Avant qu'il ne soit trop tard...
L'évêque de Cordoue refuse catégoriquement de laisser les musulmans prier dans sa cathédrale. Un article de Paolo Rodari. (20/6/2010)
Article en italien: http://www.paolorodari.com/...
Ma traduction.
L'évêque de Cordoue déclare "rotundamente" (catégoriquement) non à l'islamisation
17 juin 2010
Paolo Rodari, Il Foglio
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"L'Eglise catholique en Europe doit être plus éveillée et vigilante. L'Islam avance et les évêques me semblent impréparés. Moi aussi, dans la ville de Cordoue, j'essaie de résister comme je peux. D'opposer une résistance, une digue, mais ce n'est pas facile. Souvent, je repense à la question que Benoît XVI a posée aux évêques espagnols (je venais d'être nommé évêque de Tarragone) en 2005 lorsque nous avons été reçus au Vatican au cours d'une audience ad limina: "Que pensez-vous faire avec les musulmans?" Personne ne pouvait répondre. J'ai dit: "Nous ne savons pas". Et encore aujourd'hui, malheureusement, de nombreux évêques disent: "Nous ne savons pas".
L'Islam progresse en Europe. Les musulmans ont souvent le soutien de nos gouvernements laïques. Ils exploitent des canaux d'immigration vers l'Europe que nos gouvernements tracent pour aux. Ils arrivent, ils font des enfants, ils s'enracinent. Et nous? Nous ne savons pas comment nous comporter. Il arrive que nous acceptions la plupart de leurs demandes. Certaines d'entre elles sont légitimes, d'autres non, comme la prière dans nos cathédrales, comme ils veulent le faire dans notre Santa Maria di Cordoba. Souvent, nous offrons des espaces de dialogue qui ont peu de sens. Ou plutôt, qui sont sans bon sens. En un mot: nous cédons. Et ce n'est pas juste".
Demetrio Fernández González est évêque de Cordoue depuis Février. Son mandat en Andalousie a été l'objet de l'attention des médias du monde entier. Ces jours-ci, ses prises de position contre l'islam font beaucoup parler. En particulier, le «non» qu'il a répété aux musulmans qui veulent prier dans la cathédrale de la ville, la mosquée (cf wikipedia)
Parmi les gouvernements favorables aux musulmans, il y a celui de Luis Zapatero.
Fernandez dit: "Zapatero a un projet précis avec l'islam. Et malheureusement, ce projet concerne Cordoue. Il entend faire de la ville le centre de cette alliance des civilisations à laquelle toutes les religions se plieront. Il porte avec la Turquie la réalisation de ce projet sans se rendre compte de ce que Cordoue signifie pour les Turcs, pour les musulmans. Leur rêve est de récupérer la ville. D'occuper la cathédrale. D'innerver toute l'Europe de leur présence. Zapatero voudrait que l'Eglise catholique s'adapte à ce projet. Mais nous ne pouvons pas adhérer à son alliance. Parce que son idée est celle d'une alliance sans Dieu, dont Dieu est totalement exclu. Une alliance où notre identité doit faire une seule chose: disparaître. Il y a deux mois, à Cordoue, Zapatero a lancé la première rencontre de cette alliance. Initialement, le Premier ministre espagnol pensait que le Vatican adhérerait. Et en effet, au début, le Saint-Siège n'a pas envoyé de messages très clairs. Et puis nous nous sommes consultés, nous avons parlé, et le Vatican a lui aussi compris de quoi il s'agissait, et n'a envoyé personne. Zapatero s'est contenté des propos de l'archevêque de Madrid, le cardinal Antonio Maria Rouco Varela, qui lorsqu'on lui a demandé si l'église allait participer au sommet, a déclaré: «Rotondamente no». («Absolument pas»)".
Cathédrale de Cordoue
Photo wikipedia
- Pourquoi ne veut-il pas permettre aux musulmans de prier dans la cathédrale?
"Parce que c'est un chantage qui n'est pas justifié. Les musulmans demandent de pouvoir prier, disant que pendant quatre siècles, cette cathédrale était à eux, et que la splendeur architecturale de la cathédrale, on la doit à eux, à leur intervention. Je conteste les deux arguments. Avant de devenir une mosquée, notre cathédrale était un lieu de culte chrétien. C'était la basilique de San Vicente. Les musulmans l'ont occupée et agrandie. Il ont mis de l'argent. Beaucoup d'argent. Mais les architectes, ils venaient de Damas. Ils étaient tous chrétiens. L'architecture n'a rien d'islamique. Au contraire, elle a des influences chrétiennes. C'est un malentendu culturel de dire que la mosquée est un exemple de l'architecture islamique. De musulman, elle n'a rien d'autre que l'argent que l'islam y a mis. Aujourd'hui, les musulmans et beaucoup de gens qui font partie de l'intelligentsia laïque du pays, disent à l'Eglise catholique: "Laissez les musulmans prier dans la cathédrale en signe d'ouverture et d'amitié". Moi, je leur dis qu'il n'est possible d'accorder cet «uso compartido» et pour cela, ils m'accusent de fondamentalisme. Au contraire, je suis catholique, et je défends le droit des catholiques à rester dans leur cathédrale. Si, aujourd'hui, je concéde aux musulmans de prier une fois par mois, l'année prochaine ils voudront prier une fois par semaine. Puis ils consacreront le lieu de culte et ne permettront plus à quiconque d'y entrer.
- Comment faire pour définir le dialogue de l'Eglise avec l'islam?
"Il faut revenir au synode spécial de 1985 quand le Pape Wojtyla expliqua la juste interprétation du dialogue interreligieux sanctionnée par le Concile. Après le Concile, il y a eu trop d'ouvertures maladroites. Les musulmans doivent être accueilis, mais de la juste façon".
Publié dans Il Foglio du mercredi 16 Juin 2010
Note
Wikipedia consacre un long article à la cathédrale de Cordoue, que l'auteur demande expressément de ne pas exploiter pour le moment, puisqu'il est à l'état de brouillon:
J'en extrais juste la dernière phrase, bien conforme à la vulgate laïciste/politiquement correcte contre laquelle s'insurge le courageux évêque de Cordoue:
Alors que la Cordoue des Omeyyades bâtissait son chef-d'œuvre entre les VIIIe et Xe siècles, l'Occident chrétien devra lui attendre le XIe siècle siècle pour voir s'élever les grands sanctuaires romans et gothiques.
