Querelle de chiffres... sur Benoît XVI
Selon Bruno Mastroianni, "la vérité l'emporte sur l'image, même médiatiquement"... (16/10/2010)
La vérité l'emporte sur l'image, même médiatiquement
(Source, ma traduction)
Bruno Mastroianni
Tempi, 14/10/2010
--------------
Près de 200.000 personnes à Palerme, plus de 600.000 jeunes qui sont déjà inscrits pour les JMJ de Madrid (qui auront lieu en août 2011), 30.000 personnes à l'audience de fin de Septembre (alors que 9.000 étaient attendues), la foule festive d'Angleterre, des millions d'exemplaires de ses livres (3 millions de livres rien que pour le livre sur Jésus dont on attend la suite). Et la liste continue.
Bien entendu, mesurer la popularité d'un pontificat reste une démarche qui ne change rien aux faits, mais il faut l'admettre: selon les chiffres, comme disent les experts, Benoît XVI "fonctionne". Et ce n'est pas une façon de le défendre, mais plutôt une considération journalistique honnête autour du fait que désormais, le cliché du pape "moins médiatique que son prédécesseur" doit être définitivement écarté.
Benoît XVI atteint les gens, entre autre dans un scénario médiatique plus complexe que celui de Jean Paul II. Cela montre que la "médiaticité", même tellement à la mode, n'a rien à voir là-dedans. Wojtyla lui-même, il faut le reconnaître "fonctionnait", pas seulement pour le brillant, mais parce qu'il était un véritable chrétien, et que les gens s'en apercevaient.
Benoît XVI avec un style différent, avec un caractère différent et dans un moment historique différent, est en train d'obtenir la même chose. C'est la substance qui s'impose sur l'apparence. Et la soif de vérités qui est dans le monde.
"Vérité, annonce, et authenticité de la vie à l'ère numérique," est le thème choisi par le Pape pour la prochaine journée des communications sociales. Que chaque chrétien médite. Et que méditent aussi certains médias, au vu de la chute continue des ventes.
------------
J'ajoute juste un commentaire personnel: que les gens le veuillent ou non, et au corps défendant du saint-Père lui-même, qui refuse et évite tout culte de sa personne, il y a chez lui quelque chose d'extra-ordinaire, une luminosité, une aura, auxquelles, en l'absence de préjugés, on est sensible immédiatement: il est comme une lumière qui marche, a dit Ulyse Santini, un peintre qui a fait son portrait. Beaucoup de gens ont ressenti la même chose, y compris des hommes polititiques qui l'ont rencontré, et de nombreux témoignages se trouvent dans ces pages.
Je cite au hasard Ban Ki-Moon, le secrétaire des Nations Unies, qui l'a rencontré pour la première fois en avril 2007:
J'ai été frappé par la pureté de son visage, de son expression. Il m'a transmis une sensation d'harmonie, de tranquillité, difficile à trouver dans les regards et dans les gestes de tous les politiciens que je rencontre.
Donc, même si la "médiaticité" n'a rien à voir là-dedans, comme le souligne Bruno Mastroianni, le fait que "Benoît XVI fonctionne" ne peut être une surprise que pour ceux qui ont décidé de refuser l'évidence. Ils ont sans doute leurs raisons.
