Actualités Images Visiteurs La voix du Pape Livres Lu ailleurs Index Sites reliés Recherche
Page d'accueil Visiteurs

Visiteurs


L'Eglise en Belgique à la dérive Official Papal Visit Website Fin de l'année sacerdotale Meurtre de Mgr Padovese Chypre, 4-6 juin Voyage au Portugal La lettre de Jeannine

Le mariage gay au Portugal

Des réactions locales, par Carlota (19/5/2010)

--> Lire ici: Mauvaise nouvelle du Portugal

Le “mariage” homosexuel portugais, des réactions locales

La décision du président du Portugal, Anibal Cavaco Silva, de promulguer la loi qui va mettre au niveau du mariage les unions de personnes du même sexe constitue « un pas en arrière dans la construction de la cohésion sociale, à l’inverse des principes les plus consolidés dans les différentes civilisations de l’humanité » a déclaré la Conférence Épiscopale portugaise après avoir pris connaissance de la position du président face à la loi approuvée en février dernier par le pouvoir législatif.

Dans une déclaration rendue publique aujourd’hui le porte-parole portugais, le père Morujão, a rappelé que «le 13 mais dernier, à Fátima, le Pape Benoît XVI a redit que la famille était fondée sur l’union entre un homme et une femme, et que la protéger était un des facteurs fondamentaux du bien commun».

De son côté l’archevêque de Braga et président de Conférence Épiscopale du Portugal (CEP), monseigneur Jorge Ortiga, a déploré qu’on ne soit pas arriver à d’autres solutions pour la légalisation d’union de personnes du même sexe différente d’une comparaison avec le mariage.

Le Président de la République a décidé la promulgation de la loi tout en exprimant son opposition à cette même loi.
Á ce sujet Monseigneur Ortiga a réagi en des termes mesurés (site web de Radio Renascença – Original ici ) :
« La solution ne nous paraît pas la plus adéquate. Nous avons en considération les droits des personnes homosexuelles mais il me semble que ces mêmes droits pourraient être défendus d’une autre façon, à travers des institutions juridiques distinctes du mariage. Nous considérons que notre culture exige que le mariage s’applique uniquement à l’union entre un homme et une femme ».

D’autre part, Isilda Pegado, de la Plateforme «Cidadania e Casamento» (Citoyenneté et Mariage) et présidente de la « Fédération pour la Vie », qui s’est battue comme une lionne contre cette loi, a répondu au journal « Correio de manhã » qui l’interrogeait sur la signature du président portugais.
Original ici: http://www.cmjornal.xl.pt/...


Isilda Pegado – J’en suis désolée. Je ressens une profonde tristesse à la suite de l’approbation d’une politique de cette nature qui va à l’encontre de la volonté de beaucoup de Portugais. C’est une véritable dictature d’une esquerda caviar (ndt: eh oui aussi au Portugal la gauche caviar est passée dans le vocabulaire !) et d’un gouvernement qui utilise cette forme pour répondre à un compromis avec un électorat qui a permis son élection.

– Qu’est ce qui vous a fait croire que le président de la République aurait une autre position?

Isilda Pegado
– Je l’ai cru jusqu’à ce moment. Le veto aurait été une décision démocratique. Le président n’a pas entendu les Portugais. Il n’a pas entendu la société. Il a ignoré l’opinion des Portugais.

– Mais ce sera plus démocratique d’attribuer des droits aux personnes?

Isilda Pegado
– Je l’ai déjà dit à plusieurs reprises. Cette minorité a déjà des droits. Elle a le droit de vivre comme toutes les autres personnes, sous sa condition physique et psychique d’homosexuel.

– Le président de la République a dit clairement que mettre son veto aurait prolongé inutilement un débat car même en ne signant pas, les partis auraient approuvé de nouveau la loi de la même façon. Il a déploré que l’union s’appelle mariage. Vous n’êtes pas d’accord avec le fait que les résultats auraient été les mêmes ?

Isilda Pegado
– Les Portugais continuent à être divisés. Beaucoup d’entre eux ne sont pas d’accord avec les mariages homosexuels. Si on devait compter sur les votes, il y aura un désabusement. (Ndt c’est possible effectivement que, non pas par rapport à l’actuel parlement, mais par rapport à un vote direct, les citoyens dans leur majorité ont sans doute d’autres préoccupations sociétales que le « mariage » homosexuel)

– Quelles conséquences voyez-vous à l’approbation de cette loi?

Isilda Pegado
– Beaucoup. Il y aura de graves conséquences au niveau des valeurs de notre société, de l’éducation des jeunes et principalement économiques.

– Économiques, dans quel sens?

Isilda Pegado
– Qui va s’occuper de ces personnes dans leur vieillesse ? Ils n’ont pas de fils, ni ne peuvent avoir de petits-fils ? Ils ont aussi le droit qu’on s’occupe d’eux, par la suite ils vont être en surnombre pour nous tous. Ils vont être en surnombre pour les contribuables.

-----------

Commentaire de Carlota

Isilda Pegado est bien sûr interrogée ex abrupto et doit répondre rapidement, sans développer, comme c’est de mise dans ce genre d’entretien.
Mais même si la protection sociale au Portugal n’a pas atteint le niveau de celle pratiquée dans l’état providence en cours d’implosion qu’est la France, on se doute que si le mot mariage a été employé dans cette loi, ce n’est pas par hasard.
Et d’une manière générale - et pas seulement au Portugal - même si l’avortement touche, au moins pour les 2/3, les femmes non mariées, l’anesthésie idéologique qui a empêché les familles de réagir va-t-elle se dissiper du fait de la crise? Elles représentent encore malgré tout, mathématiquement parlant, et au moins jusqu’à moyen terme, une réserve de bulletins de vote.
Ne serait-il pas plus juste, alors que l’argent se fait plus rare dans une Europe dramatiquement et durablement en récession économique, que le soutien aille d’abord à ceux qui biologiquement parlant (si nous n’entrons pas dans le domaine de la morale chrétienne et de la charité mais de l’utilitarisme), concourent aux moindres frais (et sans insémination artificielle ou autres procédés médicaux de haut niveau, particulièrement onéreux mais combien lucratifs pour les organismes spécialisées) au renouvellement des générations (qui pourraient aussi consommer, donc produire !) et bien évidemment au soutien des plus anciens (financièrement pour ceux qui ont la chance de travailler, par le paiement des cotisations pour les retraités actuels).

Malheureusement je crois que toutes ces politiques finalement malthusiennes (même si elles le disent pas) qui ne font rien d’autres qu’affirmer que certaines vies ont beaucoup plus de prix que d’autres, et surtout celles des élites (dans le sens du plus petit nombre) ou considérées comme tel, par leurs mœurs et leurs actes, sont encouragées au plus haut niveau par des organisations internationales.
Cette mise en avant de droit individuel sacralisé ou concernant une vague humanité dématérialisée (planète en danger d’asphyxie par dégagement de CO2 humain et non pas volcanique !), cache des intérêts financiers particuliers qui n’ont rien d’altruistes.

Déjà au début de notre ère, parmi la haute société romaine, la famille n’était plus la première préoccupation, regrettaient certains sages.
Or, si nous nous reconnaissons encore comme issus de ce monde deux mille ans plus tard, c’est grâce aux plus modestes d’abord, Juifs comme Grecs voire même soldats romains d’occupation (évoqués par les évangéliste, et souvent d’anciens paysans ayant du quitté des terres qui ne rapportaient plus assez dans un empire à l’économie de l’époque mondialisée). Ce sont ces petits gens qui ont été capables au bon moment d’entendre les préceptes des apôtres et n’ont pas tenu compte des « élites » qui avaient failli à leur mission…



La masse de l'iceberg Visiteurs