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Soutien aux vraies victimes ou marché juteux ?

Les mensonges du " Réseau de Survivants d'Abus Sexuels de Prêtres " - SNAP pour le sigle anglo-américain: un texte cité sur le site de l'archidiocèse de Mexico, traduit par Carlota (29/4/2010)

Carlota

Manifestation de "victimes"

place Saint-Pierre, le jour de la sortie de l'article du NYT

Voici un texte très révélateur sur les intérêts financiers qui peuvent entourer certains scandales liés à la pédophilie et aux prêtres. Il y est fait référence au Cardinal Mahony (particulièrement progressiste qui va fêter ses 75 ans, voir ici l'article que lui a consacré le blog Messa in Latino), archevêque de Los Angeles (États-Unis) qui va être remplacé d’ici peu par Monseigneur José Gómez, un Mexicain né à Monterrey en 1951, ordonné prêtre Opus Dei avec des études en Espagne. Pour l’instant Mgr Gómez qui était archevêque de San Antonio (Texas) vient d’être nommé co-adjuteur du diocèse du Cardinal Mahony. Mais il est déjà pris à parti notamment par un nommé Geoffrey Farrows, prêtre homosexuel de Los Ángeles suspendu en 2008 car il diffusait des enseignements tout à fait contraires à la doctrine de l’Église sur la sexualité et le mariage.

L’affaire évoquée dans l’entretien ci-dessous concerne un certain Joaquín Aguilar Méndez qui depuis octobre 2006 avec le soutien de l’association étasunienne « Réseau de Survivants d’Abus Sexuels de Prêtres » – SNAP pour le sigle anglo-américain, accuse (avec plaintes déposées aux Etats-Unis) l’archevêque de Mexico monseigneur Norberto Rivera Carrera, d’avoir couvert l’ex-prêtre Nicolás Aguilar qui l’aurait violé en 1994.

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Traduction de l’entrevue du Père Hugo Valdemar Romero, porte paroles de l’archidiocèse de Mexico, accordée au Système Informatif de l’archidiocèse de Mexico (SIAME) le 27 avril 2010. Texte original
http://www.siame.com.mx/...

SIAME: P. Hugo Valdemar, après que l’archevêché de Mexico a fait connaître aux médias l’examen proctologique qui démontre que Joaquín Aguilar n’a pas été violé par l’ex-prêtre Nicolás Aguilar, le Réseau des Survivants des Abus Sexuels commis par le des Prêtres (SNAP) s’est limité à dire qu’un tel abus avait été reconnu en 2006 par la Cour de Justice de Los Angeles (EU) où a été même fixée une indemnisation, la même qu’a dû accepter l’archevêque de cette ville, le Cardinal Roger Mahony. Que pensez-vous de cet argument?
P. Hugo Valdemar Romero : Cette affirmation de M. Joaquín Aguilar est un de plus de ses mensonges. Le Card. Mahony et l’archidiocèse de Los Ángeles ont payé sans voir. Le cas ne fut jamais jugé, car l’archevêché est arrivé à un arrangement extra-judiciaire; c’est à dire qu’on a payé pour que le jugement contre le Card. Mahony et l’archevêché de Los Angeles ne soit pas mené jusqu’au bout. Le cas non seulement ne fut pas jugé, - ni même révisé, il a donné seulement suite au paiement de plusieurs millions aux supposées victimes.
Le Cardinal Norberto Rivera Carrera (ndt l’archevêque de Mexico) de son côté a refusé de payer parce qu’il était sûr de deux choses : la première, que Joaquín Aguilar n’avait pas été violé, comme nous l’avons déjà démontré en produisant des documents médicaux et judiciaires, et la deuxième c’est que le Card. Rivera n’avait pas couvert l’ex-prêtre Nicolás Aguilar.

SIAME: La Cour de Justice de Californie (EU) n’a pas eu connaissance des examens proctologiques et andrologiques qui ont été pratiqués sur Joaquín Aguilar et l’ex-prêtre Nicolás Aguilar, respectivement, et qui démontrent que le premier ne fut pas violé?
P. Hugo Valdemar Romero: Bien sûr, Joaquín Aguilar et ses avocats immoraux ont caché à la Cour de Californie cette information. Ils ont continué à calomnier le Card. Norberto Rivera et instruire une plainte contre l’archevêché de Mexico qui avait pour fondement le mensonge et la diffamation. Actuellement, bien que nous avons démontré que Joaquín Aguilar n’a pas été violé, il insiste, - contre toute évidence, affirmant que, oui, il a été violé. Comble du cynisme : le partagent avec l’intéressé quelques journalistes qui l’ont laissé s’exprimer à la télévision, mais qui ont gardé le silence alors même que nous avons démontré que Joaquín Aguilar a menti, trompé, tristement l’opinion publique.

SIAME: Joaquín Aguilar a signalé que les documents présentés ce dimanche par l’archevêché de Mexico ne sont pas nouveaux, parce qu’il les avait rendus publics dans toutes ses conférences de presse. C’est vrai?
P. Hugo Valdemar Romero: Sa déclaration est absolument fausse. Bon, la réponse les mêmes journalistes l’ont. Il n’a jamais remis cette information. Mais si ces documents étaient en sa possession, pourquoi a-t-il continué à affirmer à tous vents qu’il avait été violé ? Avec cette affirmation, il met en évidence lui-même qu’il est une personne trompeuse, enjôleuse et profondément malhonnête. Si les journalistes avaient eu cette information, la présentation des documents dimanche n’aurait pas été une nouvelle.

SIAME: Joaquín Aguilar a mis au défi le Cardinal Norberto Rivera Carrera de porter plainte pour diffamation. Qu’en pense l’archidiocèse de Mexico ?
P. Hugo Valdemar Romero: C’est avec grand plaisir que nous allons faire plaisir à M. Aguilar. Con mucho gusto vamos a complacer al Sr. Aguilar. Si tant est qu’il le souhaite et qu’il nous défie de porter plainte, nos avocats étudient l’affaire pour le faire tant au Mexique qu’aux États-Unis, la même chose qu’à ces avocats immoraux. Il ne faut pas perdre de vue que Joaquín Aguilar a commis un préjudice en Californie et que ce délit est puni de la prison.

SIAME: Par ailleurs, le président du SNAP pour l’Amérique Latine, Erick Barragán, a signalé que l’archidiocèse de Mexico avait mis des obstacles aux procès pénaux dans la ville de Mexico pour que des prêtres qui commettent des abus sexuels contre des mineurs ne soient pas envoyés en prison. Que pensez-vous de cette déclaration ?
P. Hugo Valdemar Romero: M. Erick Barragán affirme sans preuve. Sa méthode est la diffamation et la calomnie. Très bien, si lui a les preuves de ce qu’il affirme, qui les donne à connaître à l’opinion publique. Et si il ne le fait pas c’est que tout simplement c’est un diffamateur, et le diffamateur n’a pas de preuves, seulement des mensonges et des pièges. Et ils ont l’habitude d’agir avec un grand cynisme.

SIAME: Une enquête de la journaliste Patricia Rice aux États-Unis révèle que le prêtre Kevin Clohessy, frère aîné de David Clohessy, directeur de SNAP, a été accusé en 1993 d’abuser sexuellement d’une étudiante de l’université ; néanmoins le SNAP a caché l’affaire, c’est vrai?
P. Hugo Valdemar Romero: Bien sûr qu’ils l’ont fait. La justice ils l’appliquent aux autres sans vouloir voir ce qui se passe chez eux. Des avocats sont profondément immoraux, ce ne sont pas les victimes qui les intéressent mais le juteux négoce que représentent pour eux leurs clients. Ce serait très sain, que ceux qui demandent la transparence à l’Église montrent l’exemple et nous disent combien de centaines de millions de dollars ils ont gagné sur le dos de la douleur et de la souffrance des victimes. Ainsi même Joaquín Aguilar, qui assure qu’il n’a reçu que 50 mille dollars devrait présenté un reçu à l’opinion publique, car personne ne croit qu’il n’a reçu que la dite somme, en outre, s’il était honnête, il devrait les rendre puisqu’il est démontré qu’il n’a pas été violé. Par malheur, aux États-Unis porter plainte contre l’Église pour des supposés abus sexuels s’est transformé en un négoce plus rentable encore que la Bourse; et beaucoup de diocèses paient sans voir, sans demander la preuve qu’effectivement les demandeurs ont souffert de cette terrible et condamnable tragédie.
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Note de Carlota:
C’est le président du collège d’avocats catholiques de Mexico qui gère l’affaire pour l’archidiocèse. Il a également rappelé ce même 27 avril les « lamentables » déclarations de Joaquín Aguilar faites aux médias la semaine précédente : « je ne prendrai pas de repos tant que je n’aurai pas vu tomber le Cardinal… nous voulons la tête de Rivera Carrera ».

J’ajoute à mon niveau, sans parler de complot : S’agit-il dans tous les cas de vrais soutiens aux victimes ou d’un marché juteux pour certains cabinets d’avocats ?
Par ailleurs, toute opération pour salir la haute autorité morale qu’est l’archevêque Rivera Carrera alors que la bataille fait rage pour imposer toujours plus largement l’avortement au Mexique et banaliser toujours plus la contraception dès le plus jeune âge, tombe aussi à pic.
L’appât effréné du gain est vraiment un puissant auxiliaire du Malin.

Cinema et désinformation Avec lui à la barre...