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Le jour où Benoît XVI a échappé au protocole

Un article de la presse portugaise traduit par Carlota (14/5/2010)

J'avoue que c'est moi qui avais demandé à Carlota de traduire cet article, entrevu sur Internet.
Mais, l'ayant lu en français, je comprends sa réticence.
En réalité, à chaque voyage du Pape à l'étranger, on entend le même couplet (abondamment déversé en France en 2008, mais aussi aux Etats-Unis). Très ponctuellement, les gens, par presse interposée, admettent après coup qu'ils se sont trompés sur son compte... pour retomber dans la même erreur à la prochaine occasion...

Enfin, ne boudons pas notre plaisir (car nous sommes très exigeant(e)s, évidemment!), et prenons l'article pour ce qu'il est: un document sur le comportement de la presse, quand elle n'est pas hostile..

DN (*)


Carlota écrit:
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Cet article pour moi n’est pas écrit par une spécialiste et elle répète les banalités sur la fausse image du pape – idem dans les commentaires à la télé où l’on interrogeait les gens qui disaient « je ne le voyais pas comme cela ». A croire qu’on avait tout fait pour que l’image du vrai pape n’atteigne pas le Portugal depuis 5 ans. Donc la journaliste se voit obliger de changer d’avis.
Autre remarque, l’église portugaise, dans la suite des la révolutions des œillets, a pour moi, pris une orientation très moderniste, comme l’a montré la peu enthousiasmante liturgie des cérémonies de ce voyage papal, dont les chants, des messes de Lisbonne et de Fátima, liturgie tellement épurée qu’elle en est devenue d’une banalité affligeante et presque coupée du sacré, heureusement que la foule était présente et enthousiaste.



Le jour où Benoît XVI a échappé au protocole

par MANUELA PAIXÃO (13 mai au matin)

Cela n’a pas été une fois ni deux mais trois fois au moins les occasions où Benoît XVI a rompu avec le protocole ou a surpris son entourage et les journalistes qui l’accompagnent, en ayant des attitudes inattendues. Comme au premier jour de présence au Portugal quand il tenait déjà ouverte les vitres de sa papamobile en transit vers l’Esplanade du Paço. Il s’est dirigé spontanément vers les enfants qui l’attendaient à la porte du Centre Culturel de Belém. Il s’est mis à la fenêtre de la Nonciature Apostolique encore une fois pour prendre congés des Lisbonnais (ndt j’ai lu aussi que les jeunes Portugais qui n’avaient pas eu un créneau qui leur avaient été réservé avec le Pape s’étaient invités d’eux même sous ses fenêtres et que le Pape leur avait dit après les avoir salués, qu’il devait aller dormir pour être en forme pour le lendemain) et, outrepassant sa propre sécurité, il s’est approché et a eu des contrats avec les pèlerins qui l’attendaient au Sanctuaire de Fátima après avoir prié dans la petite chapelle des apparitions

Trois entorses au Portugal, très rares pour ce Pape, montant qu’il est plus tranquille, plus joyeux, et plus à l’aise avec les foules que ce que nous avaient habitué ses cinq ans de pontificat, même à l’intérieur du Vatican. Le propre porte-parole du Saint Siège a dit hier penser que l’image que les Portugais avaient de Benoît XVI, à savoir un pape “froid et réservé”, avait changé.

Pour le Pape Benoît XVI le jour a commencé à sept heures du matin avec une messe privée à la Nonciature Apostolique. Tellement privée qu’à peine ceux qui étaient demeurés à la Nonciature y ont assisté. Le reste de la suite, y compris les journalistes qui l’accompagnent ont eu aussi à la même heure mais à l’hôtel, une messe célébrée par le Père Simone De Vito.

Benoît XVI a donc rejoint son entourage déjà présent au Centre Culturel de Belém. Il est arrivé tranquille et souriant avec ses traditionnels souliers rouges qui continuent à être la seule note de couleur dans ses vêtements blancs, identiques à ceux qu’il portait quand il a foulé pour la première fois Lisbonne et qu’il a l’habitude de porter quand il est en voyage. Au poignet gauche un montre, - déjà à l’heure portugaise, indique un retard de dix minutes par rapport au début de la cérémonie avec le monde de la culture.

Et les personnalités de la culture lui ont rendu hommage à ses pieds. Littéralement parlant. Le cinéaste Manoel de Oliveira, centenaire, s’est agenouillé pour baiser l’anneau du Souverain Pontifice (ndt Des gros titres de la presse Espagnole ont titré, que le cinéaste dans sa cent deuxième année, mais toujours aussi vert, s’était précipité pour saluer ce jeune homme qu’était pour lui Benoît XVI !). Benoît XVI plus tard lui a rendu cette gentillesse en se levant d’une manière inattendue de sa chaire datant du milieu du XVIIIème siècle, à la fin du discours du réalisateur, pour le saluer. Il a descendu les deux marches qui le séparaient du cinéaste pour le remercier des paroles qu’il venait de prononcer. Il a été immédiatement interrompu par les applaudissements du public, dans un geste qui s’est répété tout au long de la matinée.

À la fin de son discours, où ,une fois de plus avec une volonté peu habituelle (ndt ça c’est le journaliste qui le dit!) il a salué différentes autorités religieuses d’autres confessions. Et la majorité s’est agenouillée pour le saluer.

Mais c’est en suite à la sortie qu’est apparu un geste très rare qui a surpris tous ceux qui normalement l’accompagnent. Benoît XVI a rompu le protocole et les règles de sécurité en descendant de la voiture blindée qui le transporte quand il n’utilise pas la papamobile, pour saluer quelques enfants qui l’attendent.

Le Pape a fait retour à la Nonciature, tandis que le reste de sa suite est parti pour Fátima car Benoît XVI allait faire le voyage en hélicoptère, avec un décalage d’à peine une demi-heure.

D’après ce qu’a dit à DN (*) l’officiel du Vatican responsable de l’organisation du voyage, les manifestations d’affection, mais aussi l’ordre et l’harmonie qu’ils ont rencontrés, ont impressionné tout la délégation et même le Pape. Et peut-être cela justifie plus d’une modification à ce qui était prévu sur le programme officiel, quand avant de quitter la Nonciature Apostolique, Benoît XVI est revenu à la fenêtre pour prendre congé d’un grand nombre de personnes concentrées face au bâtiment qui criaient « Pape, à la fenêtre ».

À l’arrivée à Fátima, l’hélicoptère a atterri alors que le soleil brillait entre les nuages. Un sanctuaire que Jean-Paul II a visité trois fois et où il a déposé la balle qui l’a touché en 1981, a surgi un nouveau moment non prévu. Après avoir prié dans la petite Chapelle des apparitions le Pape s’est dirigé vers les pélerins en les touchant. Sa sécurité l’a entouré immédiatement alors que la multitude chantait « Que vive le Pape ».

Juste avant il a eu un moment de recueillement face à l’image de la Sainte Vierge. Celle qui a la balle de Jean-Paul II dans sa couronne. Sa concentration était telle qu’un de ses accompagnants a du lui toucher la manche pour le faire « revenir à la réalité ». Ensuite, dans sa prière, il a remercié tout ceux qui confient le successeur de Pierre à Marie. Sur l’autel il a laissé une rose d’or qu’il a ramené du Vatican.

Après avoir revêtu ses habits sacerdotaux à l'Église de la Sainte Trinité, apparaissant avec une chasuble blanc perlée, ornée d’or et de vert, Benoît XVI a dit les vêpres avec des centaines de prêtres et des diacres. Il est allé plus tard se reposer et dîner. Des moments qu’il préfère passer seul ou avec ses plus proches collaborateurs. Il était 21h15 passées quand il est reparti se dirigeant vers la Chapelle des Apparitions. Visiblement fatigué (ndt Le Saint Père), la messe a été présidée par le cardinal Tarcisio Bertone

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ND (*) signale “les gaffes de Socrates”
Lors de l’entretien avec le Saint Père, en présence de journalistes, où les sujets délicats n’ont a priori pas été abordés (dont « mariage » entre personnes du même sexe, loi votée, mais en attente de signature par le président de la république), le premier ministre socialiste portugais José Sócrates a appelé le Saint Père « Votre Éminence » et a parlé de «cérémonie de couronnement » de Benoît XVI.

Nous dirons qu’il était ému ou que son chef du protocole ne l’avait pas suffisamment « briefé » !


(*)
DN: Diario de Noticias - journal portugais généraliste fondé en 1864, 4ème du pays par son tirage

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