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Lu ailleurs


 

30 mars
Qui veut la curée des curés ?

par Christian D.
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Lu sur la page "Opinions" du Monde, via le Salon Beige:

Prêtres irlandais, père Murphy aux Etats-Unis... chaque quinzaine apporte son lot d'affaires mettant directement l'Eglise en cause et, désormais, le Pape.
La cause est entendue: l'Eglise, les évêques, le pape et la conspiration du silence, c'est comme qui dirait "bonnet blanc et blanc bonnet".
Il n'en reste pas moins vrai que, dans le monde des hommes, consensus n'est pas preuve de vérité. Voltaire rappelait déjà qu'une vérité souvent n'est pas une idée vraie mais une idée partagée par le plus grand nombre. Et quelques douloureux souvenirs du XXème siècle sont encore là pour nous montrer le risque qu'il y a de hurler avec les loups...

Alors il est de notre devoir de nous interroger sur le fond de ces "affaires" de ces révélations sulfureuses : les faits, rien que les faits, mais tous les faits.

C'est au prix de cette recherche - aujourd'hui facilitée grâce à Internet - que l'on découvrira plusieurs réalités tangibles intéressantes :
1) les affaires ne sont pas sans fondement : les prêtres dont il est question se sont bien laissés aller à des actes coupables et, à ce titre, sont condamnables.
2) dans le cas du père Murphy, le Vatican n'a été informé que dans les années 90 - alors que les autorités civiles américaines connaissaient le dossier depuis plus de 20 ans grâce aux plaintes des victimes - par une lettre de Murphy lui-même qui, sur le point de mourir (il est décédé 4 mois plus tard) se repentait et demandait la grâce de "mourir en prêtre". C'est uniquement pour cela que le Vatican ne l'a pas radié.
3) Benoît XVI est le pape qui agit avec le plus de fermeté vis à vis de ces affaires, et ce sans relâche depuis bien avant son élection au trône de Pierre. C'est en effet lui qui avait demandé à Jean-Paul II de transférer ces questions sous la juridiction de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi dont il avait la charge, afin de mieux les traiter. Ses prises de positions durant les 30 dernières années sur ce sujet sont éloquentes de fermeté et ne permettent pas de douter de ses intentions de purifier l'Eglise.
Alors pourquoi un tel acharnement, alors même que de nombreux organes civils ont également connu (et connaissent encore) ce type d'affaires calamiteuses, sans que les media n'en fassent autant ? C'est éminement regrettable : le prix à payer devrait être le même pour tous, que l'on soit prêtre, éducateur, instituteur, aide-soignant, etc.
Il est compréhensible que l'on attende de l'Eglise une position exemplaire (même si, dans le même temps, on est bien content de pouvoir lui reprocher d'être trop ferme sur ses principes.)
Mais je pense que les attaques auxquelles il nous est donné d'assister ces derniers temps vont plus loin, sont destinées à détruire. On veut la peau du pape cette fois-ci !
Cherche-t-on simplement un bouc émissaire, ou veut-on anéantir le dynamisme insufflé par son prédécesseur ?
Il est certain qu'à côté du médiatique Jean-Paul II, Benoît XVI paraît plus en retrait, plus faible, et donc plus facile à vaincre [ndlr: on peut voir les choses ainsi, dans une société qui ne valorise que les gagneurs, et je suis désormais résignée devant ce refrain, mais cette interprétation n'est pas la mienne, ni celle de nombreuses personnes que je connais, à moins que le critère - sombre - retenu ne soit celui du rapport avec les medias].

Alors certains médias - en service plus ou moins commandé semble-t-il - s'en donnent à coeur joie, et se voient largement relayés par leurs confrères ravis de cette manne inespérée, mais souvent pas assez curieux pour tenter de chercher, au delà des cris de la meute, le son pur et cristallin de la vérité...
L'histoire ne se répète pas dit-on... Il est néanmoins tentant de dresser un parallèle entre la curée à laquelle nous assistons aujourd'hui et les cris d'une certaine foule, devant Pilate, demandant la mort d'un homme qui se disait porteur de la vérité. Peut-être les loups d'aujourd'hui devraient-ils ainsi se souvenir que la mort lui avait assez bien réussi à cet agneau-là !
http://lesalonbeige.blogs.com/


29 mars
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Signalé par Marianne, un charge réjouissante contre l'irremplaçable Küng, sur le blog "Le causeur", sous la plume de François Taillandier..
Je ne résiste pas au plaisir de le reproduitre en entier. C'est rabelaisien (pas vulgaire) et ça fait du bien.
Et avouons que le méchant bonhomme ne l'a pas volé!
http://www.causeur.fr/...

Quand on est Küng, on est Küng

La vraie honte, c’est sa conception de la sexualité
28 mars

Il est frappant que ce prêtre passe auprès de la plupart des médias pour un oracle, une référence, quasiment un Père de l’Eglise. Les mêmes journaleux qui ne comprennent strictement plus rien à l’Eglise catholique (ceci a été nettement démontré par Bernard Lecomte dans son ouvrage Pourquoi le pape a mauvaise presse, DDB, 2009), et qui sont toujours prêt à « mettre sur la sellette » (allusion charmante à un supplice médiéval), nos pasteurs, nos évêques, nos cardinaux, et maintenant notre Saint-Père – les mêmes journaleux donc, dès lors qu’ils ont affaire à ce contestataire autoproclamé, sont immédiatement chapeau bas. Naturellement ils n’ont pas lu ses livres. Moi, j’ai lu le texte dans lequel il préconise (le granthéologien), pour remédier à ces déchirantes histoires de pédophilie, le mariage des prêtres.
Je dis : la conception de la sexualité humaine sur laquelle repose une telle proposition est une honte, est un avilissement, est une dégradation atroce de l’être humain. Vous êtes peut-être un granthéologien, M. Küng, bardé de diplômes et parfait rat de bibliothèque, mais vous n’en êtes pas moins avec toute votre grande culture un perroquet de l’idéologie dominante, un allié objectif des forces les plus puissantes, les plus secrètes et les plus répugnantes qui agissent dans les sociétés modernes pour réduire et anéantir cette miraculeuse merveille qu’est la sexualité.
Je vais traduire de façon grossière, je vais traduire de façon brutale, ce que nous a dit King Küng. Pardon à ceux que cela pourrait choquer. Mais ce n’est pas moi qui suis choquant. C’est lui. Il faut appeler un chat un chat. Ce que nous dit le granthéologien devenu la référence absolue de toute la cathophobie, c’est qu’il n’y a qu’à fournir une femme aux prêtres, afin qu’ils puissent tirer leur coup deux ou trois fois par semaine (ou davantage s’ils le veulent), et que comme ça, ils foutront la paix aux petites filles et aux petits garçons.
Ce que vous préconisez donc pour nos prêtres, Monsieur le Granthéologien, c’est une forme de la stabulation libre. En vous lisant, je me suis subitement rappelé cette scène, qui m’avait tant frappé adolescent, du grand péplum de Kubrick, Spartacus. A un moment, on voit Spartacus (Kirk Douglas) dans sa cellule d’esclave gladiateur. La porte s’ouvre. On fait entrer une femme. Les dresseurs, les lanistae, savent bien que ces hommes ont des envies sexuelles. Alors, on leur fournit des putes. Et Spartacus refuse. Il se met à hurler : Je ne suis pas un animal ! Vous, M. Küng, prêtre et théologien, vous êtes en train de dire à nos prêtres qu’ils sont des animaux comme les autres !
Remarquez bien, vous ne faites en cela qu’étendre au sacerdoce le mot d’ordre unique et mortifère qui est aujourd’hui proposé à tous : l’abjecte réduction de la sexualité à un besoin consommatoire que l’on peut satisfaire à peu de frais. Longtemps, il est vrai, la société chrétienne a gendarmé la sexualité ; elle lui a imposé des cadres, des limites, parfois tout à fait abusives ou absurdes, je le reconnais volontiers. La société libérale et marchande a trouvé mieux : l’autoriser. Allez ! Voilà la pilule ! Voilà la capote ! Voilà le sextoy ! Voilà les films (des fois que vous manqueriez d’inspiration !) Allez ! Baisez donc ! Une fois les couilles bien vidées et la fente bien bourrée, vous en serez débarrassés, de la sexualité !
Oui, je suis mal poli. Mais je ne fais que dénuder ce que vous nous dites, M. Küng. Désolé. Mais vous, vous n’êtes pas mal poli, vous êtes infâme. Vous avez injurié nos pasteurs et vous nous injuriez. La sexualité humaine n’est pas ce que vous croyez. Je vous trouve bien mal renseigné ! C’est un étonnement ; c’est un mystère ; c’est un jardin secret ; c’est une merveille. C’est le plus beau don de Dieu à notre condition humaine.
Alors, des prêtres ont fauté. Gravement. Et moi, chrétien, j’en pleure. Il est indispensable, quand il est prouvé que cela a eu lieu, qu’ils en rendent compte à la justice humaine. Il reste, M. Küng, granthéologien, que votre dégoûtante proposition est une basse insulte à la dignité humaine.

François Taillandier est écrivain.

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14 mars
La vérité et le mensonge

Encore une très belle réflexion du Père Dominique Rimaz, sur son blog Le Suisse Romain:
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La lecture des permières pages du best seller mondial, la Bible, est très instructive. La Genèse raconte l'histoire du péché originel qui débute par deux mensonges. Le serpent, qui symbolise le diable, est la plus rusée des créatures. Il connaît la Parole de Dieu et commet deux mensonges: "Dieu vous a dit de ne manger d'aucun fruit ... ", alors que Dieu avait commandé de ne pas manger le fruit d'un seul arbre, car sinon il mourrait. Puis le second piège du père du mensonge vient justement toucher cette réalité de la mort: "... mais pas du tout vous ne mourrez pas mais vos yeux s'ouvriront et vous serez comme de dieux ...".
La voix de Dieu, sereine, amoureuse, créatrice, calme et tranquille est déjà parasitée par le mensonge, la parole du diable. L'homme doit discerner et c'est le cas aujourd'hui.
En ce moment, non seulement les victimes de pédophilie sont, depuis les abus scandaleux, dans la souffrance, mais aussi Benoît XVI, le serviteur des serviteurs de Dieu est dans le jardin de Géthsémani, avec le Christ, avec les chrétiens et avec les victimes. Lui qui collabore avec la Vérité voit aussi sa voix sereine, transparente et cristalline parasitée par le mensonge. Jésus a été accusé et condamné à mort par un faux témoignage.
Depuis l'éclatement de la polémique médiatique, la résolution du Pape de nettoyer les impuretés et les scandales que certains prêtres ont commis lui coûte beaucoup. Sans fanatisme, mais parce que nous aimons la vérité et nous l'entendons résoner notamment chez Benoît XVI, entrons dans la prière, afin que les victimes des ces crimes obtiennent justice et réparation et que la vérité de la vie limpide du Saint Père ne soit pas salie par la boue du mensonge.

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13 Mars

Pierre et les loups.

Un merveilleux article lu sur le blog de la Fraternité Saint-Pierre de Nantes:
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"Priez pour moi, pour que j’apprenne à aimer toujours plus mon troupeau – vous tous, la Sainte Église, chacun de vous personnellement et vous tous ensemble. Priez pour moi, afin que je ne me dérobe pas, par peur, devant les loups. Priez les uns pour les autres, pour que le Seigneur nous porte et que nous apprenions à nous porter les uns les autres." (Benoît XVI, 24 avril 2005)

Il ne manquait que cela. Après avoir attaqué Benoît XVI sur son passé "hitlérien", après avoir dénoncé son incompréhension (voire son absence de compassion) à l'égard des personnes séropositives ou des femmes confrontées au drame de l'avortement, après l'avoir vilipendé au sujet des négociations avec la Fraternité Saint Pie X (et donc, forcément, démontré sa complaisance coupable par rapport aux thèses révisionnistes), après avoir ironisé sur la restauration de la liturgie et le retour de la Tradition, on aurait pu imaginer que le carquois médiatique était désormais vide, et que le chef de l'Eglise catholique, à l'instar des autres méchants de la planète, trouverait, non pas un retour en grâce auprès des journalistes-justiciers, mais tout du moins un peu de répit.
C'est donc la flèche la plus perfide, la plus insidieuse, la plus haineuse, qui a été gardée pour la fin: depuis quelques jours, en effet, la meute des loups affamés se déchaîne sur les affaires de pédophilie en Allemagne. On sera quand même surpris de voir que ceux qui ont été d'une indulgence si délicate à l'égard de nos ministres et hommes politiques ayant eu des actions condamnables sur des mineurs devenir soudain, par une étrange métamorphose, les hérauts et les défenseurs de l'ordre public et des bonnes mœurs. Fort heureusement, ces loups, d'une espèce très particulière, ont un régime unique: les autres religions n'ont donc absolument rien à craindre.
Cette métamorphose, sachons-le, n'est malheureusement pas due à une soudaine prise de conscience du mal objectif que constitue la pédophilie. La doctrine relativiste, qui dirige la pensée de nos "faiseurs d'opinion", leur permet tout simplement de dire que ce qui est excusable ailleurs est condamnable ici. Pourquoi? Parce qu'on l'a décidé, voilà tout. Parce que les principes que nous érigeons peuvent être modelés et adaptés selon les nécessités de la cause. A force de prêcher la tolérance, on a donc réussi à construire un nouveau totalitarisme, sans miradors et sans barbelés. La célèbre maxime de Saint-Just est donc plus que jamais d'actualité: "Pas de liberté pour les ennemis de la liberté!" Benoît XVI, toujours en retard sur son époque selon eux, était le dernier gêneur qui empêchait le rouleau-compresseur idéologique d'avancer paisiblement. Il était donc nécessaire et même salutaire de l'anéantir, et sans le moindre état d'âme, puisque, dans cette lutte entre l'obscurantisme et le progrès, la fin semble toujours justifier les moyens.
C'est inévitablement ce qui arrive lorsque l'homme consomme à satiété le fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal. Finalement, en essayant d'avoir un regard surnaturel sur ces bassesses sans nom, nous voyons bien que le péché originel est au cœur de toutes ces polémiques: il est présent à la fois dans les faits dénoncés (sans doute réels, il ne s'agit pas de le nier), mais aussi dans la répercussion des évènements et dans leur interprétation, ou même dans leur présentation. Ainsi, on ne nous fera pas croire que le fait de placer dans un titre de journal un mot aussi ignoble que "pédophile" juste à côté du mot "Pape" soit innocent… Le procédé est immonde, mais il a le mérite de faire vendre, en même temps que de convaincre un lectorat avide de scandales…
Toute personne bien informée sur le sujet sait pourtant que l'énorme majorité des pédophiles sont des hommes mariés; que l'hédonisme qui marque notre société (films, affiches, internet) et l'accès facile et immédiat à la pornographie sont grandement responsables des dérèglements qui sont déplorés ici ou là.
Nos élites intellectuelles feraient bien de regarder le problème en face: on ne peut à la fois favoriser directement ou indirectement la création de monstres et se plaindre en même temps de leurs agissements.
Offrons nos efforts de carême et nos sacrifices pour le Pape, pour l'Eglise et pour les prêtres! Et sachons trouver, à travers ces évènements terribles, une motivation supplémentaire pour vivre comme des saints, et pour combattre les ténèbres avec des armes de Lumière!
Abbé Philippe Jouachim, FSSP.



10 mars.
Quand "La Vie" nous éclaire... enfin.

http://www.lavie.fr/religion/

Un aimable lecteur, Jean-Christophe H. me transmet cet article paru dans "La Vie" (comme quoi on peut être surpris!), sous la plume de Jean Mercier, et intitulé: L'Eglise allemande dans la tourmente
Il y a un historique très complet et plutôt équilibré.
Jean Mercier se justifie d'ailleurs ainsi, dans les commentaires:
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La vérité - 10/03/2010
Cet article tente de faire le point sur la situation allemande. Comme nous l'écrivons, la hiérarchie catholique - qu'elle soit à Rome et en Allemagne - a réagi de façon rapide et compétente à ces faits qui sont anciens pour la plupart (à part Ettal). Le pape n'est pas en cause, quand on sait tout ce qu'il a fait depuis 2005 pour dénoncer les crimes pédophiles commis par les prêtres, en tant d'occasions. D'autant plus qu'on doit comprendre son coup de gueule du vendredi saint de 2005, avant son élection comme pape, comme une sorte de dénonciation à peine voilée de ces crimes (il parle des "souillures" de certains clercs). Mais il est clair qu'il est visé par les accusations à travers son frère. Pour l'instant, seule LA VIE a pris la peine, dans cet article, d'expliquer que la fameuse circulaire de 2001 qui préconise le secret pontifical n'est pas - comme le prétend la ministre de la justice sans doute inspirée par Hans Küng - une tentative de couvrir les crimes en plus haut lieu, mais signifie l'exact contraire. En effet, le cardinal Ratzinger a interdit en 2001 qu'un prêtre ayant commis un crime pédophile puisse directement recevoir l'absolution s'il se confesse à un autre prêtre. Car, ainsi en est-il depuis 2001, ce confesseur ne peut pas lui donner l'absolution, mais doit établir un dossier qui remonte à la Pénitencerie apostolique, à Rome, où la décision relève du pape. D'où le fameux "secret pontifical" qui couvre la question "technique" de l'absolution, et surtout qui vise à garantir a minima le secret de la confession, lequel n'est d'ailleurs plus absolu. En l'occurrence, Ratzinger a durci les conditions, sans doute informé que dans les années 60 et suivantes, des prêtres pédophiles avaient trop facilement lavé leur conscience en se confessant à leur supérieur ou un prêtre ami. Désormais, depuis 2001, on ne peut plus laver le linge sale en famille , et un prêtre pédophile ne peut être aussi facilement pardonné. On doit rendre hommage à cette disposition de la Congrégation pour la doctrine de la foi qui a rangé la pédophilie des clercs dans le rang des fautes les plus graves qui ne peuvent être absoutes qu'au niveau du Siège apostolique. Il est très dommage que Hans Küng n'ait pas compris cela, et qu' il affirme au contraire que le cardinal Ratzinger a voulu créer un écran de fumée. Encore une précision : faire remonter l'absolution à Rome ne permet aucunement à l'Eglise de se dédouaner d'un point de vue civil (elle doit dénoncer les crimes dont elle a connaissance) , et le prêtre ayant commis des actes pédophiles, même absous, doit aussi répondre de ses actes devant un tribunal ecclésiastique qui peut décider sa suspense ou d'autres peines canoniques.

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On lira, toujours parmi les commentaires, cette réaction du Cardinal Schonborn. Selon une dépêche de l'AFP, il aurait déclaré, dans une publication de son diocèse "que le célibat des prêtres, particularité de l'Eglise catholique, explique en partie les actes de pédophilie commis par des religieux. S'interrogeant sur les causes des ces abus, révélés en cascade en Allemagne et en Autriche dernièrement, le cardinal juge qu'en font partie "aussi bien l'éducation des prêtres que les suites de la révolution sexuelle de la génération 1968, le célibat comme le développement personnel."
Christoph Schönborn appelle à un "changement de vision" sur le célibat, question taboue pour le Vatican....

Bigre!!!

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8 Mars

Lu sur le blog de Sandro Magister: http://magister.blogautore.espresso.repubblica.it/
Académie pour la Vie, adieu. Fisichella fait ses valises pour Sienne

La polémique qui oppose depuis plusieurs membres de l'Académie pontificale pour la Vie, au président de cette même Académie, l'archevêque Rino Fisichella, enregistre un énième chapitre.
...
Il s'agit bien entendu d'une promotion... (?)


7 Mars
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Pédophilie et mariage des prêtres
HANS KÜNG : L’IMPOSTURE
par Gérard LECLERC: http://www.france-catholique.fr/...

Qu’un théologien veuille traiter de la question infiniment douloureuse des crimes sexuels commis par des prêtres contre des enfants n’a rien en soi de critiquable. Bien au contraire  ! Il est de sa mission d’éclairer l’opinion, catholique ou non, à propos d’un dossier qui déstabilise une Église qui prêche les commandements et semble les contredire par le comportement des siens. Mais rien de tel avec Hans Küng, qui prend prétexte du scandale pour régler une fois de plus ses comptes avec une institution qui l’a sanctionné parce qu’il était en contradiction sur des points importants avec la foi catholique. Périodiquement, d’une façon comminatoire, et avec hargne, il fait le procès de l’institution -
....
Lire la suite sur le site de France Catholique (signalé par Carlota)

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5 Mars
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Bravo au Suisse Romain!
Au moment où je mets en ligne mon article De la boue dans le caniveau , je lis sur son blog:
Georg Ratzinger, le frère du Pape: son choeur touché

Je dois dire que je partage à 100% sa formidable analyse, et j'aimerais qu'il y ait d'autres soutiens francophones:
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A mon avis, nous assistons au début d'une nouvelle tempête dirigée contre le Pape. Les agences de presse sont des puissants canaux de communication qui alimentent tout le système de l'info. La Matin et la Télévision Suisse Romande ont déjà repris la nouvelle! Les médias sont hyper rapide. Il est récurent hélas que l'Eglise soit plutôt lente et faible médiatiquement. La presse allemande ne cite pas le nom du frère du Pape, alors que l'ANSA oui. Elle est géographiquement proche du Vatican. Il faudra voir l'évolution dans les médias, mais la polémique pourrait être très forte!
...
Le mélange "frère du Pape, pédophilie, Allemagne est explosif " ! C'est sûrement le début d'une nouvelle tempête média, programmée et planifée avec stratégie. Le fait que le nom du frère du Pape soit cité donne à cette nouvelle d'agence italienne une valeur informative infiniment plus grande et intentionnellement polémique.
Ceci dit, l'Eglise n'a pas peur de la vérité. J'espère de tout coeur que toutes les personnes de bonnes volonté s'engageront droitement pour faire émerger la vérité et la lumière, car la stratégie actuelle consiste à vouloir impliquer et salire le Cardinal Ratzinger, désormais Pape.
Le mensonge a les jambes courtes et les frères Ratzinger sont des hommes droits et amoureux de la vérité. Certes Hans Küng entre dans le bal, afin d'attirer uniquement à lui l'attention de certains médias. Il faut donc espérer que les hommes de communication du Pape soit cette fois ci à la hauteur morale de ce pontificat. Il faut prier et retrousser nos manches.
Il y a du travail pour être avec "Pierre"!

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4 Mars
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Mgr Fisichella a le soutien de Mgr Noyer:
Lu par Carlota (qui se demande si c'est vraiment un cadeau...), sur le site http://www.perepiscopus.org:
Mgr Noyer (qui, sur la photo de TC ressemble un peu à Georges Frêche, avec quand même une croix sur sa cravate bleu ciel), évêque émérite d'Amiens, a publié une tribune dans Témoignage chrétien: Vérité contre compassion...
Extrait:
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(...)
Pourquoi un tel débat aussi passionnant va-t-il rester confiné dans les couloirs du Vatican ? Pourquoi les médias chrétiens ne cherchent-ils pas à le proposer à l’opinion publique? (ndlr: Monseigneur n'a pas lu la presse en février dernier, ou il est amnésique..). On craint la vigueur des invectives qu’on peut attendre de certains milieux ? On veut toujours montrer une Église hypocritement unanime ? Pourtant, il y a là une question fondamentale : quel est le rôle de l’Église de Jésus-Christ? Est-elle d’abord témoin de la Vérité ou témoin de la Compassion?

L’Église a souvent le visage solennel et sans humour d’un juge qui rappelle la loi et applique la sanction sans tenir compte de la fragilité des hommes. Mgr José Cardoso Sobrinho, l’évêque de Recife, en est le symbole. Face à lui, le cardinal Fisichella devient le champion de la compassion. Ce combat des chefs pourrait offrir l’occasion de meubler la discussion des fidèles à la sortie de la messe comme celle des étudiants en théologie. Il suffirait d’un rien pour que la question passionne les foules et qu’on en discute dans les bistrots. Sobrinho contre Fisichella ! la Vérité contre la Compassion ! À chacun de choisir son camp ! Finies les belles formules bien équilibrées qui donnent raison au chou comme à la chèvre !
Pour ma part, je n’hésite pas. La Compassion est la première mission de l’Église.
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Pour Mgr Noyer, donc, l'un des défauts de l'Eglise est de manquer d' humour!!
Elle est une démocratie, et les questions morales ou théologiques doivent faire l'objet de discussions de bistrot. Ou peut-être de sondages. Et le prêtre (ou l'évêque) devraient être réduits au rôle d'animateur du débat.

3 Mars
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Dérision (dans la Croix d'aujourd'hui)
http://www.la-croix.com/...

Dans son numéro d'aujourd'hui, sans doute pour des raisons d'opportunité éditoriale qui m'échappent, La Croix a consacré un dossier au thème "la dérision".
Quitte à passer pour dénuée d'humour, voire bégueule, je n'aime vraiment pas (le mot est faible) la dérision pratiquée actuellement par certains petits marquis du PAF qui s'abritent derrière la création "artistique" et la liberté d'expression, mais savent exactement à qui ils peuvent adresser leurs flèches empoisonnées. Pour pratiquer le second degré, il faut déjà maîtriser le premier: c'est loin d'être leur cas, encore moins celui du jeune public majoritairement inculte qu'ils ciblent en priorité.

L'un des articles (je suis au moins d'accord avec le titre: Quand l’humour s’avère plus méchant que drôle) énumère les "cibles" des "Guignols" - qui ont façonné au pire sens du terme la vie politique durant des décennies - de Laurent Gerra, de la méchante Anne Roumanoff et surtout du consternant et nullissime Stéphane Guillon: François Fillon, François Bayrou, Nicolas Sarkozy (curieusement pas vraiment nommé), DSK, Martine Aubry, Jack Lang, Arlette Chabot, Jean-Pierre Soisson, Georges Frêche, Marion Rolland (??) et, avant-dernier de la liste (avant les caricatures de Mahomet, pour faire bonne mesure, mais étrangement, il n'est pas question des blasphèmes répétés contre Jésus)... Benoît XVI.
Cherchez l'erreur.
Sans parler de la qualité et de la notoriété des personnes mises en cause (comparer le Pape et une obscure skieuse, c'est vraiment de la provocation!), s'attaquer à Benoît XVI, au delà de sa personne - et en quels termes orduriers!!, c'est blesser l'homme, certes, mais aussi, à travers le principe qu'il incarne, des dizaines de milliers de catholiques en France (je ne dis pas des millions, car je doute que des millions soient encore capables de se mobiliser pour le Saint-Père).
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Extrait
http://www.la-croix.com/...
Le 28 janvier 2009, en pleine polémique sur la levée de l’excommunication des quatre évêques lefebvristes, l’humoriste de la matinale de France Inter, Stéphane Guillon, s’en prend au pape dans un sketch intitulé « Benoît XVI et les intégristes » en termes extrêmement injurieux. Quelques jours plus tard, l’imitateur Laurent Gerra fait de même sur RTL. L’association Croyances et libertés, qui a été créée en 1996 par la Conférence des évêques pour agir en justice en cas d’atteinte à l’Église ou à la foi chrétienne, « intervient dans certains cas de manière dissuasive par des courriers », précise son avocat, Thierry Massis. En particulier lorsque, comme ici, seul le pape est mis en cause. En effet, souligne l’avocat, « la loi de 1972 sur l’injure publique exige que l’on ait l’accord de la personne visée pour agir ». Pour préserver leur efficacité et « parce qu’elle respecte la liberté d’expression », la Conférence des évêques indique évaluer avec précaution ses interventions et suggère souvent aux fidèles de protester eux-mêmes auprès des médias qui ont diffusé les émissions ou dessins satiriques.
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Bravo pour l'efficacité de la Conférence des Evêques, dont l'indignation est sélective, et la réactivité à géométrie variable.
J'ignorais jusqu'à ce jour l'existence de l’association Croyances et libertés, et pour cause! Personne n'en a jamais parlé, et son avocat est certainement au chômage technique.

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