Le Requiem de Verdi, en présence du Saint-Père
Reportage de radio Vatican en italien, texte et version audio, avec la voix du Saint-Père. Photos du Benedetto XVI Forum. (18/10/2010)
Source: http://www.oecumene.radiovaticana.org/...
Les photos sont issues de l'irremplaçable site Benedetto XVI Forum.
Audio: http://212.77.9.15/audiomp3/00231158.MP3
Samedi, concert dans la salle Paul VI pour le Pape et les Pères du Synode: Verdi se décrivait lui-même comme un athée - dit le Pape -, mais sa Messe de Requiem est un grand appel à Dieu
"Un grand appel au Père éternel dans une tentative pour surmonter le cri de désespoir avant la mort": c'est la Messe de Requiem de Giuseppe Verdi dans les paroles de Benoît XVI, qui en a suivi l'exécution samedi (16 octobre) dans la salle Paul VI. Le concert en présence des Pères du Synode, a été offert au pape par le chef d'orchestre et compositeur Enoch zu Guttenberg qui a dirigé la communauté-Chorale de Neubeuern et l'orchestre Klang Verwaltung.
Version audio: http://212.77.9.15/audiomp3/00231158.MP3
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(Musique)
"Un moment de vraie beauté capable d'élever notre esprit": s'adressant brièvement en allemand au public et aux interprètes qu'il a remerciés à plusieurs reprises, le Pape a défini ainsi l'exécution de Verdi, jugée comme «excellente». En fin connaisseur de musique, dans son discours, Benoît XVI est revenu sur l'origine de la messe écrite en 1873 pour la mort d'Alessandro Manzoni que Verdi, a rappelé le Pape, admirait et presque vénérait:
" Dans l'esprit du grand compositeur, ce travail devait être le point culminant, le moment final de sa production musicale. Ce n'était pas seulement l'hommage au grand écrivain, mais aussi la réponse à une exigence intérieure artistique et spirituelle que la confrontation avec la stature humaine et chrétienne de Manzoni avait suscitée en lui. "
Le Pape va ensuite au cœur de la messe, qui, comme les autres opéras de Verdi, souligne-t-il, fait écho à la vision tragique de la destinée humaine. En particulier, dit-il, ici nous touchons à la réalité inéluctable de la mort et à la question fondamentale du monde transcendant:
"Verdi, libéré des éléments de la scène, représente avec les seuls mots de la liturgie catholique et avec la musique, la gamme des sentiments humains devant le terme de la vie, l'angoisse de l'homme avec sa propre fragile nature, le sentiment de rébellion devant la mort, l'effarement au seuil de l'éternité. "
Donc, une musique qui invite à réfléchir sur les réalités ultimes avec tous les états d'âmes contrastés du cœur humain entre drame et espérance. La réflexion de Benoît XVI va ainsi au sens le plus profond de la messe, serrée entre le très lent Requiem aeternam initial ... et le serein mais réitéré Libera me final:
"Giuseppe Verdi, qui, dans une célèbre lettre à son éditeur Ricordi se définissait lui-même comme un peu athée, a écrit cette messe, qui nous semble comme un grand appel au Père éternel, dans une tentative pour surmonter le cri de désespoir devant la mort, pour retrouver l'aspiration à la vie qui devient prière silencieuse et sincère: Libera me, Domine ".
C'est la description, conclut le Pape, du drame spirituel de l'homme devant Dieu auquel il aspire au fond de son âme et en qui seul il peut trouver la paix et de repos.
(Musique)
