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Comme un trésor que personne n'avait plus vu

Le directeur de 30 Giorni, Giulio Andreotti consacre son éditorial aux foules de Benoît XVI (2/6/2010)


Texte ici: http://www.30giorni.it/...
Ma traduction
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La foule d'un demi-million de fidèles qui a participé à la messe célébrée par le Pape sur l'esplanade du Sanctuaire de Fatima le 13 mai nous rappelle que, dans certains moments de la vie chrétienne, un irrésistible appel intérieur explose.
C'est un appel à l'improviste. Comme un trésor qui était enfermé dans un coffre-fort, que personne n'avait vu, et lorsque le coffre est ouvert, il nous fascine, nous l'apprécions et le vivons chacun selon notre propre tempérament.
Ce sont des moments, des images qui témoignent de la vitalité de l'Eglise qui explose par surprise à des époques qui semblent si plates, et sans motivations spirituelles. Dans ces moments, l'Eglise semble jeune au point de ne pas révéler les deux millénaires qu'elle a derrière elle, et nous sommes préservés de la tentation cyclique de juger la situation soit avec un pessimisme excessif, soit avec une euphorie peu attentives aux données de la réalité.

Deux jours plus tôt, le 11 mai, le Pape avait usé de mots durs pour dire que la plus grande persécution de l'Eglise ne venait pas des ennemis du dehors, mais naissait du péché de l'Eglise. Des mots très forts, qui m'ont rappelé non seulement quand, cinq ans auparavant, le Cardinal Ratzinger, dans les jours précédant le conclave, avait parlé de «la saleté dans l'Eglise», mais quand Paul VI avait parlé de la "fumée de Satan au sein de l'Eglise" . Mais le pape Montini, tout en ayant une communication spirituelle forte, était parfois perçu comme un intellectuel. C'est peut-être la raison pour laquelle cette phrase fut acceptée par le peuple catholique comme un jugement d'une grande élévation, mais exprimé sur une base purement culturelle. Avec Benoît XVI, cette fois, ce fut différent. La fascination et l'emprise du Pape actuel sur le peuple chrétien, en effet, ne sont pas seulement liées à des occasions isolées, mais priment sur beaucoup de défauts du monde contemporain.

Face à une phrase de ce genre, en tant que catholique, je pense que nous n'avons pas seulement besoin de nous améliorer, mais plutôt d'une conversion complète de nos vies comme chrétiens, et nous devons savoir l'aborder de façon juste. En effet, je crois que le danger d'une vie de foi est la paresse: parfois, il y a des coups qui viennent de l'extérieur, une catastrophe naturelle qui nous oblige à repenser notre destin, une persécution; mais dans la vie quotidienne, nous avons parfois tendance à nous embougeoiser, et l'accomplissement du devoir religieux a plus à voir à une appartenance d'état civil qu'à un sentiment spirituel.
C'est pourquoi la touchante manifestation de solidarité et d'affection pour le Pape, qui a eu lieu le 16 mai sur la Place Saint-Pierre, ne doit pas nous faire oublier que l'essentiel est de bien vivre sa propre vie chrétienne. Faire chacun son propre devoir, être dans la bonne voie, est essentiel et donne de la force, y compris cette force d'intéresser et d'attirer ceux qui sont loin. Et parfois, bien vivre le christianisme a une visibilité qui prime les manifestations les plus réussies, que certains pourraient utiliser comme un moyen de se mesurer dans une polémique publique, sans en percevoir le sens profond.

Une dernière réflexion sur les cinq années de son pontificat que Benoît XVI a célébrées le 19 avril: je note que souvent aux audiences du mercredi, on continue à voir une affluence remarquable, et surtout sincère. Dans les premiers temps, peut-être y avait-il un peu de prévention de la part des Italiens à cause de l'accent allemand du pape (!!).
Mais le charme énorme qui émane de Benoît XVI a bientôt surmonté tout. Je suis d'autant plus frappé par la capacité de Benoît XVI de communiquer avec les milieux les plus divers: du petit peuple, qui perçoit l'Eglise comme charité et dévotion, au monde de la culture et de la science, et aux dirigeants de la scène internationale.

Je pense que l'attention du Pape sera de plus en plus accordée à la manière de concilier ces objectifs purement spirituels et surnaturels avec les devoirs que les chrétiens ont dans le monde dans lequel ils vivent. Et le ton que le pape utilise dans toutes les manifestations, de la plus solennelle à celles les plus "de routine" (en français dans le texte) comme les audiences du mercredi, correspond à cette attente.







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