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Rôle de la presse catholique

Autour d'un Congrès, organisé à Rome par le Conseil pontifical pour les communications sociales (6/10/2010)

En ce moment se tient à Rome un congrès sur l'avenir de la presse catholique, organisé par le Conseil pontifical pour les communications sociales, présidé par Mgr Claudio Maria Celli.
Le congrès s'achève aujourd'hui, et devrait être conclu par un discours du saint-Père.
J'avoue que je l'attends avec une certaine imatience.

En attendant, deux intéressants articles sont à lire à ce sujet sur Zenit:


1. Les explications de Mgr Celli (http://www.zenit.org/article-25602?l=french ):
Revenant sur le traitement des affaires de pédohilie, le prélat dit:
" (..) la mission de la presse catholique, qui consiste à « donner une rigoureuse et correcte information religieuse, surtout quand l'offre de la presse laïque est, comme aujourd'hui, peu objective et parfois déviante », est plus nécessaire que jamais.
(..) La presse catholique évolue dans un nouveau contexte qui est celui d'une « dictature du relativisme', où l'on assiste à une tentative de réduire l'action de l'Eglise et la ‘religion à un fait privé, sans importance publique', la délégitimant presque comme si elle était une ennemie de l'homme, de sa liberté et de la dignité, en cette époque des ‘passions tristes'".

 


2. Un compte-rendu de plusieurs interventions, au cours de la rencontre. (
http://www.zenit.org/article-25616?l=french )

. Le père Lombardi reconnaît que les violentes réactions qui se vérifient parfois contre l'Eglise dans les médias sont compréhensibles, à un moment où le message chrétien va « à contre-courant dans le monde sécularisé », et qu'il est « sans défense », car l'Eglise n'a pas beaucoup de moyens pour se défendre.
Il s'avère néanmoins que, durant ces années, il n'y a pas eu que des attaques et des crises de communication. Le Saint-Siège a en effet connu de grands succès de communication, comme les voyages de Benoît XVI au Royaume Uni, en France ou aux Etats-Unis, ou l'accueil médiatique extraordinaire reçu par l'encyclique « Caritas in veritate » (ndlr: ce ne sont pas des succès de communication du saint-Siège, mais des succès personnels du Pape. Bien sûr, il est un serviteur, mais ce n'est pas une raison pour lui retirer ce qui lui est dû).
Pour que les crises se transforment en opportunités, il est nécessaire que l'Eglise agisse avec « crédibilité et transparence ».
Pour ce qui est de la « crédibilité de la personne , dans le cas des deux derniers papes celle-ci est très visible », comme le montrent « la foi et la cohérence courageuses des prises de position, l'absence totale de recherche de consensus pour eux-mêmes ».
Benoît XVI, a montré qu'il avait « la capacité de s'exposer personnellement face à une controverse ». Il suffit de penser aux lettres envoyées aux évêques après la question des lefebvristes et de l'affaire Williamson, et à la lettre aux catholiques irlandais.
De cette façon, dans ce pontificat aussi, « le rapport personnel avec les personnes, son style, est en train de prendre de plus en plus d'importance ».
(..)

. Le directeur de « L'Osservatore Romano », Giovanni Maria Vian, attribue les difficultés rencontrées « au peu d'attention générale qui est portée à l'information et à la formation, tant dans le monde qu'à l'intérieur du catholicisme et aux critiques extérieures, légitimes tant qu'elles ne sont pas fondées sur le mensonge, mais également internes, qui ont produit, ces derniers temps, de nouveaux stéréotypes négatifs du Saint-Siège, considéré comme ‘obscurantiste' et ‘ennemi' de la science, incapable de suivre le mouvement des médias ».

. Enfin, John Thavis, responsable des correspondants de l'agence Catholic News Service (CNS), mise en place par la Conférence épiscopale des Etats-Unis, examine la façon dont les médias américains ont traité les affaires d'abus sexuels:
« Ce qui m'inquiète c'est que les communicateurs catholiques, avec leurs intentions, dans un contexte comme celui-ci, et leur soucis de traiter correctement les questions d'abus sexuels, n'ont pas eu de grand impact au-delà de leur public limité. .
(..) Parfois, nous nous sentons frustrés devant la façon dont l'Eglise est traitée par les principaux médias, et cette frustration se traduit souvent par une forme de discussion à circuit fermé entre nous. Il y a le risque d'être trop ‘auto circonstanciel' ». (*)
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(*) Ndlr: À titre personnel, je ne crois pas pouvoir me qualifier de "communicateur catholique" - techniquement, c'est impossible, même si c'est vrai avec le coeur - mais j'aurais bien aimé avoir plus d'audience, au moment où le Pape a été attaqué sur les scandales pédophiles. Qu'on m'explique comment j'aurais dû m'y prendre. Le reproche de fonctionner en circuit fermé est donc sans doute justifié, mais aussi trop facile... En France, il concerne d'ailleurs davantage ce qu'il est convenu d'appeler la "blogosphère", que la presse catholique proprement dite, qui n'a à aucun moment défendu l'Eglise, et a laissé le Pape entièrement seul. John Travis ne verserait-il pas un peu trop dans l'angélisme?

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