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Un avant et un après Fatima?

Réflexion sur un (bel) article de Zenit (19/5/2010)

Un article plutôt beau, écrit pour Zenit par Jesús Colina, sans doute avec les meilleures intentions, mais qui me laisse une impression mi-figue mi-raisin.
L'idée d'un avant et d'un après Fatima, c'est-à-dire d'une rupture, ne correspond ni à la personnalité, ni aux actes de Benoît XVI. Il est tout le temps exactement lui-même (*).
Que la rupture existe chez les journalistes, en particulier ceux qui n'ont voulu retenir du voyage que le fait que "les paroles de l'évêque de Rome étaient les plus dures qu'il ait prononcées sur le sujet" (de la pédophilie!), peut-être... Tout se passe comme s'ils le créditaient de cela: avoir prononcé une condamnation de l'Eglise - ce qu'il n'a évidemment pas fait. Et c'est une analyse extrêmement réductrice.
En réalité, il me semble plutôt que devant les faits (les foules et l'enthousiasme sont habituels, mais pas la campagne féroce de dénigrement qui les avaient précédés, ils sont mieux placés que quiconque pour le savoir) ils opèrent prudemment une retraite stratégique (cf. Il est rentré). Ils ont compris que, pour cette fois, leur grosse caisse avait échoué, et que le moment n'était pas encore venu. Patience...
Mais le "Benoît XVI jusqu'alors inconnu", après cinq ans d'un pontificat riche où chaque sortie, chaque voyage "urbi et orbi" a mis sous les yeux de chacun une nature pudique, certes, mais surtout "une personnalité douce et chaleureuse, qui ressent les choses en profondeur" (dixit son frère, interviewé au lendemain de l'élection) est un lieu commun qui commence à sentir furieusement la mauvaise foi réchauffée.
Il suffit de relire, sur ce site, les commentaires après ses voyages en France, et aux Etats-Unis.

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Le pèlerinage au Portugal ouvre une nouvelle étape de ce pontificat

Les experts voient un « avant » et un « après » la visite de Benoît XVI à Fatima
http://www.zenit.org/article-24472?l=french
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Dans le pontificat de Benoît XVI, il y aura un « avant » et un « après » son pèlerinage apostolique au Portugal : c'est ce qui ressort des entretiens avec les experts de l'information religieuse ou de leurs chroniques et impressions, qu'ils soient favorables ou hostiles à la pensée de Joseph Ratzinger.
A la veille de cette visite, tous s'accordaient à dire que le pape entreprenait son quinzième voyage apostolique international (du 11 au 14 mai), dans des circonstances particulièrement défavorables, du fait de la crise « terrifiante » que l'Eglise catholique a vécue ces derniers mois après les révélations d'abus sexuels commis contre des mineurs par des membres du clergé.
Dès le premier jour du voyage, certains médias, qui avaient lancé des attaques sans précédent contre un pape, ont pris conscience que quelque chose était en train de changer radicalement. Le « New York Times » publiait, le 11 mai, sur Internet une chronique de Rachel Donadio, dans laquelle la journaliste considère que les paroles de l'évêque de Rome aux journalistes « ont été les plus dures » qu'il ait prononcées sur le sujet.
« Les attaques 'ne viennent pas seulement de l'extérieur' constatait le pape, mais 'les souffrances de l'Eglise viennent de l'intérieur même de l'Eglise, du péché qui existe dans l'Eglise'. Et la chronique revenait sur les récentes mesures prises par le pape pour purifier l'Eglise.
« Il s'agit là d'un exemple clair du changement de ton que le pape est en train d'imprimer au Vatican », commente John L. Allen Jr., vaticaniste de l'hebdomadaire américain National Catholic Reporter.
Miguel Mora, correspondant au Vatican du quotidien madrilène « El País », un des journaux européens les moins complaisants envers la papauté, dans une analyse intitulée "Le gladiateur solitaire", présentait le Saint-Père ainsi : « Alors que les scandales pédophiles couverts par le clergé déclenchaient la pire crise que l'Eglise ait connue depuis des décennies, Ratzinger a donné le meilleur de lui-même ». Et le correspondant du journal reconnaissait en ce pape « le courage et la férocité d'un gladiateur solitaire, inhabituels chez un homme de 83 ans », dans « la purification d'une Eglise 'pécheresse' ».
Le changement d'attitude des journalistes est renforcé par les chiffres surprenants de la visite papale. Le pontife a rassemblé sur l'esplanade du sanctuaire de Fatima, le 13 mai, une foule de plus d'un demi-million de personnes, soit cent mille de plus qu'en 2000, lors du dernier pèlerinage de Jean Paul II à Fatima, pour la béatification de Jacinthe et François.
A Lisbonne, le pape a rassemblé quelque 200 000 personnes à la messe, et environ 120 000 à Porto. En comptant toutes les personnes présentes le long des rues dans les trois localités visitées, on arrive probablement au million. Dans un pays de 10 millions d'habitants, ce sont 10% d'entre eux qui ont rencontré le souverain pontife.

Un Benoît XVI jusqu'alors inconnu:
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Cette fois-ci, les médias n'ont pas vu dans la timidité du pape un hôte froid. Bien au contraire, ils ont su percevoir son côté le plus intime, en particulier lorsqu'ils l'ont vu s'agenouiller, le 12 mai, devant la Vierge, dans la chapelle des apparitions de Fatima.
Jean-Marie Guénois, chroniqueur Religion du Figaro, qui se trouvait alors à quelques mètres du pape, a immortalisé ces minutes où Benoît XVI a offert à la Vierge une rose en or et en argent (Un soir, à Fatima ).
(...)
Dans le vol papal du retour à Rome dans l'après-midi de vendredi, Octávio Carmo, de l'agence de presse catholique portugaise "Ecclesia", choisit également ce moment pour résumer ce pèlerinage : « C'est sans doute le voyage qui définit le mieux le pontificat de Benoît XVI : un homme qui surprend les multitudes qui ne le connaissent pas, mais qui se révèle plus intensément en privé ».
(..)
Après avoir laissé transparaître en direct des émotions aussi profondes, une nouvelle étape du pontificat de Benoît XVI commence, du moins pour les professionnels de l'information religieuse (ndlr: la conclusion rétablit un peu l'équilibre de l'article).

Jesús Colina

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(*) Note

C'est ce qu'a perçu Frédéric Mounnier, qui écrit sur son blog, après avoir observé (comme un entomologiste!) les foules de dimanche 16 mai sur la Place Saint-Pierre:
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Quant à lui, le pape, à son balcon, il est resté lui-même, entamant tout de go, monocorde comme à son habitude, la lecture du texte prévu pour l’angélus, où était glissé « la » phrase à retenir : « L’ennemi véritable à craindre et à combattre est le péché, le mal spirituel qui parfois, malheureusement, souille aussi les membres de l’Eglise. Nous devons craindre le péché et pour cela, être profondément enracinés en Dieu, solidaires dans le bien, dans l’amour, dans le service ».
Face à l’immense foule ondulant d’enthousiasme, le pape n’a pas cédé un instant à la facilité ou à l’ivresse de l ‘orateur. Il a très gentiment remercié tout ce monde, a dit ce qu’il avait à dire, puis s’en est allé. En toute sérénité, mais probablement rasséréné.
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Ce n'est pas particulièrement gentil, mais au moins, cela a le mérite de nous épargner l'argument douteux du "nouveau" Benoît

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Objectivité des medias Hypatie, une" massue" contre les chrétiens