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Conseils aux prêtres, pour leurs homélies

Je ne me permettrais évidemment pas de leur en donner. Vittorio Messori, lui, si! Avec humour... Il sait de quoi il parle . (31/10/2010)

Vittorio Messori enseigne aux prêtres comment prêcher
Andrea Tornielli


Texte
ici. Ma traduction.
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"A ceux qui ne comprennent pas grand chose, ou rien, de ce qui est dit durant la messe, mais qui sont dévots, et plus attentifs que les théologiens ...».
Paroles du théologien don Nicola Bux dans "Comment aller à la messe et ne pas perdre la foi" (ed. Piemme, en librairie le 2 Novembre). Titre délibérément provocateur pour un livre sérieux qui, présentant les origines et l'histoire de la messe catholique - dans sa version ordinaire du rite romain, depuis la réforme conciliaire, et dans sa forme ancienne, restaurée par le Pape Benoît XVI - la compare à la liturgie orientale et en approfondit le sens. Un livre qui s'inscrit dans le sillage de ces contributions qui entendent soutenir "la réforme de la réforme" liturgique (expression désormais politiquement incorrecte, bien que forgée par un certain Cardinal Joseph Ratzinger) préconisée par ceux qui veulent récupérer, sans regard nostalgique vers le passé, une plus grande sacralité du rite, et mettre fin aux trop fréquents abus.

Dans le livre de Don Bux, on trouve une contribution significative de Vittorio Messori, auteur de best-sellers sur les fondements de la foi chrétienne.
Messori met l'accent sur "le problème de l'homélie", un des points sensibles de la Messe, offrant "quelques conseils à voix basse" de la part d'un "usager dominical". Après une page ironique et savoureuse, dans laquelle l'auteur, citant André Frossard note combien "après le Concile, pour se rendre plus compréhensible pour le commun des mortels", l'Eglise est passée "du latin au grec" - et les exemples ne manquent pas, depuis que se sont répandus des mots tels que charisme, presbytérat (presbitero), kérygme, kénose, synapse, agapè, doxologie, théandrique, eschatologique, pneumatologique (ici rien à voir avec des problèmes pulmonaires, mais avec le souffle de l'Esprit Saint), mystagogique, œcuménique, exégétique , sotériologique... (ndt: j'ai traduit comme j'ai pu des mots que, n'étant pas hélléniste, j'ignore parfois. Je ne dois pas être la seule, cela me console un peu.)
Messori conseille au prêtre de prêcher en fonction de ces trois règles d'or du journalisme: 1) simplifier, 2) personnaliser, 3) dramatiser.
Il conseille de se concentrer sur un seul argument et d'être toujours en mesure de parler en s'adressant au moins cultivé des fidèles. "En particulier, un chrétien - écrit-il - doit être bien conscient d'une vérité: Il n'existe aucune réalité, aucun concept (aussi « élevé » soit-il) qui ne puisse être exprimé en termes compréhensibles par la majorité".
Dans le même temps, le bon prédicateur, selon Messori, devrait être en mesure de faire passer certaines idées "à travers les récits de personnes réelles avec nom, prénom, âge, plutôt que par un raisonnement abstrait ... Ce qui intéresse les gens, ce ne sont pas des proclamations, mais des expériences, pas des théories, mais des histoires. Quel que soit le sujet dont vous voulez parler, mettez-en en évidence l'aspect humain".
Mais l'écrivain, de façon surprenante, invite à ne pas oublier que les journaux les plus lus et les émissions de télévision les plus regardées sont sur le sport, où le débat est plus chaud et où il se trouve toujours un antagoniste (ndt: genre "on refait le match", j'imagine). Un sermon passionnera davantage, dit-il, s'insurgeant contre la "mélasse désastreuse de la bien-pensance", s'il se trouve des antagonistes, des "ennemis". Non pas des personnes, bien sûr - précise Messori -. Mais pourquoi pas des idées? Pourquoi pas le diable? Pourquoi pas nous-mêmes et le péché qui est en nous? ".

Chez le Pape: commentaires AVANT, lu APRÈS Deo gratias!