Articles Images La voix du Pape Lectures, DVD Visiteurs Index Sites reliés Recherche
Page d'accueil Articles

Articles


Voyages 2011, en deux collages Liens Le Pape en Espagne Nicolas Sarkozy chez le Pape Synode pour le Moyen-Orient La luce del Mondo

L'Eglise et le prix Nobel de médecine (II)

Dans le débat soi-disant démocratique, l'Eglise a le droit d'exposer son point de vue, et ridiculiser ses idées n'est pas un argument! Or, des arguments, on en trouve sur ESCHATON, et le site du "Copiste" (7/10/2010)

Cet article de mon site, L'Eglise et le prix Nobel de médecine , a eu les honneurs de l'Express.
Pourquoi pas?
Sous le titre "Ces catholiques qui n'aiment pas le Prix Nobel de médecine", je lis en effet:


"Sans Robert Edwards, il n'y aurait pas un marché où sont vendus des millions d'ovocytes", s'est indigné lundi Mgr Ignacio Carrasco de Paula. Et le président de l'Académie pontificale pour la vie, qui s'occupe au Vatican des questions éthiques et de défense de la vie, de renchérir: "Et il n'y aurait pas dans le monde un tel nombre de congélateurs remplis d'embryons!"
Pourquoi une telle colère? Pour saluer le choix de Robert Edwards, le "père" de la fécondation in vitro, par les jurés du Prix Nobel de médecine 2010. Le dignitaire, membre de l'Opus Dei, qui s'était déjà illustré par ses violentes diatribes contre le Premier ministre espagnol à propos de sa politique pro-avortement, est, depuis, en partie revenu sur ses propos (ndlr: vraiment pas! Ces propos ont été mal traduits de l'italien et mal interprétés, voir ci-dessous).

Son discours n'a provoqué aucune réaction sur le site de l'Eglise catholique de France, qui n'évoque tout simplement pas le sujet. Le journal catholique La Croix reste neutre et laisse aux dépêches de l'Agence France Presse le soin de relater la polémique. Sur le site de La Vie, journalistes et internautes jouent le jeu du débat. Plusieurs commentateurs y critiquent la position du Vatican. "C'est dans la vie quotidienne que nous vivons le Christ et c'est là que nous avons besoin des repères que l'Eglise peut nous donner. Qu'elle nous aide à réfléchir mais qu'elle ne ferme pas les portes!" argumente Michèle.

La position de Mgr Carrasco a en revanche réveillé (? étions-nous en train de dormir???) plusieurs blogs catholiques français, qui se montrent plus virulents encore que l'évêque. La fécondation in vitro? Il ne s'agit de rien moins que de "trafic d'êtres humains", s'indigne Benoît et moi (ndlr: i.e. votre servante!).
...


Commentaires:

- Je partage avec Mgr Carasco le privilège de "l'indignation", ce dont je suis flattée. C'est trop d'honneur.
- J'ai fait une mise au point (publiée) sur le site de l'Express - et j'ai reçu une réponse courtoise (dont acte) - pour préciser que je ne m'"indignais" pas, je ne faisais que "constater". Nuance...
- Mais faire passer pour rétrogrades les gens qui réfléchissent un tout petit peu plus que les autres (en les opposant ici aux catholiques "éclairés" qui acceptent de jouer le jeu du débat, oubliant de préciser que ce débat est contre les enseignements de l'Eglise, et pour le système) est un procédé malhonnête, qui discrédite les causes défendues par ceux qui l'utilisent.
- On apprend que la CEF et La Croix, si promptes à venir au secours des Roms, sont restés muettes. La vie ne les intéresse pas trop. "La Vie", par contre (je parle de l'hebdomadaire) joue le jeu du débat, et certains y critiquent les positions du Vatican. Tiens, quelle surprise!
- Il n'est pas juste du dire que le prélat est "revenu" sur ses propos. Il s'est exprimé en italien, je crois avoir le texte original de sa réponse. Il était soucieux, afin de ne pas répéter le pataquès de Récife, de ne pas impliquer le Saint-Père, et de dire qu'il exprimait son opinion personnelle, ce qui témoigne de sa part d'une grande correction.
- Voici donc ses propos exacts (et il vaut mieux éviter Google et ses traductions automatiques): j'ai tenté au mieux de traduire ici (L'Eglise et le prix Nobel de médecine )


La concessione del Nobel al Prof. Edwards ha suscitato molti consensi e non poche perplessità come era prevedibile. Personalmente avrei votato altri candidati come McCullock e Till, scopritori delle cellule staminali, oppure Yamanaka, il primo a creare una cellula pluripotente indotta (iPS).

Tuttavia la scelta di Edwards non mi sembra completamente fuori luogo; da una parte, rientra nella logica perseguita dal Comitato che assegna il Nobel, dall'altra lo scienziato britannico non è un personaggio che si possa sottovalutare: lui ha inaugurato un capitolo nuovo e importante nel campo della riproduzione umana, i cui risultati migliori stanno alla vista di tutti, a cominciare da Louise Brown la prima bambina nata dalla Fivet, ormai trentenne e a sua volta mamma - in modo assolutamente naturale - di un bambino.
Le perplessità? Tante: senza Edwards non ci sarebbe il mercato di ovociti; senza Edwards non ci sarebbero congelatori pieni di embrioni in attesa di essere trasferiti in utero o, più probabilmente, di essere usati per la ricerca oppure di morire abbandonati e dimenticati da tutti.

Direi che Edwards inaugurò una casa ma aprì la porta sbagliata dal momento che puntò tutto sulla fecondazione in vitro e consentì implicitamente il ricorso a donazioni e a compra-vendite che coinvolgono esseri umani. Così non ha modificato minimamente né il quadro patologico né il quadro epidemiologico dell'infertilità. La soluzione a questo grave problema verrà da un'altra strada meno costosa e ormai in avanzato corso di costruzione. Bisogna pazientare e aver fiducia nei nostri ricercatori e nei nostri clinici.


Il convient ici de faire un commentaire de texte. Traduire est un exercice délicat, et là, les nuances sont importantes.
Mgr Carrasco ne peut pas faire autrement que constater qu'en tant que scientifique, le Pr Edwards est un personnage considérable, ce qui justifie sa récompense qui rentre bien dans la logique du Prix Nobel: inutile de mettre les points sur les "i". Mais surtout, ce que le prélat a voulu dire, c'est que parmi les résutats de ses recherches, le meilleur est étalé, alors que la face la plus sombre, ces congélateurs emplis d'embryons prêts à être détruits, reste pudiquement caché.
Il n'est donc en rien revenu sur ses déclarations, puisqu'il conclut en disant qu'Edwards a ouvert une maison... mais avec une mauvaise porte!

Terminons en conseillant aux journalistes qui épient le web pour retenir les propos déviants de certains, qu'ils n'ont pas tout lu, loin de là.
Je dirais même que le meilleur leur a échappé!
Je vais donc charitablement leur donner un coup de main, en espérant qu'ils en feront profiter leurs lecteurs, pour le plus grand bien du "débat".

Je pense au site ESCHTON, qui consacre un article au "Nobel pas catholique", et parle des ravages que causent les techniques de procréation artificielle, puisqu’elles consistent, pour la plupart, à traiter la vie humaine dans son état de plus grande vulnérabilité comme un simple matériel biologique, un simple agrégat de cellules ( pour un embryon sélectionné combien d’exterminés ?).

Julien Gunzinger renvoie vers le site suisse du Copiste du Vorbourg.
Tout y est dit, en particulier le rappel du catéchisme de l'Eglise catholique:


Beaucoup de bruit autour d'un prix Nobel attribué au Britannique Robert G. Edwards. Le père des bébés-éprouvettes... Le système est classique pour la reproduction du bétail, il ouvre la porte de la vie humaine aux manipulations génétiques. Il cause la mort d'un grand nombre d'enfants pour un seul à pouvoir survivre. Ce Britannique est un des symboles majeurs de la première civilisation athée, à laquelle nous appartenons . "Une rébellion de l'humain envers le divin a explosé et est allée très loin, au point de créer une civilisation libérée de toute religion et de tout Dieu." (P. Marko Ivan Rupnik SJ)

L'homme ne veut plus être créé à l'image de Dieu.
----------------


Catéchisme de l'Eglise catholique :

2376 Les techniques qui provoquent une dissociation des parentés, par l’intervention d’une personne étrangère au couple (don de sperme ou d’ovocyte, prêt d’utérus) sont gravement déshonnêtes. Ces techniques (insémination et fécondation artificielles hétérologues) lèsent le droit de l’enfant à naître d’un père et d’une mère connus de lui et liés entre eux par le mariage. Elles trahissent " le droit exclusif à ne devenir père et mère que l’un par l’autre " (CDF, instr. " Donum vitæ " 2, 1).

2377 Pratiquées au sein du couple, ces techniques (insémination et fécondation artificielles homologues) sont peut-être moins préjudiciables, mais elles restent moralement irrecevables. Elles dissocient l’acte sexuel de l’acte procréateur. L’acte fondateur de l’existence de l’enfant n’est plus un acte par lequel deux personnes se donnent l’une à l’autre, il " remet la vie et l’identité de l’embryon au pouvoir des médecins et des biologistes, et instaure une domination de la technique sur l’origine et la destinée de la personne humaine. Une tellerelation de domination est de soi contraire à la dignité et à l’égalité qui doivent être communes aux parents et aux enfants (cf. CDF, instr. " Donum vitæ " 2, 5). " La procréation est moralement privée de sa perfection propre quand elle n’est pas voulue comme le fruit de l’acte conjugal, c’est-à-dire du geste spécifique de l’union des époux ... Seul le respect du lien qui existe entre les significations de l’acte conjugal et le respect de l’unité de l’être humain permet une procréation conforme à la dignité de la personne " (CDF, instr. " Donum vitæ " 2, 4).


L'Eglise et le prix Nobel de médecine L'Eglise et le prix Nobel de médecine (III)