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La masse de l'iceberg

On a plutôt l'habitude de parler de la pointe. Mais la masse, c'est nous. Remettons-nous personnellement d'abord en cause, sans attendre que les autres le fassent à notre place. Formidable réflexion d'un intervenant du site www.cope.es, traduite par Carlota (19/5/2010)

Carlota


Voici un texte trouvé sur la page du portail Internet de la Radio espagnole COPE qui dispose d’une rubrique « Opinions ».
José Carlos Ambrosio que je ne connais pas du tout, a mis récemment ce qui suit (original ici).
Il me semble qu’il dit avec ses mots ce que le Saint Père essaie de nous faire comprendre : Remettons-nous personnellement d’abord en cause, sans attendre que les autres le fassent à notre place, sans nous laisser aller au découragement. Dans certains cas certes la tâche paraît être impossible ou ne peut concerner que des héros, dans d’autres il s’agit peut-être d’un petit pas…


La masse de l’iceberg
Par José Carlos Ambrosio (17-05-2010)
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On a peu l’habitude de penser que, comme la pointe d’un iceberg qui émerge de l’eau, un gouvernement se détache et est tout en haut parce qu’une masse de glace le pousse depuis le bas. Un gouvernement est au sommet parce que toute une société l’élève au pouvoir et le maintient. Il est l’image et la conséquence de cette société. Avec ses exceptions et ses limites aux extrémités. D’une société médiocre on ne peut espérer qu’un médiocre gouvernement.

Peut-être que nous nous occupons trop à signaler les excès d’un gouvernement et trop peu ceux d’une société d’où il est issu. Nous oublions la masse de l’iceberg qui pousse depuis le bas. Et c’est elle qui devrait changer et mûrir, parce qu'une société mûre aura des critères suffisants pour ne pas permettre, pas même une minute, les illégalités et attaques d’un gouvernement nocif, quoi qu’il ait pu être souriant.

Je sais bien que parler d’une changement d’une société, ce sont des grands mots. Le vrai changement d’une société comme la société espagnole (ndt : pas qu’espagnole !) requiert beaucoup de temps et un très long chemin ; mais comme l’a dit quelqu’un tout à fait justement, le plus grand chemin commence par un petit pas. On ne saurait apprécier les pas que nous avons faits à d’autres époques, ni s’ils sont allés dans la bonne direction, mais nous devons faire ceux qui correspondent à notre temps.

Une société atteint sa maturité quand elle met la vérité au dessus des sympathies politiques, culturelles, sportives, sociales; quand elle assume ce qu’il faut apprendre, quand elle reconnaît et prend la responsabilité de ses erreurs et de ce qui gêne, quand elle accepte son passé sans rancœur, quand elle est citoyenne et s’implique dans l’aide des plus faibles, quand elle est reconnaissante… Un homme atteint sa maturité quand il accomplit sa tâche et ne se défile pas au travail, quand il ne triche pas avec le fisc, quand il ne cherche pas des traitements de faveur, quand il est attentif à ses devoirs avant ses droits, quand il accepte avec plaisir ses responsabilités familiales… Et nous sommes très loin de tout cela.

Le progrès d’un pays, ce n’est pas que l’affaire des politiques mais de tout un chacun depuis le lieu où il se trouve. Toute bonne initiative personnelle au niveau du social, du volontariat, de la culture, des médias, etc. est bénéfique.

Si l’on ne dit pas ces choses-là et si l’on ne les fait pas comprendre aimablement mais clairement, beaucoup de personnes ne comprendront pas les critiques faites à un gouvernement qu’ils appuieront parce qu’il fait partie d’eux-mêmes.

Le gouvernement actuel se nourrit de l’ignorance de beaucoup de gens, qui, sans être nuisible en elle-même, est insuffisante pour apporter un discernement dans une multitude de circonstances, des gens perdus au milieu des avatars de la vie, manipulés sans le savoir ou sans vouloir le savoir; des gens qui ont besoin, non pas de plus de ressources matérielles, - quoi que pour certains, peut-être aussi - mais surtout de ressources culturelles, morales, spirituelles et d’esprit de solidarité.

Si ceux qui ont suffisamment de formation, - chacun doit être conscient de ce qu’il peut et doit apporter -, s’impliquent et s’engagent, ce peuple changera peu à peu, malgré les « intellectuels » qui manipulent la vérité pour ne pas perdre un triste prestige ou leur place dans un parti.

Nous avons tous le devoir moral de contribuer à une tâche solidaire de développement de notre société ; sinon, nous serons responsables, avec notre indifférence, de l’existence et des effets de cette masse de glace qui, ignorante, pousse depuis le bas.

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