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Giuliano Ferrara: Ce Pape que j'adore...

Le directeur de Il Foglio s'émerveille d'une foule venue apporter un témoignage de présence silencieuse, à l'opoosé d'une manifestation, dimanche 16 mai, Place Saint-Pierre. (19/5/2010)

 

Giuliano Ferrara

Portrait sur Il Foglio


Giuliano Ferrara, "l'athée dévot", l"'elefantino" comme il se nomme lui-même avec beaucoup d'auto-ironie sur son physique, l'une des plumes les plus fines et les plus indépendantes de la presse italienne, à travers son journal atypique Il Foglio, s'émerveille qu'une foule soit venue témoigner dans le silence, juste par sa présence, soit l'exact opposé de "manifester"; dans un hommage qui est presque une déclaration d'amour à Benoît XVI, il écrit noir sur blanc: ce Pape que j'adore...

Une place capable de parler à tous
Article dans L'Avvenire du 16 mai (Raffaella)
«Originalité et silence: le style d'une foule sans polémique»

Le directeur de "Il Foglio": "Ainsi, ces personnes ont interrompu le bourdonnement médiatique (buzz)"

Matteo LIUT
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Bien qu'habitué à une lutte «militante», Giuliano Ferrara, directeur de Il Foglio, se dit fasciné par l'événement de dimanche dernier sur la Place Saint-Pierre.

Q: D'où vient cette fascination?
GF: Je suis fasciné par cette idée du silence que le peuple catholique nous a proposée à tous. La solidarité exprimée au Pape n'est pas un acte politique ou polémique, elle a un contenu spirituel qui est le premier pas vers la réconciliation, la pénitence, l'expiation. On a vu que cette foule immense avait un rapport vrai, constitutif, avec le thème du péché, qui est le thème disparu du monde moderne. J'ai vraiment aimé le fait qu'il ne s'agissait pas d'une manifestation mais d'une présence. Pour mon style de "correspondance avec le monde", je suis réglé sur une autre longueur d'onde: je suis pour la polémique, la résistance, je considère chaque élément de reddition avec mélancolie, je suis militant: je suis quelqu'un qui écrit, qui a fait de la télévision. Et puis je suis quelqu'un qui est en dehors de l'Église et donc ne connaît pas les confessionnaux, et cette aura qu'il y a dans la spiritualité religieuse bien comprise. Pourtant, même si ce n'est pas ma «matière», cela me plaît, me fascine. Quand je vois ce pape, que j'adore et qui peut aussi jouer sur tout le clavier de la spiritualité, je vois le genre d'affection qui se répand sur lui, et ce genre de solidarité sans polémique, est déjà la première étape victorieuse de son enseignement.

- On a utilisé l'image des enfants autour du père. Quel effet vous fait cette image?
- Ce n'est pas mal: elle rappelle le resserrement autour des racines de son identité. Donc, il n'y pas besoin de prouver quoi que ce soit; il suffit de recourir à quelque chose - une chose à laquelle il est plus facile de recourir dans le silence.

- Comme professionnel de la communication, vous ne pensez pas qu'en même temps, les médias empruntent des chemins autres que ceux utilisés par les gens?
- D'une certaine façon, oui. C'est beau, ce détachement du circuit médiatique, la capacité d'arrêter le «buzz». Voilà un peuple qui a un pasteur qui dit: «regardons en notre intérieur»: il rassemble autour de lui, et au lieu de se montrer, il regarde à l'intérieur. Mais ce n'était pas non plus un événement de fermeture autoréférentielle, parce que, si cela était, le monde perdrait un de ses grands organismes de culture et de spiritualité.

- Pourquoi est-il aujourd'hui si difficile de comprendre le style de l'Eglise?
- Toute la vie moderne est organisée sur des critères qui heurtent radicalement tout ce que l'Eglise défend. La Place Saint-Pierre, dimanche dernier, a donné le signe de l'originalité et de l'unicité de l'Eglise. Personne d'autre n'aurait pu faire une chose de ce genre: montrer une reconnaissance aussi forte à l'autorité d'un père, marquée non par la soumission, mais pas une communion silencieuse.



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