reflète pas le temps qu'un prêtre passe pour son travail pastoral, la prière, l’administration, la conservation des bâtiments, etc. ».
La note remise par les prélats dit : « Cette définition polémique a été décidée sans consultation, et a été défendue par le Gouvernement malgré la préoccupation des évêques et des représentants d'autres organismes religieux du Royaume-Uni ». Selon Kornicki, l'Église proteste contre ce projet de loi depuis deux ans, mais le Gouvernement refuse de négocier. Les évêques encouragent les fidèles à se battre pour faire pour amender la clause et protéger la nature du sacerdoce ainsi que la crédibilité de ceux qui oeuvrent pour l'Église.

Neil Addison, directeur du « Thomas More Legal Centre », organisme créé pour défendre la liberté religieuse contre les excès des autorités, a assuré que la proposition de loi est intrinséquement défectueuse, parce que les ministres du culte y sont considérés comme des employés et non comme les titulaires de charges.

L'avocat, et expert en discrimination religieuse, a ajouté dans l’hebdomadaire « The Catholic Herald » qu'il doutait que le Gouvernement puisse obliger l'Église à ordonner des femmes, mais qu’effectivement il pourrait mettre des entraves en définissant la façon dont les prêtres déjà ordonnés doivent se comporter. Cela signifierait que les prêtres catholiques pourraient se comporter comme ils voudraient avec pour seule limite ce qui est qui a été décrété acceptable par l'État.

Addison assure que le Gouvernement britannique cherche délibérément l'affrontement avec l’Église Catholique et qu'il n’est pas vrai qu’il y ait une directive européenne qui oblige à modifier la loi. « Les partisans de cette proposition de loi, ne comprennent pas pourquoi l’Église n’a pas de femmes prêtres ni de clergé homosexuel, mais ils veulent qu’elle en ait ». «L’idéologie des partisans de cette loi est très claire. Cela les enchanterait qu’un transsexuel plaide pour continuer à être prêtre ». Et il a ajouté « Les exemptions concernant la religion en ce qui concerne l’actuelle loi sur la discrimination ont été approuvées par les tribunaux et sont conformes au droit communautaire. » Le Gouvernent dit qu’il faut changer certaines de ces choses pour les rendre conformes à la législation européenne, mais ce n’est pas la vérité. C’est tout simplement un mensonge. Il s’agit du gouvernement et tout particulièrement Harriet Harman, qui met sa propre idéologie aux dessus des requis européens.

Le Gouvernement de son côté nie que la proposition de loi puisse produire le moindre dommage à l’Église. ...
De la part de l’exécutif on a insisté sur le fait que tant que les prêtres consacreront au moins 51 pour cent de leur temps à diriger le culte et prédire l’Évangile, l’Église sera protégée contre de possibles actions légales.
Les évêques de leur côté assurent que le travail du prêtre est très diversifié (travail pastoral, les prières personnelles et l’étude, ou le maintien des églises par exemple) de telle sorte qu’il est impossible de garantir que la condition des 51% puisse être vérifiée. En même temps les évêques s’opposent à ce que le Gouvernement décide de ce que les prêtres sont obligés de faire ou de cesser de faire.

Les prélats ont également averti le Gouvernement que le projet de loi pourrait effectivement signifier la fin de la célébration publique de Noël. Ils ont aussi dit que les écoles catholiques et les centres d’assistance pourraient se voir obliger d’enlever les crucifix et les images sacrées de leurs murs dans le cas où ils offenseraient les employés athées chargés du nettoyage.
La semaine dernière, un amendement au projet de loi sur la protection de la liberté des confessions religieuses a été rejeté à la Chambre des Commune.
Présenté par le député travailliste David Drew, il visait à garantir le droit des organisations religieuses à restreindre ses postes aux personnes dont la conduite est cohérente avec les enseignements de la Bible. Il a été rejetée par 314 contre 170 voix.

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