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Nicolas Sarkozy touché par la grâce?

Coup sur coup, trois faits peuvent le laisser penser: il a visité la basilique de Vézelay où il a évoqué "le long manteau d'églises, témoignage chrétien de la France" (un texte qui n'est évidemment pas de sa plume, mais s'il le dit, c'est qu'il le veut bien), vu le film "Des hommes et des dieux", et il va rencontrer le Pape. S'agit-il seulement d'images? (2/10/2010)

Voilà un homme qui est paraît-il haï par tout le spectre de l'échiquier politique, depuis l'extrême droite jusqu'à l'extrême-gauche, un peu comme Silvio Berlusconi en Italie. Ça ne fait pas un peu trop? Assez, qu'on me dicte ce que je dois penser. A une semaine de la visite au Vatican, et quitte à me renier après , si cela ne se passe pas comme je le voudrais (et Dieu sait que je n'avais pas aimé le cirque de décembre 2007!), je vais me risquer à un commentaire à contre courant. Tant pis s'il déplaît!

Lu sur Le Figaro.fr


(Source)
Sarkozy célèbre «l'héritage chrétien»
Le chef de l'État était jeudi à Vézelay, où il a visité la basilique, joyau de l'art roman.
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Une sortie à la campagne. Dans l'Yonne, ce fief de droite, Nicolas Sarkozy a passé en revue les fameux «fondamentaux» de la droite, sur lesquels il a décidé de revenir de semaine en semaine à l'occasion de ses déplacements: la ruralité, la sécurité et, invité surprise, jeudi, «l'héritage chrétien», avec, à la clé, une visite de la basilique de Vézelay. Le chef de l'État a fait un détour pour admirer ce joyau de l'art roman, auquel François Mitterrand rendait souvent visite depuis Château-Chinon. Il a même fait une pause pour écouter, dans la basilique, une cantate, un Ave Maria, et une Messe de Scarlatti. Un peu plus tôt, il avait repris la formule de 2007, évoquant «le long manteau d'églises» qui est «le témoignage chrétien de la France».

Alors que les mauvais sondages s'accumulent - il est à 26% de popularité dans le TNS Sofres pour Le Figaro Magazine -, le chef de l'État a mis en place une stratégie : celle du président au-dessus de la mêlée. Il visite donc les chefs-d'œuvre du patrimoine national: après les grottes de Lascaux il y a quinze jours, la basilique de Vézelay, l'un des premiers bâtiments classés par l'Unesco en France. Mais il s'agissait avant tout jeudi de renouer le fil avec l'électorat catholique. «Troublés», selon l'hebdomadaire La Vie, les catholiques français désapprouvent le style du président et les affaires successives qui ont mis en difficulté le gouvernement.
(...
Vendredi, le chef de l'État verra le film Des hommes et des dieux, sur le massacre des moines de Tibéhirine. Une tragédie qui l'a beaucoup marqué. Il était allé à Tibéhirine, en Algérie, comme ministre de l'Intérieur, et il en avait parlé lors de son discours de lancement de campagne, en janvier 2007. La semaine prochaine, Nicolas Sarkozy ira à Rome pour rencontrer Benoît XVI. Un entretien qui devrait permettre, espère l'Élysée, de lever le malentendu avec le Pape sur la question des Roms. Et de souligner que le Vatican se refuse à juger ou condamner les affaires intérieures françaises.


Commentaire personnel


Même s'il y a du vrai là-dedans, le moins que l'on puisse dire, c'est que pour un journal réputé "de droite" (enfin, la droite des affaires et de l'argent, dont Sarkozy est, ou serait le champion) , ce n'est pas l'enthousiasme. C'est même assez subtilement malveillant.
Je suis peut-être incorrigiblement naïve, mais doit-on vraiment n'attribuer à Nicolas Sarkozy que des calculs? Les autres n'en font pas, peut-être? Ils sont tous vertueux, et irréprochables? Non, bien sûr.
Si l'on en croit ce que nous disent habituellement les medias sur la baisse dramatique de sentiment religieux chrétien chez les français, s'appuyer sur les catholiques, en ce moment, pour se refaire une santé électorale, ce n'est pas spécialement intelligent. Il y aurait certainement bien plus "porteur". Les "jeunes", ou les immigrés, par exemple (à moins que les catholiques n'aient plus d'influence qu'on ne le dit... il faudrait savoir). Et se rendre chez le Pape pour se faire bien voir des "cathos" (un mot que je déteste autant que l'adjectif "franchouillard" et qui appartient au même registre sémantique), c'est carrément imbécile: les cathos version "La Vie" évoqués ici n'aiment pas le Pape! (à moins que ces cathos-là ne soient très peu nombreux...). Lui manquer de respect, pour eux, ce n'est pas une faute, mais une preuve de liberté, d'attachement à la nouvelle religion, celle du vide, la laïcité! CQFD.
Parions d'ailleurs qu'au retour de Rome, si Nicolas Sarkozy en fait juste un peu "trop", comme je le souhaite, les mêmes medias, sondages à l'appui, vont lui tomber dessus.

Je préfère dire: attendons.
Et puis, serait-il absolument exclu qu'il ait été touché par la grâce?
Je plaisante, bien sûr! Enfin, presque.

Nicolas Sarkozy chez Benoît XVI (2) Nominations à la Curie