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Ce salut spontané de Sodano

Benoît XVI ne demande aucune manifestation de soutien, et n'a pas besoin d'être défendu: la mise au point indignée du Père Lombardi aux insinuations malveillantes du Corriere della Sera (10/5/2010)

Voir ici: A quel jeu joue le Cardinal Schönborn?

Le 9 mai, dans le Corriere della Sera, Alberto Melloni ("historien des religions", "spécialiste" de Vatican II, considéré comme un des plus éminents représentants italiens du catholicisme progressiste), revenant sur le "clash" entre les cardinaux Sodano et Von Schönborn (c'est son nom, mais jusqu'à présent, on l'appelait Schönborn tout court), qualifié flatteusement par lui "d'un des théologiens les plus fins du catholicisme, et sans doute un des pasteurs les plus lucides pour affronter les crimes pédophiles", écrivait:
"Von Schönborn sait que Benoît XVI avait demandé à Sodano pour Pâques un discours de salutation prononcé Place Saint-Pierre, alors que se propageait la conviction que le Pape avait besoin d'être défendu".
Eh bien!
Si tout ce qu'écrit cette presse est aussi vrai que cela, il y a de quoi s'inquièter de la qualité (je ne parle même pas de la neutralité!) de l'information.

Le Père Lombardi, irrité au point de se référer à l'auteur de l'article sans titre de courtoisie, a fait une splendide mise au point, en écrivant au directeur du Corriere cette lettre, que j'applaudis des deux mains:

Source.

Ce salut (spontané) de Sodano
Federico Lombardi *

Benoît XVI ne demande pas de manifestation de soutien et de défense

Cher Directeur,

Dans l'article publié hier sur le Corriere là propos du "choc des deux cardinaux", l'auteur - Alberto Melloni - fait plusieurs considérations et analyses, bien entendu légitimes, même si de mon côté je n'en partage pas une grande partie, mais il fait également une déclaration complètement fausse, que je considère de mon devoir de rectifier.
Melloni écrit: Von Schönborn sait que Benoît XVI avait demandé à Sodano pour Pâques un discours de salutation prononcé Place Saint-Pierre..."
Or, pour l'amour de la vérité, Benoît XVI n'avait absolument rien demandé.
L'adresse du cardinal Sodano a été une initiative du Collège des Cardinaux, au moins ceux présents à Rome, représenté par son doyen. Le Pape a été informé très peu de temps avant, aussi parce que - présidant la célébration - il devait naturellement savoir ce qui allait se passer.
Il a accepté le salut avec gratitude et simplicité comme ce qu'il voulait être, c'est à dire un message de proximité, d'affection et de solidarité.
Les discours de Melloni sont toujours sensiblement les mêmes, y compris avec cette mise au point.
Mais il convient de prendre acte que la seule affirmation directe sur le pape en altère sérieusement l'image.
Je considère de mon devoir de préciser que Benoît XVI, même dans les moments difficiles, ne mendie pas et n'organise pas de manifestations de soutien et de défense pour consolider sa sérénité spirituelle dans la foi, et son autorité.
J'ajouterais que s'il y a une personne de ma connaissance qui - comme le souhaite justement Melloni à la fin de son article (1) - vit les évènements actuels de l'Eglise avec la conscience de leur signification, sans préoccupation de perte de pouvoir, mais dans un esprit évangélique de purification, de pénitence et de renouveau profond, c'est bien Benoît XVI.

* Directeur de la salle de presse du Vatican

Melloni

(1)

Le pharisien donneur de leçons, caricature du "catholique adulte" se permettait de conclure son article en des termes assez stupéfiants:
---------------
La pédophilie surpasse tout par l'horreur qu'elle suscite chez ceux qui ont des enfants. Mais elle ne peut être isolée d'un paysage ecclésiastique dans lequel d'autres perversions sont acceptées: soif d'argent, compromission avec le pouvoir, passions pour les réflecteurs, vanité des intellectuels, sentiment d'impunité....
Perdre de vue le lien entre ces choses signifie se condamner à une dépendance perpétuelle des medias, auxquels l'Esprit, qui donne aux victimes le courage de parler, fournira des affaires durant tout le XXIe siècle, tandis qu'une succession de Papes de plus en plus durs, et de cardinaux de plus en plus courageux accuseront d'autres Papes et d'autres cardinaux, ou, à défaut d'autre chose, la sécularisation et la mauvaise herméneutique de Vatican II.
Il faudrait avoir le courage de porter tout cela dans un état de pénitence, en croyant que justement à cela, Dieu répondra en donnant les réponses qui manquent aujourd'hui, et qui ne peuvent être remplacées par des "j'accuse" (en français dans le texte) destinés à de rapides démentis

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