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Benoît XVI restera dans l'histoire

C'est ce que dit Gian Guido Vecchi, le vaticaniste du Corriere, après l'extraordinaire et courageuse méditation du Saint-Père, en ouverture du Synode (13/10/2010)

Voir sur ce thème:


A vrai dire, nous ne pouvons pas savoir qui restera dans l'histoire - une idée que le cardinal Ratzinger développait déjà dans "Le sel de la terre". D'autant plus que je serais tentée d'écrire (hélas): L'histoire, ce sont les hommes qui l'écrivent.
Mais le discours du Pape en ouverture du Synode, vraiment extra-ordinaire, aurait mérité mieux dans les medias francophones!
L'envoyé spécial de la Croix en a parlé, mais le titre de son article m'a laissée perplexe: "Benoît XVI dénonce la violence faite au nom de Dieu"...
Dès l’ouverture de la première « congrégation générale » du synode, ce lundi 11 octobre, Benoît XVI s’est livré devant les 185 pères synodaux à une méditation improvisée très personnelle, axée sur le livre de l’Apocalypse, lu ce matin-là, évoquant « la souffrance des témoins du Christ ».
Reprenant le contexte du synode, le pape a évoqué « le pouvoir des idéologies terroristes. C’est apparemment au nom de Dieu qu’est faite cette violence, mais ce n’est pas Dieu, a martelé Benoît XVI. Il s’agit de fausses divinités qui doivent être démasquées, qui ne sont pas Dieu ».
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Certes, le Pape a abordé cette question, mais c'était loin d'être le coeur de sa réflexion.

Voici donc ce que dit le "vaticaniste" du plus grand quotidien italien.


Source: http://www.tempi.it/...
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Selon le vaticaniste, le Pape souligne à quel point les religions ne sont pas la cause des problèmes du Moyen-Orient, mais leur solution: "Les grands penseurs comme Ratzinger ont une influence qui ne se comprend pas tout de suite, mais qui se développe au fil des décennies".

"Le discours que le pape a fait lundi a braccio est l'un des plus beaux de son pontificat et il restera dans le temps, à l'égal de celui de Ratisbonne. Et Dieu sait que des beaux discours, il en a fait beaucoup ".
Gian Guido Vecchi, le vaticaniste du Corriere della Sera, explique à "Tempi" pourquoi ce Synode et ce pape resteront dans l'histoire.

- Qu'y a-t-il de si spécial dans le discours du pape?
- Il est important parce que Benoît XVI ramène tout à l'essentiel. Le Synode se réunit pour discuter de la persécution des chrétiens, de la situation des chrétiens qui au Moyen-Orient sont une minorité de série B, et du "trialogue" entre les trois grandes religions monothéistes. Quand le pape parle des faux dieux, des capitaux anonymes et du terrorisme qui exalte un dieu qui n'existe pas, je pense que cela signifie que la cause de ce qui se passe au Moyen-Orient n'est pas une guerre entre les religions. Au contraire, le dialogue entre les religions est la solution des problèmes au Moyen-Orient.
Benoît XVI renverse la perspective. L'instabilité et la violence au Moyen-Orient sont liées à des intérêts économiques et politiques, qui utilisent la religion pour déclencher la violence. Les religions, en fait, ne sont pas la cause, mais seulement le prétexte de la violence. Le Pape a appelé l'attention de la communauté internationale et des chrétiens de l'Occident au "trialogue" inter-religieux comme la seule solution pacifique possible au Moyen-Orient. C'est pourquoi il est important qu'il y ait aussi parmi les invités du Synode le rabbin David Rosen, le musulman sunnite Mohammed al-Sammak, et l'ayatollah chiite Seyed Mostafa Mohaghegh Ahmadabad.

- Hier, une Lettre apostolique du Pape Benoît XVI, sous la forme d'un Motu Proprio, a créé le Conseil Pontifical pour la Promotion de la nouvelle évangélisation. A qui s'adresse t-il?
- Le Pape a institué le nouveau dicastère, qui sera dirigée par Rino Fisichella, afin d'évangéliser le premier monde, c'est-à-dire l'Occident. Dans son discours à Paris en 2008, le Pape a dit qu'aujourd'hui, en Europe, Dieu est le grand inconnu. C'est comme s'il nous rappelait de revenir aux origines, comme s'il nous disait qu'il n'y a plus d'évidence. L'Occident est dangereux non pas parce qu'il est athée, mais parce qu'il est indifférent, ce qui est bien pire.
Benoît XVI a mis la nouvelle évangélisation au centre de son pontificat. Ce n'est pas une tâche facile et je pense que c'est un grand projet, de moyen-long terme. Les paroles et les interventions du pape resteront dans le temps et auront une grande influence. Curieusement, il me vient de citer Nietzsche: «Certains naissent à titre posthume." Les grands penseurs comme Ratzinger ont une influence qui ne se comprend pas immédiatement, mais qui se développe au fil des décennies.

Benoît XVI nous prévient contre l'activisme Benoît XVI: Pélerin, Pasteur, Prophète