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Le timonier Benoît et la nouvelle tempête

A peine émergé du scandale des abus sexuels, voilà que le Saint-Père est confronté à un autre, lié à l'argent. A lui revient une fois de plus d'assumer les fautes commises par les autres. (23/6/2010)


Le cardinal-archevêque de Naples, Crescienzo Sepe, fait l'objet d'une enquête du parquet de Pérouse, pour corruption aggravée entre 2001 et 2006 lorsqu'il dirigeait la congrégation pour l'évangélisation des peuples (ancienne Propaganda Fide, PF). Elle gère les missions étrangères surtout en Afrique et Asie, et les revenus générés par l'immense patrimoine immobilier du Vatican, estimé à 9 milliards d'euros.
(AFP)


Il y a deux mois, j'avais publié - non sans quelque hésitation - la traduction "maison" d'un article issu du site allemand Kreuz.net, qui annonçait en substance, constatant l'essoufflement des scandales de pédophilie dans l'Eglise: Ce n'est pas fini.
Et d'annoncer: la prochaine étape concernera les finances du Vatican.
Des livres étaient même prévus, et deux au moins (je les ai vus) sont effectivement aujourd'hui dans les gondoles des grandes surfaces "culturelles", mais n'ayant pour le moment pas fait l'objet d'une vaste campagne relayée par les grands medias, ils restent cantonnés dans une relative discrétion.
Voici par exemple "Les dossiers noirs du Vatican" en vente - il faut se rendre à l'évidence - à La Procure. Au nom du pluralisme d'opinions, et pour l'édification des clients, sans doute.

Je ne sais pas si c'est à cette "suite" annoncée que l'on assiste en ce moment, avec la mise en cause du cardinal Sepe, devenu archevêque de Naples, depuis que Benoît XVI l'a éloigné de la tête de la Congrégation pour la propagation de la foi.
Et je ne sais pas non plus si c'est la lassitude des gens qui explique le faible (pour le moment) intérêt des medias.
Sans doute que cette fois, Benoît XVI ne peut pas être visé personnellement, et toute tentative de le faire risquerait non seulement d'être vouée à l'échec, mais de susciter dans l'opinion un mouvement inverse.
Par contre, on a l'impression que certains tentent de ternir la figure de Jean-Paul II (à travers sa gestion "curie-argent-pédophilie" ), pour faire échouer sa béatification, et bien sûr au détriment de l'Eglise, qui a tout à perdre à se diviser.
Plusieurs articles en français, en général repris de l'AFP, font le point.
Je n'essaie pas d'enquêter davantage, et il y a au moins deux raisons à cela: d'une part, il est très difficile de se faire une opinion lorsqu'on n'est pas italien: c'est vraiment une affaire italienne - pour le moment - par les personnalités impliqués; et surtout, cela ne m'intéresse pas, sauf dans l'éventualité où le Saint-Père deviendrait une cible. Pour le moment, je suis convaincue qu'en parler n'aide ni lui, ni l'Eglise (je ne parle pas du "Vatican" mais de l'épouse du Christ), à la différence de ce qui s'est passé lorsque les affaires de pédophilie ont explosé en Allemagne (mais là aussi, c'est une affaire "locale" qui a fait tache d'huile, donc, vigilance de rigueur).
A travers ce que j'ai lu de la presse italienne (Raffaella fait un dossier très complet, réactualisé plusieurs fois par jour), il me semble que le Point, cité par le Salon Beige, rapporte assez bien les choses.

Comment réagit le Pape?
On ne peut pas le savoir.
Cet article paru dans la presse italienne donne cependant une petite idée.

Le timonier Ratzinger et la nouvelle tempête des abus d' ... argent
Lucio Brunelli
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Il venait tout juste de faire passer à l'Eglise les remous des affaires de pédophilie , le timonier Ratzinger . Et le voilà forcé de faire face à une autre tempête . Après le sexe, l'argent. Des abus sur les enfants à des abus (présumés) d'argent .
Une fois de plus, des épisodes liés au pontificat précédent.
Une fois de plus, le timonier Ratzinger ne crie pas au complot et n'accable même pas ( comme l'aurait fait un quelconque Berlusconi ) celui qui menait la barque de Pierre avant lui .
Il rappelle, au contraire, à lui-même et à la hiérarchie de l'Eglise, la voie étroite de la pénitence et de la conversion. Il le fait avec fermeté et sérénité. Les fidèles sont bouleversés par les nouvelles qu'ils lisent dans les journaux depuis des mois , mais dans le Pape, ils voient et entendent un point de référence .
Il n'a pas le même charisme médiatique que Wojtyla, mais il veut vraiment une église plus propre, plus transparente au mystère du Christ, qui est son origine.
En un mot, il est crédible . Même dans le monde laïc, les voix les plus plus sages reconnaissent à Benoît XVI des qualités qu'elles rechignaient à reconnaître au « berger allemand » .
Gian Enrico Rusconi , sur La Stampa , lui découvre un "profil" inattendu: l'ex- inquisiteur du Saint-Office , pape anti-star par excellence , devient le pape de la réforme spirituelle et morale du clergé .
Les mots qu'il prononce contre le carriérisme et l'ambition des écclésiastiques (*), cette façon d'indiquer dans les péchés des gens d'Église les persécutions les plus terribles, sont des "mots efficaces dans leur simplicité". Et pas seulement des mots . Beaucoup avaient trouvé inexplicablement «punitive» la décision, il y a quatre ans , de changer toute la direction de la Propaganda Fidei .
Maintenant, ça l'est peut-être un peu moins .

 


(*) Une homélie du pape

ORDINATION SACERDOTALE DES DIACRES DU DIOCÈSE DE ROME
Dimanche 20 juin 2010
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Je voudrais souligner un deuxième élément de l’Evangile d’aujourd’hui. Immédiatement après la profession de Pierre, Jésus annonce sa passion et sa résurrection et il fait suivre cette annonce par un enseignement qui concerne le chemin des disciples, qui est de le suivre, Lui le Crucifié, de le suivre sur le chemin de la croix. Et il ajoute ensuite — avec une expression paradoxale — qu’être un disciple signifie «se perdre soi-même», mais pour se retrouver pleinement soi-même (cf. Lc 9, 22-24). Qu’est-ce que cela signifie pour chaque chrétien, mais surtout qu’est-ce que cela signifie pour un prêtre? La «sequela», mais nous pourrions tranquillement dire: le sacerdoce, ne peut jamais représenter un moyen pour atteindre la sécurité dans la vie ou pour parvenir à une position sociale. Celui qui aspire au sacerdoce pour accroître son prestige personnel et son pouvoir personnel a mal compris à sa racine le sens de ce ministère. Celui qui veut surtout réaliser sa propre ambition, atteindre son propre succès sera toujours l’esclave de lui-même et de l’opinion publique. Pour être considéré, il devra aduler; il devra dire ce qui plaît au gens; il devra s’adapter aux changements des modes et des opinions et ainsi, il se privera du rapport vital avec la vérité, se réduisant à condamner demain ce qu’il aura loué aujourd’hui. Un homme qui établit ainsi sa vie, un prêtre qui voit son ministère en ces termes, n’aime pas vraiment Dieu et les autres, mais seulement lui-même et, paradoxalement, il finit par se perdre lui-même. Le sacerdoce — rappelons-le toujours — se fonde sur le courage de dire oui à une autre volonté, dans la conscience, qu’il faut faire croître chaque jour, que c’est précisément en se conformant à la vérité de Dieu, «plongés» dans cette volonté, que non seulement notre originalité ne sera pas effacée, mais, au contraire, que nous entrerons toujours davantage dans la vérité de notre être et de notre ministère

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