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Joseph l'irakien

Un livre signalé par Carlota: "Le prix à payer" ou la difficulté d'être chrétien en terre d'islam (1er/5/2010)

J’ai été bouleversée par le témoignage de Joseph qui a fait l’objet d’un livre de parution récente.

Joseph qui s’appelait à l’époque Mohammed appartient à la haute société irakienne musulmane chiite, sa famille est dite descendant du Prophète. Sursitaire le plus longtemps possible il part faire son service militaire en 1987, il est alors âgé de 23 ans. Les circonstances de la vie de caserne font qu’il doit partager la chambre du chrétien Massoud, un paysan, originaire du nord du pays. Mohammed est scandalisé d’une telle promiscuité, puis il va progressivement accepter ce compagnon forcé. Il va même lui demander de l’instruire dans sa religion. Massoud lui répond simplement : « Lis le Coran, mais lis-le très bien… ». Et ce n’est que six mois plus tard que le paysan chrétien donnera à l’étudiant musulman quelques informations sur le Christ et sa Parole. De par la raison, en découvrant le comportement de Massoud, en comparant, Mohammed va, sans que son compagnon ne lui ait rien imposé, arriver à la conclusion qu’il veut devenir chrétien. L’humble chrétien en terre d’Islam, montrant le même chemin que notre Saint Père Benoît XVI. Quel formidable et émouvant exemple !

De retour à Bagdad, Mohammed se voit présenter par ses parents sa future femme qu’il n’a jamais vue auparavant. Elle aussi appartient à la haute société et bien évidemment à la religion chiite. Très peu de temps avant ce mariage arrangé, il lui avoue qu’il est déjà chrétien dans sa tête et qu’il veut se faire baptiser. La jeune femme bouleversée rentre chez elle. Mais elle ne dit rien à ses parents et accepte finalement de l’épouser et même commence à s’instruire dans l’Évangile. Un petit garçon naît. Mohammed veut se faire baptiser mais les prêtres catholiques sollicités pensent d’abord qu’il a décidé cette démarche parce qu’il a en vue une chrétienne et non pas par conviction. Il leur dit qu’il est déjà marié. Les prêtres lui font ensuite comprendre qu’en terre d’Islam, même en Irak, il est interdit de convertir un musulman sous peine de mort et que dans la balance il y a un peut-être une brebis à sauver mais de l’autre tout le troupeau qui risque d’être massacré. Mohammed peut néanmoins continuer à s’instruire dans la foi chrétienne et suit des offices religieux. Un jour son jeune fils fait le signe de croix devant les grands-parents, oncles et tantes. Mohammed est démasqué. Il est présenté par sa famille à une haute autorité religieuse. Mohammed confirme qu’il se veut chrétien, une fatwa est alors lancée contre lui. Son père très influant réussit à transformer cette fatwa en emprisonnement, période durant laquelle, Mohammed est torturé pendant plusieurs mois et mélangé dans des conditions misérables de promiscuité et d’insalubrité à des prisonniers de droit commun de la pire espèce. La seule solution pour lui est d’émigrer s’il veut devenir chrétien, le baptême ne pouvant se faire qu’en Occident. Mais un jour alors qu’il assiste à un baptême d’un nourrisson, excédé il va voir le prêtre et lui dire : « Moi qui demande depuis des années le baptême et qui ait suivi l’enseignement pour être chrétien, qui est subi torture et prison, vous ne voulez pas me baptiser à la suite de cet enfant qui lui personnellement n’a rien demandé ». Le prêtre réticent cède finalement (toujours cette menace de mort qui plane sur les chrétiens qui convertissent des musulmans). Ce baptême a eu lieu 13 ans après la rencontre de Massoud et Mohammed… Après moult difficultés le désormais Joseph va s’installer en Jordanie où il manque de se faire tuer par un oncle venu accomplir la fatwa toujours en cours. Ne pouvant pas s’installer au Liban où les Chiites sont encore trop puissants et pourraient continuer à relayer la fatwa, il obtient un visa pour lui et sa famille pour la France où il réside encore aujourd’hui.
Oui, vraiment il faut lire l’histoire de Joseph et ne jamais oublié de prier pour Massoud et ses frères.
Nota : Mohammed après son service militaire n’a jamais pu retrouvé Massoud.
Le site Notre-Dame de Kabylie rappelle à juste titre en évoquant ce livre, « Le prix à payer » de Joseph Fadelle : « Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, votre famille et vos amis, et ils feront mettre à mort certains d’entre vous. Vous serez détestés de tous, à cause de mon Nom. Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. C’est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie. » (Luc XXI – 16-19).

http://www.oeuvre-editions.fr/Nouvel-article

La lettre de Jeannine (I) Temps de tribulation, temps de grâce