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Vive le Québec

L'hommage de JL Restàn à Mgr Ouellet, dans l'oeil du cyclone politico-médiatique pour avoir osé rappeler son opposition à l'avortement. (9/6/2010)

Pour situer la polémique, je renvoie à cet article du Salon Beige.
Une recherche sur Google conduit à une série d'articles unanimes dans la réprobation, ce qui en dit long sur la pluralité de la presse!


Carlota m'écrit:
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José Luis Restán nous fait l’honneur, à nous francophones, de mettre en avant le courageux cardinal Ouellet, archevêque de Québec et primat du Canada, qui par ses déclarations a provoqué la colère du politiquement correct particulièrement agressif dans ce qui fut la Belle Province et notamment en ce qui concerne « le droit à l’avortement ».

Mais le prélat a aussi était défendu par une jeune femme de 25 ans, Marilyne Paris, qui a écrit une lettre ouverte dans un journal de Trois Rivière, et qui pourtant dans notre logique actuelle, aurait dû hurler avec les loups. Elle a attiré l’attention de Denis Lévesque qui l’a invitée dans son émission (Pour écouter le reportage voir in fine).
Dans le même ordre d’idée, j’ai mis plus bas quelques éléments sur un entretien bouleversant avec une Mexicaine qui violée à 12 ans a gardé son bébé qui l’a empêché de se suicider. Reportage signalé par le frère Jorge Enrique Mújica, LC, sur son blogue de Religión en Libertad.
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1.

« Un grand cardinal et une question cruciale pour le futur »
par José Luis Restán, sur Cope (original ici ) le 3 juin 2010.
Traduction de Carlota

Dans l’oasis tranquille que préconisent les bien pensants d’une société prospère et apparemment satisfaite, s’est levée une houle.
Celui qui a jeté la pierre c’est un cardinal d’aspect fragile mais de caractère, le cardinal Marc Ouellet, archevêque de Québec et Primat du Canada. Et ce n’est pas la première fois. Fin théologien forgé dans la trace de von Balthasar, Ouellet descend fréquemment dans l’arène de sa société riche et a la vertu d’ouvrir le débat.

À cette occasion il a fait référence aux fruits amers récoltés par des décennies de législation de l’avortement au Canada, en rappelant que "l’être humain dans le sein maternel doit être respecté parce que c’est une personne, même s’il vient avec une maladie ou une malformation, même s’il peut gêner la carrière d’une femme qui ne l’attendait pas ".
Ouellet a dit ces choses devant des milliers de manifestants pour la vie et le scandale a été de ceux que fabrique notre époque. Comment l’inopportun cardinal ose-t-il rouvrir un débat que la société canadienne a enfermé dans une vieille enveloppe et a caché au plus profond de son armoire? À cette occasion, non seulement la grosse presse a chargé contre l’Eglise, mais une initiative parlementaire a aussi été votée, sans aucun vote contre, qui a déclaré que le débat concernant l’avortement était définitivement clos et bien clos.

Il ne s’agit plus seulement de l’âpreté du débat, mais de la décision consciente et sans mesure que ce débat ne peut se rouvrir, comme s’il y avait une peur obscure de blessures qui pourraient se réveiller et se découvrir. Les évêques canadiens sont entrés en lice avec modération, en rappelant l’urgence d’un dialogue serein sur la question qui, apparemment, réveille toutes sortes de fantasmes. Et c’est que, comme a osé le dire Ouellet, l’avortement a des conséquences de longue durée, morales, psychologiques et sociales. Même si le parlement émet ridiculement un vote qui déclare le contraire. Mais nous sommes arrivés à cet état de chose, tous partis confondus, de droite comme de gauche.
Cela fait quelques deux années que le grand archevêque québécois a lancé un défi public au laïcisme agressif qui gouverne une région autrefois pépinière d’innombrables vocations religieuses et missionnaires. Il a osé dénoncer un fondamentalisme laïciste soutenu par des fonds publics, qui est en train de générer une culture du mépris et de la honte face à l’héritage religieux du Québec, et avec laquelle il est en train de se détruire son âme. Des mots durs qui n’ont rien de conventionnels, de la part d’un homme qui aime profondément sa terre, mais surtout d’un pasteur qui élève la voix pour défendre le trésor de la foi et de l’humanité qui se dilapide maintenant.

" Est nôtre une tradition catholique forte et positive, exempte de grands conflits et caractérisée par le partage, l’accueil de l’étranger et la compassion envers les plus pauvres” a dit a cette occasion le cardinal qui a dénoncé aussi la prétention de configurer un espace public aseptisé, avec un arôme de camphre dans lequel “l’absence de credo serait l’unique valeur qui aurait droit de s’affirmer”. En réalité l’éruption viscérale de ces jours ne concerne pas que le nouveau tabou de l’avortement mais aussi l’hostilité profonde de la culture de « l’establishment » envers le catholicisme.

Le contraste entre la beauté exubérante du paysage et la beauté humaine de l’histoire du Québec, avec cette réaction irrationnelle et suicidaire, produit un grincement. Mais quand les choses en sont arrivées à ce point, que valent les lamentations? Quelle est la forme de la mission dans un contexte comme celui-là, sur quelles ressources peut-elle s’appuyer ?

D’abord il est important de noter qu’on n’en est pas arrivés jusque là uniquement du fait d’une pression extérieur. La propre faiblesse de l’Église à l’heure de transmettre, d’éduquer et de dialoguer, a elle aussi beaucoup à voir. Comme a averti le Pape, nous nous sommes beaucoup préoccupés des conséquences éthiques, sociales et culturelles, mais fréquemment nous considérons comme acquis la supposée foi. Le Québec n’est pas une exception. Par conséquent, reconstruire l’Église depuis son expérience dans sa substance, régénérer son tissu communautaire, rénover sa capacité éducative et de proposition, c’est la première et la plus urgente des tâches. Tout le pontificat de Benoît XVI est en train de nous le montrer. Cela se répercutera aussi dans un nouveau style missionnaire, une forme désinhibée et décomplexée du dialogue avec le monde, pleine d’estime pour le cœur des interlocuteurs et fermement ancrée dans l’expérience de la foi. C’est cela que le cardinal Ouellet est en train de démontrer avec ses déclarations.

Pour cela émergent aujourd’hui trois grandes ressources.
La présence de pasteurs capables de faire ce diagnostic et de le transformer en actes. Là où un évêque se place dans une telle position clef les choses commencent à bouger et à changer, un courant d’enthousiasme est généré ; l’humus catholique prend forme pour durer, un chemin éducatif démarre.
Deuxièmement, il y a les charismes dont le Seigneur fait dont à son Église pour la rajeunir dans la lassitude et l’usure de l’histoire. Le Pape l’a dit récemment avec éloquence. Parce que la capacité de répondre avec audace à notre temps c’est avant tout un don de l’Esprit Saint et non le fruit d’une planification.
Et troisièmement, la présence des hommes et des femmes de pensée et de charité, des intellectuels et des serviteurs des pauvres et des abandonnés. Comme dans la grande mission de l’antiquité, seule une foi amie de l’intelligence et génératrice d’amour peut persuader les gens. Le Québec comme reflet de tout un monde. Nous n’en sommes pas si loin.

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2.

Le frère mexicain Jorge Enrique Mújica, de la Légion du Christ, a mis en ligne sur son blog de « Religión en Libertad » un petit article (original ici) avec le témoignage de Liliana Rebolledo Peralta. Interrogée notamment au journal Matutino Express, Liliana, une Mexicaine vivant à Los Angeles raconte qu’elle a été violée alors qu’elle avait 12 ans. Elle en a maintenant 33. Enceinte, les services sociaux et médicaux n’ont eu comme seule attitude, et en toute bonne conscience, sans doute, que de demander l’avortement. Voilà notamment ce que Liliana a dit au journaliste Estebán Arce (et à son équipe) qui a fait remarqué que depuis trois ans l’avortement est autorisé dans le district fédéral de Mexico et qu’il a provoqué plus de morts que les narco - trafiquants dont on connaît l’efficacité mortifère dans tout le pays (et notamment dans les villes frontières industrielles comme la tristement célèbre Ciudad Juárez).
Original de l’entretien ici

Transcription partielle :
« J’ai eu ma fille à 13 ans, des suites d’un viol. Ma fille m’a sauvé la vie. Dans mon cas, l’avortement ne fut jamais une option. Ce fut une situation difficile mais c’est cet enfant dans mon ventre qui m’a donné un motif de continuer à vivre » (Ndt : le médecin avait néanmoins dit à sa mère qu’il fallait que sa fille avorte, problème de matrice pas encore développée).

En entendant les battements du cœur de sa fille qui a maintenant vingt ans, Liliana a pensé qu’elle ne serait plus seule, qu’elle aurait quelqu’un pour qui elle vivrait, quelqu’un dont elle s’occuperait. Pourtant il y avait beaucoup de gens qui se moquaient d’elle et qui lui disaient qu’avec ce viol elle avait tout perdu. Mais Liliana n’a aucun regret. Elle a aussi dit : « Comment peut-il être possible que des gens pensent que ces êtres humains (ceux à naître) n’ont pas le droit de vivre ? Le problème n’est pas la grossesse. Le problème c’est : « Qu’est ce qui fait qu’on puisse mettre enceintes si jeunes des gamines? ».
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Ndt : Bien sûr le viol est une horreur mais de la part de la « grosse presse » et de certains organismes c’est aussi un bon prétexte de fausse compassion pour promouvoir l’avortement ainsi que son corollaire, la pilule, qui dès le plus jeune âge et pendant une trentaine d’années peut être consommée par chaque être humain de sexe féminin, sur un marché, qui pourrait représenter des milliards d’individus…pendant un certain temps. Et avec l’avortement ce n’est pas le violeur qui est puni. Par contre ce sont deux innocents qui le sont. Le bébé à naître qu’on assassine, et la jeune fille doublement punie par le viol et par l’assassinat de son enfant et qui pour cela éprouvera peut-être bien plus tard mais pour toute sa vie une immense douleur d’avoir du avorter.

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3.

Reportage québécois : Maryline Paris qui traite les journalistes de «chiens de poche » des féministes (ici). Même si le journaliste met en position difficile la jeune femme notamment avec le cas d’une femme enceinte qui risque de mourir si elle n’avorte pas, elle a un excellent raisonnement pour défendre globalement la vie. Vive le Québec !

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Témoignage d'une consacrée de Regnum Christi Légion du Christ: un lecteur m'écrit