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Ceux qui "recrutent" le Pape

Pourquoi il faut lire en entier les discours du Saint-Père, avant les commentaires. (30/5/2010)

Ma réflexion peut paraître présomptueuse, et elle l'est, sans doute.
Mais je voudrais rappeler ce cri du coeur d'une sympathisante de la Ligue du Nord, au lendemain de l'élection de Benoît XVI: Papa Ratzinger, grâce à Dieu (http://benoit-et-moi.fr/2010-I/).

Trop grand, trop vrai, trop céleste, Ratzinger, pour l'entraîner dans la politique.

C'est vrai!
Or, c'est ce que beaucoup tentent de faire.
La nécessité de lire ses discours dans leur version intégrale, et non dans les résumés des agences, devient donc cruciale.
En en extrayant une ou quelques phrases hors contexte (exemple: Discours aux évêques italiens), on peut leur faire dire ce qu'on veut veut, et les discours deviennent ainsi une sorte d'auberge espagnole, où chacun trouve ce qu'il y a apporté. Et parfois, ce ne sont même pas ses propres mots, mais ceux de tel ou tel prélat, qui ne représente que lui!
Evidemment, il ne revient pas au pape de mettre les points sur les "i", sur aucun sujet, et il ne le fait pas. Il est parfois difficile de le comprendre, c'est vrai. Il est toujours dans une démarche plus élevée et plus ample, et il se réfère rarissimement de façon explicite à l'actualité. Conformément au dessein de Dieu, il nous laisse libres.

Avant-hier, le dicours prononcé devant les représentants de la Pastorale pour les migrants avait fait titrer aux agences et à certains blogs "le Pape pour le regroupement familial". Allant jusqu'à affirmer, "le Pape remet à l'heure les pendules catholiques" - celle des "pseudo papistes" (un vocabulaire qui divise)!

Hier, autre son de cloche (si j'ose dire) de la part de l'agence italienne (généralement fiable, celle où écrit Salvatore Izzo) AGI qui avait lu un autre passage du texte.
Y était rapportée une réaction du nouveau président de la région Vénétie, Luca Zaia, de la Ligue du Nord, (ex?) ministre de l'agriculture du gouvernement Berlusconi. On dit, en France, la droite raciste et xénophobe...
"Les mots de Benoît XVI sont comme toujours un exemple de grande liberté intellectuelle, celle-là même qui consent à dire qu'il ne peut y avoir de liberté et de droits sans devoirs. Nier cette vérité est justement le fait des sociétés libertaires et liberticides, parce que la liberté, on la conquiert chaque jour, comme la citoyenneté...".

Les deux interprétations trouvent effectivement leur inspiration dans le texte... qui est un tout, et qu'il faut donc lire en entier.
Même si je me sens à tort ou à raison un peu plus proche de la seconde que de la première, c'est mon choix, pas celui du Pape, et ce n'est pas à moi (ou à quiconque) de donner un caractère définitif à des propos destinés à indiquer une orientation pastorale.
Et je regrette que certains le fassent, même en toute bonne foi.

Benoît sur le front oriental Fatima et le drame de la modernité (II)