La lettre de Jeannine (VIII)
Attaques contre le Pape, bizarreries dans la presse, "reportage" de mon amie sur la rencontre avec les jeunes du 25 mars, Place Saint-Pierre (26/3/2010)
Où l'on découvre que Paris-Match a publié dans son édition de cette semaine, un reportage sur un évènement pas encore arrivé!!
Et que Pietro de Paoli a publié un dernier opus, préfacé par Mgr Di Falco.
A suivre!
Les lettres de Jeannine
Chère Béatrice,
Je viens de lire sur la lettre du Figaro de ce jour reçue sur mon Mac l'article suivant au titre accrocheur:
Le Vatican aurait couvert un pédophile (AFP bien sûr )
Là, ce n'est pas l'Allemagne qui attise le feu mais le New York Times, au sujet d'un prêtre américain qui était accusé d'actes pédophiles. Le raccourci établi tient en une phrase : « un procès secret devant un tribunal ecclésiastique contre le père Lawrence C. Murphy avait été stoppé après qu'il eut écrit à Joseph Ratzinger le suppliant d'arrêter cette procédure ».
Un peu plus loin il est noté qu'aucune réponse de Joseph Ratzinger ne figure dans les documents.
Cette façon de procéder est très vicieuse: on établit une relation de cause à effet entre deux constations alors qu'aucun élément précis n'est fourni puis on ajoute une note pouvant alléger la faute présentée habilement mais le mal est déjà fait.
Force est de constater que les attaques deviennent de plus en plus précises et virulentes. Chaque pause ne signifie pas accalmie mais temps utilisé à regrouper des documents destinés à abattre celui que l'on veut éliminer: le Saint-Père Benoît XVI.
Je donnerai très cher pour connaître le fond de la pensée de tous ceux qui vitupèrent, déchirent à belles dents cette Eglise qu'ils haïssent. Tous les gros titres, les petites phrases écrites ou entendues ne représentent pas uniquement la condamnation des abus. Ces faits horribles sont un grand boulevard dans lequel s’engouffrent toutes les plumes malveillantes car elles savent que c'est le succès assuré pour l'entreprise de déstabilisation qui est menée contre l'Institution et contre le successeur de Pierre.
Benoît XVI dérange ? Nul besoin d'être voyant ni de faire preuve d'une intelligence hors norme pour noter la convergence, la simultanéité, la synchronisation de toutes ces informations qui éclosent en léger décalé afin maintenir la tension et ainsi dévaluer la valeur de l'année sacerdotale lancée par Benoît XVI. Ce serait magnifique pour les détracteurs de confondre le pape avant la grande réunion du 19 Juin!! Pour cela tous les moyens sont bons même les plus bas, ceux qui pour moi font perdre toute dignité à l'homme. La victoire n'a de valeur que si elle est acquise à la loyale, mais de nos jours cela ne veut plus rien dire.
Les grands ténors de la désinformation, du mensonge, de la médisance s'en donnent à cœur joie: le Figaro et les dépêches de l'AFP.
Caroline Pigozzi qui ne peut pardonner à notre Pape de ne pas la convier à sa messe privée et à son petit déjeuner et qui présente dans ses rubriques un pape fabriqué de toutes pièces par elle et à travers lequel elle déverse sa rancœur; c'est petit, mesquin, minable, de quoi vous rendre allergique à cette profession.
Hans Küng : ah! s'il était pape !!
Mais où est la charité pour lui? On dit que la fonction procure les grâces nécessaires, dans son cas le travail serait énorme Il est aigri, frustré, haineux, sans correction ni humilité. On peut être théologien et manquer d'élévation d'esprit et de cœur; à quoi servent toutes les connaissances acquises si elles ne font qu'alimenter des sentiments très primaires et une soif de vengeance?
Pietro de Paoli nous gratifie d'un nouveau livre (ndlr: Il vient en effet de publier un essai romancé intitulé "Lettres à un jeune prêtre", dont je reparlerai aussi. J'ai eu la surprise de voir qu'il était préfacé par Mgr Di Falco!!!); je vous en parlerai lorsque je l'aurai lu mais là aussi le hasard fait bien les choses pour le titre et le moment de la parution.
Je ne parle pas des blogs et des horreurs que l'on y trouve; je ne comprends pas que l'on puisse accepter de se salir à ce point.
…
Paris Match cette semaine, fait très fort avec cinq pages sur la pédophilie dont quatre réservées à C.P; l'article est modéré.
Personnellement, au milieu de tout ce que l'on peut lire, je le trouve correct avec sûrement des exagérations mais je n'aime pas la conclusion qui me paraît contenir une imprécision au sujet de la rencontre de notre Pape avec les jeunes: le 25 dans la matinée j'avais l'hebdomadaire au courrier c'est à dire avant la dite manifestation; je pinaille, passons mais il y a là une véritable incohérence qui ne m'a pas échappée.
« Jeudi, des dizaines de milliers de jeunes sont venus place Saint-Pierre, à la nuit tombante, pour exprimer leur solidarité au chef de l'Eglise catholique angoissé par les scandales qui mettent en cause les rapports du clergé avec la jeunesse. Puisse ce digne encouragement au Souverain Pontife, qui va avoir 83 ans le 16 avril prochain, ne pas reléguer au plan de l'actualité ce qui constitue la base même de la crise qui secoue l'Eglise : les affaires de pédophilie dans lesquelles sont impliqués trop de prêtres ».
Le courage de Benoît XVI n'est pas mis en cause mais la dépêche de l'AFP 25/3/2010 8h42 n'était pas encore tombée lors de la mise sous presse pour Match et je m'attends au pire. Alors que le cardinal Ratzinger officiait avec brio et un déluge de contestations à son encontre depuis 1981, on paraît découvrir, selon Match, « une personnalité tranchée et un caractère dont on ne se doutait point »; je ne comprends pas. L'homme est toujours le même: effacé, doux, courtois mais très ferme dans ses idées, dans sa foi et ne souciant pas de sa popularité, seule l'Eglise compte. Ce qui est noir le reste et c'est cela qu'il faut réformer; c'est lui le pape maintenant et c'est lui qui décide. Pourquoi ne reproche-t-on rien à ses prédécesseurs puisque ces abus sont connus depuis des décennies? Pourquoi cette chasse aux sorcières, cette curée, cette brutale intolérance aux abjectes exactions? Le silence finit pas peser trop lourd, les consciences se libérent, (le processus a été lent), je veux bien mais pour moi il y a un pape dont on veut se débarrasser, dont à Rome même certains demandent la démission, voirl'article de J.M Guénois dans le Figaro du 26/3. Le cardinal B. Law de Boston qui a dû démissionner le 13/12/2002 suite à un scandale lié à la non-dénonciation de pratiques pédophiles, a eu comme punition rien moins que sa nomination comme archiprêtre de la basilique Sainte-Marie-Majeure, ce que j'appelle un cadeau de Jean-Paul II. Les Américains n'ont pas apprécié cette décision et je les comprends; résultat c'est cela qui a refait surface au moment du voyage de Benoît XVI en 2008 et c'est peu agréable. Notre Benoît veut que l'Eglise soit attirante pour la gloire de Celui qu'il sert avec courage, abnégation, amour mais pour cela il faut la purifier de ses souillures et c'est à lui de faire le sale travail, de tout supporter et cela me hérisse.
La soirée du 25 mars (Benoît XVI rencontre les jeunes )
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J'ai suivi la rencontre hier soir à Rome, à la nuit tombée, avec les jeunes. Avec leur enthousiasme, les lumières douces et variées qui coloraient cette nuit romaine, les drapeaux agités pour accueillir et redire : on vous aime et on vous fait confiance, cette place que je trouve si froide prenait une dimension humaine, un air de fête de famille unie ce qui est plus qu'appréciable par ces temps agités. Notre Pape dans sa papamobile saluait, souriait non pas avec exubérance mais avec émotion, reconnaissance. Il était heureux tout simplement, réchauffé par leurs cris, leurs chants, le Gloria d'entrée en particulier, la joie bien présente et la chaleur des participants très enthousiastes. Son secrétaire appréciait la réussite de cette reconnaissance et même D. Gianni souriait. Arrivé sur le podium notre Pape a attendu longtemps avant de s'asseoir, laissant ainsi le temps à son auditoire de s'exprimer et recevant le message d'amour et de confiance qui lui était destiné. Il a attendu de pouvoir parler avec une douce patience accompagnée de son sourire, esquissé seulement parfois, mais qui donne la paix et reflète bien la pacification intérieure du pasteur qui est notre Saint-Père. Cette cérémonie très belle, une totale et magnifique réussite, m'a beaucoup touchée. Merci à Benoît XVI de nous avoir donné dans la tourmente actuelle un si joli moment à vivre.
Jeannine
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