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Le rebond de Benoît XVI

C'est ainsi que JM Guénois, du Figaro, qualifie l'extraordinaire succès populaire du Saint-Père au Portugal. Alors que La Croix titre sur le Pape qui "reprend la main", évoquant notamment "la gestion de la crise pédophile" . (14/5/2010)
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L'ensemble de l'article de JM Guénois laisse toutefois une impression mitigée: les clichés ont la vie dure...
Mais c'est bien d'avoir souligné qu'un demi-million de pélerins venus hier à Fatima, sur une population de dix millions, c'est beaucoup.

Le thème du "rebond" est aussi un peu celui de Frédéric Mounnier de La Croix, qui titre "Benoît XVI reprend la main", évoquant notamment "la gestion de la crise pédophile".


Le rebond de Benoît XVI
http://blog.lefigaro.fr/religioblog/2010/05/le-rebond-de-benoit-xvi.html
Par Jean-Marie Guénois
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Il s'est passé quelque chose, ce 13 mai, à Fatima. Les Portugais qui ont pourtant d'autres soucis sont venus voter avec leurs pieds pour dire à Benoît XVI qu'il n'est pas isolé malgré l'hiver de la crise pédophile dans l'Eglise catholique.

Et le message a porté. Un demi-million pour une messe dans un pays de dix millions d'habitants c'est beaucoup.
Bien sûr la quantité n'est pas une qualité mais cette qualité était précisément du côté de la ferveur de la foule et de la double réponse du pape face à cette mobilisation.

Premier niveau, son attitude. On a vu un Benoît XVI se détendre, sourire, communiquer et vraiment communier avec cette foule ce qui n'est pas son fort. (ndlr hélas, les clichés ont la vie dure!)

Second niveau, ses discours. Ils sont tous traduits en français (ndlr: un grand bravo pour les responsables du site du Saint-Siège: n'est-ce pas cela, la vraie "communication"?) et proposent une sorte de reprogrammation du catholicisme qui parlerait moins de morale, plus de rationalité, soucieux de partager « la joie de l'expérience chrétienne ».

On peut donc parler d'un rebond pour ce pape timide après toutes ces affaires de pédophilie qui sont pourtant loin d'être terminées car c'est le mental qui a changé. Benoît XVI semble moins subir et paraît avoir retrouvé une sérénité pour assumer une responsabilité qu'il n'a pas choisie. (ndlr: une conclusion qui m'inspire des réserves, car il n'est pas exact de dire que Benoît XVI a subi, et quant à la responsabilité qu'il n'a pas choisie, de quoi parle-t-on? de l'élection à la chaire de Pierre, ou des scandales pédophiles?)

 


Benoît XVI rassemble un demi-million de pèlerins à Fatima
http://www.lefigaro.fr/...
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Les fidèles ont montré leur enthousiasme pour le Pape, qui affronte les scandales pédophiles.

Un demi-million de personnes, jeudi à Fatima, pour suivre la messe de Benoît XVI. Ce pape, dont l'image (note de moi: auprès de qui? et qui la fait? le succès populaire donne la preuve que ça ne marche pas de cette façon) était pourtant au plus bas avec les affaires de pédophilie, rassemble davantage - selon la conférence épiscopale portugaise - que Jean-Paul II, au même endroit le 13 mai 2000. Du baume au cœur pour Benoît XVI, qui commence à accuser la fatigue de ces trois jours de visite intense (il rentre à Rome dans la soirée après une courte étape, vendredi matin, à Porto). Le Souverain Pontife a répondu à cette mobilisation massive des Portugais par un visage rayonnant de gratitude. Et par ces mots : «Ce n'est qu'avec cet amour de fraternité et de partage que nous réussirons à bâtir la civilisation de l'Amour et de la paix» C'était donc jeudi matin, sous le soleil radieux d'une messe en plein air, alors que la météo avait prévu une pluie battante…

«La mission prophétique de Fatima», a-t-il lancé en référence aux apparitions de la Vierge commencées le 13 mai 1917, est un combat toujours actuel pour la cause de la «solidarité fraternelle». Elle s'oppose à «l'égoïsme mesquin de la nation, de la race, de l'idéologie». Un message, a-t-il assuré, qui a «le pouvoir d'enflammer les cœurs les plus froids et les plus tristes».

Application immédiate, à la fin de la cérémonie, avec les nombreux malades présents qu'il a choisi de tutoyer, contrairement à son habitude, pour mieux les encourager : «Avec cette espérance au cœur, tu peux sortir des sables mouvants de la maladie et de la mort, (…) dépasser la sensation d'inutilité de la souffrance qui consume la personne au plus profond d'elle-même et la fait se regarder comme un poids pour les autres, alors qu'en vérité la souffrance, vécue avec Jésus, sert au salut des frères…»

«Nouveau dynamisme missionnaire»

Même élan de cet homme de 83 ans pour «enflammer» cette fois les évêques du Portugal avec qui il a déjeuné. «En vérité, les temps dans lesquels nous vivons exigent un nouveau dynamisme missionnaire des chrétiens», leur a-t-il signifié. Il attend donc un réveil des catholiques à qui il a d'ailleurs lancé un message provoquant.

Critiquant «le silence de la foi» dans certains milieux - «hommes politiques, intellectuels, professionnels de la communication» -, il a dénoncé ces «croyants honteux de leur foi qui prêtent leur concours au sécularisme, qui fait obstacle à l'inspiration chrétienne» pendant que d'autres «défendent avec courage une pensée catholique vigoureuse, fidèle au magistère». Car, a-t-il conclu : «Ce qui est décisif, c'est de réussir à inculquer chez toute personne qui évangélise un vrai désir de sainteté et la conscience que tout résultat dépend essentiellement de l'union avec le Christ et de l'action de son Esprit.»

Sans illusion toutefois. «Il ne s'agit pas de retourner au passé, ni d'un simple retour aux origines, mais de retrouver la ferveur des origines, de la joie du commencement de l'expérience chrétienne», estime-t-il. Benoît XVI insiste au contraire sur le témoignage personnel, car il est persuadé que «la foi catholique pourra très difficilement toucher les cœurs à travers des simples rappels moraux» .

Benoît XVI assume les fautes d'aujourd'hui Portugal, premier jour